SARKOZY : L'IMMIGRATION ACCEPTABLE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Sarkozy ratisse large. Après avoir tenté l'électorat de Le Pen, le voilà en train de courtiser celui de la gauche. Ce qui nous fait bien rire car il faut quand même bien savoir que si la gauche vote pour un candidat de droite se sera pour faire barrage à Sarkozy et rien d'autre. Toutes ces manigances ne nous échappent pas. Il nous semble bien que l'on peut devenir français au bout de cinq ans alors pourquoi faudrait-il attendre 10 ans pour voter ? Nous prendrait-il pour des ânes ? Il nous semble que par moments, il dit et fait n'importe quoi. Serait-ce dans le but de se rendre intéressant ou pour faire parler de lui ? Dans les deux cas, c'est réussi mais ce n'est pas pour cela que les gauchistes mettront un bulletin à son nom dans les urnes. Sarkozy à lui tout seul représente un vaste programme de destruction massive qu'il nous semble opportun de vouloir très fortement limiter.

 

Sarkozy : l’immigration acceptable

par Patrice Biancone

Expulser les sans-papiers et renforcer les droits des immigrés en situation légale. Dans un entretien au quotidien Le Monde, Nicolas Sarkozy a pris soin de préciser que c'était à titre personnel qu'il se prononçait. Un  moyen de montrer son souci de justice, d'équité, et sa détermination en matière d'immigration, à des Français qui l'avaient trouvé sévère, peut-être même irrespectueux, voire insultant, quand il avait parlé de nettoyer les banlieues au Kärcher. Une maladresse pour les uns. Une tentative renouvelée de s'assurer l'appui des électeurs de l'extrême droite pour d'autres. Dans tous les cas, un geste politique visant à montrer, à l'époque, qu'il y avait un ministre de l'Intérieur. Un responsable décidé, capable de tenir un autre langage que celui de la langue de bois.

En réalité, dans l'esprit du numéro 2 du gouvernement, pour gagner en 2007, il faudra ratisser large et quelques voix de gauche seront les bienvenues pour faire la différence. D'où cette volonté de rééquilibrage aujourd'hui. Le ministre de l'Intérieur aurait tout simplement décidé de donner une dimension plus humaine à ses propositions en doublant les socialistes sur leur terrain. Les socialistes promettent, eux-mêmes, depuis longtemps, aux immigrés en situation régulière et résidant en France depuis plusieurs années, le droit de vote aux élections locales, sans jamais avoir su le mettre en pratique. François Mitterrand en avait même fait une de ses 110 propositions en 1981, c'est dire si l'affaire est ancienne. Et c'est dire si la gauche a eu l'opportunité de régler la question.

Fermeté et humanité, donc. Les deux aspects de la politique de Nicolas Sarkozy. Fermeté et humanité avec l'expulsion «digne», en quelque sorte, de tous ceux qui n'ont pas de papiers: par exemple, les enfants pourront terminer leur année scolaire avant d'être reconduits à la frontière. Et humanité, tout simplement, pour ceux qui sont dans le pays en situation régulière, comme si cela n'allait pas de soi. Une curieuse manière de se recentrer alors que Dominique de Villepin est soupçonné, avec ses choix en matière de privatisations et le vote du budget, d'avancer masquer, d'être plus libéral que les libéraux. Voilà qui relève de la haute stratégie politique. Un passage de frontière idéologique, presque clandestin, qui confirme la volonté de surprendre et de rebondir du ministre de l'Intérieur, ainsi que toute sa capacité à calculer ses coups.

L'affaire était d'ailleurs si bien amenée, que cette façon de chasser, voire de braconner sur les terres habituellement attribuées à d'autres, a provoqué une vive réaction des socialistes qui se disent persuadés que Nicolas Sarkozy n'ira pas jusqu'au bout de l'affaire. Soulignant ainsi qu'il ne pourrait s'agir que d'un «coup» de communication, un nouveau, et de rien d'autre, ce qui n'excuse pas la gauche d'avoir laissé le problème en déshérence.

D'ailleurs, à voir les réactions que la proposition a suscitées à droite, on comprend bien que ce ne serait pas une partie facile que de convaincre la majorité de voter une telle loi. Comme quoi les annonces opportunes et vigoureuses ne valent pas toujours une politique. Attention, tout de même! On sait d'expérience qu'une idée dont l'application est impossible parce que son camp n'est pas prêt à l'accepter finit généralement par se retourner contre celui qui l'emploie.


Sources : RFI

Posté par Adriana Evangelizt

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