François Hollande fustige le style Sarkozy, entre "hypocrisie" et "confusion des genres"
François Hollande fustige le style Sarkozy,
entre "hypocrisie" et "confusion des genres"
Dans un entretien publié dimanche dans "Le Parisien/Aujourd'hui en France", le Premier secrétaire du Parti socialiste critique vivement le style de la présidence de Nicolas Sarkozy, caractérisée selon lui par la "confusion permanente des genres" et "l'hypocrisie", n'épargnant pas non plus le bilan des huit premiers mois du président.
"Ce qui me choque le plus (...) c'est l'hypocrisie", déclare le député de Corrèze. "D'un côté, il (M. Sarkozy) relève de 170% son traitement (...); de l'autre, il sollicite les faveurs d'un milliardaire généreux pour se transporter en grand équipage en Egypte".
M. Hollande fait référence aux vacances de fin d'année de M. Sarkozy, pour lesquelles le président français s'est envolé cette semaine à bord de l'avion privé de l'homme d'affaires Vincent Bolloré.
"Ce qui n'est pas acceptable, c'est la confusion permanente des genres: entre vie privée et vie publique, intérêts particuliers et intérêt général, financements privés et financement publics", critique M. Hollande.
Revenant sur ces vacances, lors desquelles M. Sarkozy était suivi par sa nouvelle compagne Carla Bruni, M. Hollande a également fustigé "l'hypocrisie" du président français sur la gestion de sa vie privée.
"D'un côté, il demande à juste titre la protection de sa vie privée, de l'autre, il l'expose avec autant de fierté que de gourmandise", accuse-t-il en ajoutant: "le sarkozysme, c'est d'abord un narcissisme".
Sur le bilan des huit premiers mois du mandat de M. Sarkozy, M. Hollande affirme constater l'échec du président sur le pouvoir d'achat, un de ses principaux thèmes de campagne.
Le leader socialiste énumère ainsi "la croissance -elle se situe en dessous de 2%", "l'inflation, qui dépasse largement 2%" et la dette publique, avant d'évoquer la hausse du prix du gaz de 4% et l'instauration des franchises médicales, entre autres.
"Après les slogans de campagne, voilà la réalité: 'travailler plus pour payer plus'. La seule rupture que Nicolas Sarkozy aura en définitive réussie, c'est celle avec ses promesses", selon M. Hollande.
Le chef du PS critique enfin les déclarations de M. Sarkozy sur les "racines chrétiennes" de la France lors de sa visite au Vatican ce mois-ci, estimant que le chef de l'Etat doit être le "garant" des "principes de la laïcité". M. Hollande s'indigne également que le président ait fait "un parallèle entre la vocation religieuse et la vocation politique, qui est aussi déplacé que contestable". AP
Sources Nouvel Observateur
POsté par Adriana Evangelizt