Villepin défend ses privatisations "patriotiques".
Qui dit "privatisation patriotique" dit "privatisation qui va dans le sens du peuple"... nous espérons que DDV sait ce qu'il fait... ce qu'il faut surtout c'est que le "patrimoine" reste en France et que les étrangers ne s'en saisissent pas. Notamment les sociétés américaines qui sont les championnes pour déposer le bilan un certain laps de temps passé et allonger la liste des chômeurs...
N'oubliez pas de voter pour Dominique de Villepin sur le site de Laurent de Boissieu... il est encore en tête mais comme les sarkozystes ne dorment pas, soyons vigilants...
Villepin défend ses privatisations «patriotiques»
Le premier ministre a inauguré hier à Alençon un tronçon de la nouvelle autoroute A 28.
LES DEUX MINISTRES se tiennent côte à côte, les cheveux au vent, au milieu d'une autoroute qui ne mène encore nulle part : Dominique de Villepin et Dominique Perben, le ministre de l'Equipement et des Transports, sont venus hier inaugurer l'A 28, le tronçon d'autoroute qui permettra de relier Rouen à Alençon. La vision de ces hommes, debout sous la bourrasque, est à tout le moins décoiffante, la foule se tenant en retrait et il n'y a rien autour d'eux, excepté un panneau qui rappelle qu'en «abaissant sa vitesse, on économise du carburant». Une sorte d'hommage a posteriori à Dominique Perben, qui a suggéré, en août, l'instauration d'une limite de vitesse à 115 km/h avant de faire marche arrière face à la bronca des élus. Mais en pleine polémique sur la privatisation des autoroutes, le premier ministre n'est pas là pour épauler son ministre de l'Equipement. Il veut évidemment montrer qu'il ne «brade pas les bijoux de famille», comme l'en accuse François Bayrou.
Redoutant que les Français ne comprennent pas sa politique de privatisation en la matière, le chef du gouvernement veut les convaincre qu'il porte «une véritable vision d'avenir» en matière d'aménagement routier et du territoire. Et qu'outre l'A 28, plus de cinquante opérations routières prioritaires seront ainsi lancées ou accélérées. «Je veux saluer une France qui a confiance en ses capacités, dit Dominique de Villepin, une fois abrité sous une tente. Le gouvernement veut relancer la politique d'infrastructures de notre pays dans un esprit de patriotisme économique», et c'est précisément la participation du secteur privé dans les autoroutes, ainsi que la privatisation des concessions qui «permettront de disposer de capacités de financement accrues» pour lancer de nouveaux investissements publics. «On ne peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre, a-t-il justifié. Nous sommes obligés de faire l'apprentissage de nouveaux mécanismes simples» pour financer notre politique.
Le déplacement a visiblement attiré beaucoup de monde, des élus de tous bords sont là et font assaut d'amabilité tant le sujet leur tient à coeur. «Est-ce que vous pensez au barrage du Mont-Saint-Michel ?» demande-t-on au premier ministre. «C'est très important, on va se réunir et décider, répond-t-il. De toute façon, j'ai l'intention d'aller manger une omelette chez La Mère Poulard en 2006, alors il faut faire quelque chose !» plaisante-t-il.
Investissements
Jean-Louis Debré, président de l'Assemblée nationale, n'est pas là, bien que l'autoroute passe à moins de 30 kilomètres de sa ville d'Evreux. Président de la communauté urbaine d'Alençon et sénateur de l'Orne, le très sarkozyste Alain Lambert, est, lui, présent, mais se fait discret. La rumeur veut que Dominique de Villepin lui en veuille de sa propension à critiquer le budget de l'Etat. L'entourage du premier ministre dément cependant formellement et souligne que les deux hommes étaient assis à la même table lors du déjeuner. Avant de s'y rendre, le premier ministre a répondu rapidement à la presse sur les projets d'investissements en Basse et Haute-Normandie ou sur les sujets d'actualité brûlants. Alors que le président de GDF lui réclame la possibilité d'augmenter ses tarifs de 12%, suscitant des critiques, dont celles de l'ancien ministre de l'Industrie, Patrick Devedjian, le premier ministre a saisi l'occasion pour indiquer qu'il prendrait sa décision prochainement. «La hausse a-t-il souligné, prendra en compte la situation générale du pays ainsi que les contraintes pesant sur le pouvoir d'achat.» En tout état de cause, elle sera équilibrée.
Sources : LE FIGARO
Posté par Adriana Evangelizt