Sarkozy désapprouve Chirac sur le logement social
Sarkozy continue de suivre le modèle américain notamment en ce qui concerne l'accès à la propriété pour les foyers modestes. Aux USA, les logements sociaux à prix modéré ne sont certainement pas non plus une priorité et le manque de logements accessibles aux travailleurs pauvres est la cause principale de l’augmentation des sans domicile fixe. D'autre part, pour ceux que l'on a incité à acheter leur habitation, il faut savoir que depuis 1976, le prix des maisons a augmenté 76 fois plus vite que le salaire moyen car le tarif horaire des salaires minima aux Etats-Unis est de 5,25 dollars et n’a pas grimpé d’un cent depuis 1997. Les travailleurs américains sont donc contraints à travailler davantage pour payer les emprunts qu’ils ont contractés. Car tout réside là en fait. Aux USA, la majorité des ouvriers vivent à crédit. Nous connaissons bien les Etats-Unis, nous y avons vécu. Nous parlons donc en connaissance de cause. Le démarchage se fait souvent par le porte à porte. Vu de nos yeux vu. Aux Etats-Unis, on vous vend du crédit comme on vend des aspirateurs. Et qu’importe si le solliciteur est déjà endetté jusqu’au cou, le démarcheur ne pense qu’à sa commission. Les petits salariés se trouvent donc entraînés dans un engrenage sans fin où le salaire ne suffisant plus à colmater la dette en cours, ils empruntent encore jusqu’à l’étouffement complet. La vente de la maison plusieurs fois hypothéquée n’est plus qu’une question de temps ensuite...
Il ne faut pas se contenter d'émettre des hypothèses sans tenir compte du long terme lorsque l'on sait qu'en France, comme ailleurs, rien n'est jamais acquis. Et l'emploi moins que le reste... Voir à ce sujet notre article L'Eldorado des pauvres se trouve aux USA... pour bien comprendre que toute la politique sarkozienne n'en est qu'un pâle reflet qui pourrait bien devenir une copie conforme, s'il accédait aux plus hautes charges de l'Etat...
Sarkozy désapprouve Chirac sur le logement social
Le président de l’UMP refuse de "couvrir la France de logements sociaux". Il est épinglé pour son retard dans l'application de la loi SRU à Neuilly.
Nicolas Sarkozy critique la décision de Jacques Chirac et du gouvernement d'appliquer la loi obligeant les communes à se doter d'au moins 20% de logements sociaux. "Pour moi, la bonne politique du logement ne consiste pas à couvrir la France de logements sociaux", déclare le ministre de l'Intérieur dans un entretien publié jeudi 24 novembre par Ouest France.
Le président de l'UMP veut "permettre aux salariés modestes d'être propriétaires de leur logement, et ainsi de libérer des HLM pour ceux qui n'ont pas les moyens d'être propriétaires". "La rotation à l'intérieur du parc HLM doit s'accélérer", estime Nicolas Sarkozy.
Epinglée pour son retard
L'ancien maire de Neuilly-sur-Seine, commune épinglée pour son retard dans l'application de la loi Solidarité et renouvellement urbain (SRU), qui a imposé en décembre 2000 ce quota de 20% de logements sociaux, se montre dubitatif sur les sanctions prévues par la loi.
"Sanctionner? Mais quand il n'y a pas de terrain, vous faites quoi? Vous mettez le maire en prison?", demande Nicolas Sarkozy. Selon lui, "certaines communes ont un foncier si rare et si cher qu'elles ne peuvent pas faire face à cette obligation". Le ministre de l'Intérieur remarque par ailleurs que "la loi n'impose pas les 20% tout de suite", mais "exige de faire chaque année des dépenses en faveur des logements sociaux pour aller vers cet objectif". Il fait valoir que la ville de Neuilly est passée "de 400 logements sociaux à 800" en quatre ans. Neuilly comptait 2,6% de logements sociaux au 1er janvier 2005, selon le dernier rapport de la Fondation Abbé Pierre.
Constats de carence
Face à la crise dans les banlieues, Jacques Chirac et le gouvernement ont appelé les communes qui ne respectent pas l'obligation de 20% de logements sociaux à appliquer la loi votée sous le gouvernement Jospin. La loi SRU "sera appliquée", a lancé lundi Jacques Chirac aux communes récalcitrantes.
Le gouvernement a demandé aux préfets de dresser des constats de carence d'ici le mois de décembre afin que les pénalités financières prévues par la loi leur soient appliquées.
Sources : NOUVEL OBSERVATEUR
Posté par Adriana Evangelizt