SARKOZY ET LA DISCRIMINATION POSITIVE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

 

Nicolas Sarkozy plaide encore pour une "discrimination positive à la française"


 

Nicolas Sarkozy continue de plaider en faveur de "la discrimination positive à la française", c'est-à-dire, explique-t-il dans une tribune au "Figaro" de vendredi, une "politique active d'égalité par le droit" qui offre les mêmes chances à chacun, "quels que soient sa naissance et son lieu de résidence".


Se défendant d'être "partisan du communautarisme et des quotas ethniques", le ministre de l'Intérieur paraît se rapprocher de la vision de l'Elysée en rassemblant sous l'expression de "discrimination positive" "toutes les politiques visant à en faire plus pour ceux qui ont moins". "Et si par ce biais nous touchons beaucoup d'enfants ou de petits-enfants d'immigrés, c'est normal. Ils sont français et leur avenir est en France."


La tribune fait écho au rapport annuel publié jeudi par le Haut conseil à l'intégration, qui met en garde le gouvernement contre "la tentation" de répondre à la crise des banlieues par l'instauration de la discrimination positive "et des stratégies ethniques ou communautaristes".


Pour le ministre de l'Intérieur et de l'Aménagement du territoire, le constat est clair: "Il y a des territoires urbains dans lesquels se concentrent tous les maux que nous n'avons pas su ou pas voulu traiter depuis 30 ans: le chômage de masse, l'immigration subie, l'échec scolaire et le blocage de l'ascenseur social".


Certains quartiers sont privés de "perspectives crédibles d'intégration et de promotion pour leurs habitants", écrit-il. Or, "nous ne pouvons continuer à accepter qu'un nombre croissant d'individus soient assignés à des destins écrits d'avance".


Dans ces conditions, "proclamer l'égalité devant la loi ne suffit plus: il convient désormais de promouvoir aussi l'égalité par la loi" pour "faire en sorte que l'effort ait à nouveau un sens et que le mérite soit enfin récompensé".


Dans cette perspective, le ministre propose des pistes, notamment pour "l'aménagement du territoire" car "le territoire (lui) semble (être) devenu l'un des facteurs les plus structurants de la reproduction et de l'amplification des inégalités". Il fera "prochainement (...) des propositions" et suggère par exemple de majorer "certaines aides au logement" pour permettre aux habitants de déménager des zones urbaines sensibles (ZUS).


Nicolas Sarkozy en appelle aussi aux entreprises, qui "doivent apporter une contribution essentielle au déblocage de l'ascenseur social dans nos banlieues les plus défavorisées", ou encore aux grandes écoles, pour qu'elles offrent une chance aux meilleurs élèves des zones d'éducation prioritaire (ZEP).


M. Sarkozy suggère également de "généraliser les internats d'excellence" pour les meilleurs élèves, d'augmenter la prime versée aux enseignants qui acceptent des postes dans les quartiers les plus difficiles, ou de financer les études des élèves les plus méritants des ZEP qui s'engagent à passer un concours de la fonction publique, car "l'Etat doit redevenir le vecteur de promotion sociale qu'il a été par le passé". Il propose ainsi d'instaurer temporairement un concours "réservé aux personnes originaires des zones urbaines et des régions industrielles les plus sensibles".


Et le ministre de l'Intérieur de donner l'exemple: "Dès l'année prochaine", annonce-t-il, "des préparations intégrées avec internat aux concours des différents corps de la police, de la gendarmerie et de la Sécurité civile seront mises en place" afin de "diversifier (le) recrutement".

Sources : NOUVEL OBSERVATEUR

 

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Discrimination positive: Sarkozy n'entend rien céder

 Le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, n'entend rien céder sur sa volonté de mettre en oeuvre une politique de "discrimination positive", qu'il a défendue à plusieurs reprises vendredi, annonçant des initiatives et rejetant l'accusation de "communautarisme".

"L'égalité réelle des chances passe par la discrimination positive", persiste le président de l'UMP dans une tribune parue vendredi dans Le Figaro, dans laquelle il est resté ferme sur les termes après s'être dit prêt en juillet à "appeler la discrimination positive le volontarisme républicain".

Il a rejeté l'accusation de "communautarisme" lancée par ses détracteurs depuis qu'il a publiquement lancé le débat en novembre 2003 : "Finissons-en une bonne fois pour toutes avec cette rumeur absurde selon laquelle je serais un partisan du communautarisme et des quotas ethniques".

Mardi, après avoir rencontré les partenaires sociaux sur les discriminations au travail, Jacques Chirac s'en était pris à ceux qui, "ici ou là", évoquent des "quotas", qui montreraient du "doigt celui qui en bénéficie".

Un système "pas conforme au système républicain", tranchait le chef de l'Etat qui, deux ans auparavant, avait qualifié de "pas convenable" le concept de discrimination positive de Nicolas Sarkozy.

Mais le président de l'UMP, conforté par les sondages dont il reste le favori, est convaincu que cette idée est désormais majoritaire dans l'opinion.

Vendredi, au moment où le gouvernement annonce un projet de loi sur l'égalité des chances, il a fait plusieurs propositions concrètes, et jugé que "proclamer l'égalité devant la loi ne suffit plus: il convient désormais de promouvoir aussi l'égalité par la loi".

Il a aussi montré son intention de faire de deux de ses bastions, l'Intérieur et le conseil général des Hauts-de-Seine, des vitrines de la discrimination positive.

"Déblocage de l'ascenseur social"

Son ministère a ainsi annoncé la création d'une classe préparatoire au concours de commissaire pour quinze étudiants des quartiers populaires. Dans les Hauts-de-Seine, le pôle Léonard-de-Vinci, surnommé "fac Pasqua", va accueillir des "jeunes issus de ZEP" (zones d'éducation prioritaires), le département prenant "à participer au" déblocage de l'ascenseur social", Nicolas Sarkozy a surtout fait des propositions dans le domaine public : accroître la rémunération des enseignants des quartiers sensibles, réserver des places dans les classes préparatoires aux meilleurs élèves des ZEP, financer les études contre un engagement à "passer un concours de la fonction publique", instituer un concours réservé...

Car, selon Nicolas Sarkozy, il faut que l'Etat recrute "davantage en fonction de la capacité et des aptitudes professionnelles" que de "diplômes universitaires (...) qui tendent à favoriser ceux venant d'un milieu aisé".

Attaqué sur la faible proportion de logements sociaux à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine), dont il a été maire, Nicolas Sarkozy juge qu'une "bonne politique du logement ne consiste pas à couvrir la France de logements sociaux", mais à "permettre aux salariés modestes d'être propriétaires de leur logement et, ainsi, de libérer des HLM pour ceux qui n'ont pas les moyens d'être propriétaires".

Pour les habitants des quartiers les plus sinistrés, il prône des aides au logement accrues et des places réservées dans des HLM situés ailleurs.

Sources : TAGEBLATT

Posté par Adriana Evangelizt

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D
Discrimination positive! Pff<br /> Encore une porte ouverte à l'immigration.
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A
N'oublie pas que depuis Vercingérorix, au moins... la Gaule était un canevas de diverses tribus. Une centaine au moins. Rien n'a changé. Simplement du temps de Vercingétorix, on savait vivre en paix, maintenant, le territoire est infesté de gens qui cherchent discorde à des gens qui n'ont pas la même couleur de peau qu'eux. C'est minable.<br />  <br /> Adriana Evangelizt