En baisse dans les sondages, Sarkozy s'explique face à la presse

Publié le par Adriana EVANGELIZT



 

 

En baisse dans les sondages,
 Sarkozy s'explique face à la presse

 

En baisse dans les sondages, le président français Nicolas Sarkozy s'explique mardi au cours d'une conférence de presse fleuve pendant laquelle il s'est engagé à répondre à toutes les questions, y compris celles sur sa relation avec l'ancien top-model Carla Bruni qu'il pourrait bientôt épouser.

En ce début d'année, si M. Sarkozy affiche son bonheur et son idylle avec Carla Bruni, sa popularité recule. Il perd 7 points en un mois, à 48% contre 45% de mauvaises opinions, selon l'institut CSA, alors qu'un autre sondage LH2 le donne en baisse de deux points, conservant toutefois une opinion positive auprès de 54% des Français.

Un troisième sondage confirme cette tendance: selon l'Ifop, le chef de l'Etat français perd 4 points par rapport à décembre, même s'il recueille toujours l'approbation de 53% des Français contre 46% qui le désapprouvent.

C'est dans ce contexte de "trou d'air" que M. Sarkozy devrait défendre son bilan, huit mois après sa conquête de l'Elysée.

Face à près de 500 journalistes d'une quarantaine de pays, il devrait, pendant deux heures, évoquer notamment la question du pouvoir d'achat, devenue la préoccupation essentielle des Français, les délicates négociations sociales à venir, un éventuel remaniement ministériel et les grandes questions internationales.

Mais une question pourrait éclipser en partie toutes les autres: celle sur sa vie privée et les rumeurs d'un mariage -la date du 9 février a été avancée par un journal- avec Carla Bruni.

Le chef de l'Etat, 52 ans, a d'ores et déjà averti qu'il évoquerait ses vacances en Egypte avec Carla Bruni, 39 ans, qui ont provoqué une polémique.

L'opposition s'interroge en effet sur la générosité de l'ami du président, l'homme d'affaires Vincent Bolloré, qui a prêté à M. Sarkozy son jet privé pour ce déplacement après avoir mis à sa disposition son luxueux yacht pour une croisière à Malte immédiatement après son élection en mai.

Selon l'enquête du quotidien Libération qui titre sur une "fin de la lune de miel dans les sondages", une grande majorité de Français désavoue désormais la manière dont leur président étale sa vie privée, deux mois après son divorce avec Cécilia. Ils sont 63% à juger qu'il "affiche trop sa vie privée".

"La médiatisation de la vie personnelle du président, touchant à l'image de la fonction présidentielle, heurte visiblement des secteurs traditionnels de soutien de la majorité", a analysé dans la presse le politologue Stéphane Rozès.

"Il a le droit d'être heureux comme tout le monde", a répliqué une de ses conseillères, Catherine Pégard. "Il a fait le choix d'assumer tout ça".

Au-delà de sa vie privée, le président qui a mené campagne avec le slogan "travailler plus pour gagner plus" déçoit ses compatriotes sur la question de l'amélioration de leur pouvoir d'achat. Ils sont désormais 62% à juger que ses mesures dans ce domaine "ne sont pas suffisantes".

Le moral des Français est d'ailleurs en berne. Pour le cinquième mois consécutif, il a poursuivi sa baisse en décembre, atteignant son plus faible niveau depuis mai 2006.

"Au moment où les Français font leurs comptes et redoutent les hausses des tarifs, la question du pouvoir d'achat est réactivée. Or, Nicolas Sarkozy est attendu sur ce terrain", estime encore M. Rozès.

Mais la marge de manoeuvre du chef de l'Etat est limitée en raison des incertitudes économiques et d'une croissance de moins de 2%. M. Sarkozy a lui même reconnu que les caisses étaient "vides", tout en affichant sa volonté de poursuivre tambour battant son programme de "rupture".

Pour le Parti socialiste, M. Sarkozy chute dans les sondages parce qu'il "n'obtient pas" de résultats. Le PS a estimé que le président pourrait être contraint à un plan de rigueur après les élections municipales de mars.

Le quotidien Le Monde, dans un éditorial titré "le roi est nu", estime que M. Sarkozy devrait "surtout cesser de faire cavalier seul" car la France ne "s'en sortira pas sans ses partenaires européens".

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

 

 

 
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article