DDV VEUT ACCELERER LA BAISSE DU CHÔMAGE
Le chômage baisse peut-être mais le nombre de RMISTES a considérablement augmenté, ne l'oublions pas. C'est surtout là qu'il faut chercher la parade. Mais ne pas oublier qu'en supprimant les allocations chômages, on créé des minima sociaux et qu'en supprimant le RMI on crééra des SDF...
Villepin souhaite accélérer la baisse du chômage
par Claire Bommelaer
Comment accélérer la baisse du chômage ? Après huit mois consécutifs de décrue, Dominique de Villepin peut se targuer d'avoir fait passer le taux de chômage sous la barre symbolique des 10%. Mais les créations d'emploi restent limitées et le taux de chômage se maintient, malgré tout, à un niveau élevé. Il faut, en 2006, que le gouvernement parvienne à enclencher la vitesse supérieure, sous peine de ne pas «faire mieux» que les socialistes, qui sont parvenus à atteindre un taux de chômage de 8,4%.
Deux grands «plans de relance» sont donc prévus en 2006, qui sont censés faciliter le retour à l'emploi des plus de 55 ans, mais aussi en créer pour les moins de 25 ans. Les mesures Borloo devraient également continuer à produire des effets. Outre les contrats d'avenir, le secteur des services à domicile pourrait continuer sur sa lancée, de même que celui du bâtiment.
Mais tout cela pourrait ne pas suffire à créer une dynamique. Bien que le chômage baisse et que certains secteurs embauchent, les Français ne croient pas encore à la reprise. «L'année prochaine, il faudra non seulement que le taux de chômage baisse, mais aussi que les gens aient le sentiment que l'emploi est reparti. Sans quoi, le pari ne sera pas gagné», résume un ministre.
Afin d'accélérer le mouvement, Villepin devrait donc reparler emploi et flexibilité du marché du travail d'ici à quinze jours, probablement lors de la présentation de ses voeux à la presse. Il a demandé aux ministres concernés, Jean-Louis Borloo (Cohésion sociale), Gérard Larcher (Emploi), Thierry Breton (Economie) et Jean-François Copé (Budget) de lui faire des propositions, afin de nourrir une «nouvelle impulsion» sur l'emploi.
Dès lundi, des réunions devraient se tenir à Matignon pour décider du contenu des annonces. Le pôle économique ne cache pas sa préférence pour l'instauration de plus de flexibilité pour les entreprises.
Risques de précarité accrue
Certains prônent l'extension du contrat nouvelles embauches (CDI assorti d'une période d'essai de deux ans) à toutes les entreprises, voire, dans un premier temps, à celles qui emploient moins de 50 salariés. De son côté, Renaud Dutreil, ministre des PME, a proposé à Villepin de réserver le CNE aux entreprises qui favorisent le recrutement d'apprentis. Mais le pôle Borloo ne serait pas en faveur d'une extension du CNE : outre les risques de précarité accrue, le ministère estime qu'il est trop tôt. Pour l'instant, 11% des embauches des petites entreprises se font sous CNE, mais on ne sait pas si ces recrutements correspondent, ou non, à des créations d'emploi.
Villepin n'aurait pas encore pris sa décision. Mais il aurait de nouveau fait passer ce message à ses ministres : toutes les idées – assouplissement du temps de travail, relance du travail à temps partiel, mesures de flexibilité réservées à des secteurs qui peinent à recruter, etc. – seront les bienvenues.
Sources : LE FIGARO
Posté par Adriana Evangelizt