DDV rencontre des jeunes

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Ils ont parlé emploi avec Villepin

par François Bourboulon


Le Premier ministre a rencontré vendredi dix jeunes galériens de l'emploi pour parler CPE, stages, intérim...

"Le PM arrive !" Les agents de sécurité de Matignon s'agitent alors que s'approche la voiture de Dominique de Villepin. L'arrivée du "PM", c'est la routine ici, sauf pour les dix personnes assises dans une salle de réunion du rez-de-chaussée. L'opération a été organisée par le cabinet du Premier ministre, qui a sélectionné ces "jeunes, confrontés à des difficultés à s'insérer durablement sur le marché de l'emploi", pour discuter avec le patron des lieux.

En pleine campagne d'explication du projet de loi sur l'égalité des chances et surtout de son contrat première embauche, Dominique de Villepin trouve une occasion d'exposer à nouveau ses idées - la réunion n'a pas été médiatisée, seuls un journaliste de Metro et un photographe de Paris Match y assistant -, et surtout de roder ses arguments, voire d'en dénicher de nouveaux.

Les dix jeunes (ils ont entre 20 et 31 ans) ont tous, depuis leur entrée dans la vie professionnelle, enchaîné pendant plusieurs mois des situations précaires, stages ou CDD, et des périodes d'inactivité. Certains ont suivi une formation professionnelle, d'autres sont à Bac + 2, deux sortent d'une école de commerce et quatre alignent DESS et/ou DEA. Tous connaissent la galère des stages à répétition, des intérims multiples, voire de vraies discriminations. Des seize mois de stage de Guillaume aux vingt mois de CDD consécutifs d'Antoine, des 500 candidatures sans réponse de Sabrine, d'origine africaine aux refus enregistrés par Yamina parce qu'elle est handicapée, ils racontent tous des situations fréquentes sur le marché du travail aujourd'hui.

"On ne peut pas rester sans rien faire, clame Dominique de Villepin. Il faut sortir de l'enchaînement de la précarité. Ce qui m'intéresse, c'est la réalité que vous vivez. Je voudrais essayer de comprendre vos préoccupations et préciser vos besoins, et puis avoir vos réactions sur le CNE et le CPE." Même si, au final, c'est surtout lui qui a réagi sur le CPE, cet "accélérateur de chance" qui n'est "ni un sous-contrat, ni une sous-rémunération".

"Les deux ans d'essai, ça peut paraître dur. Quand on débute, on fait des erreurs. Les patrons, les chefs sont-ils prêts à gérer ces situations-là ?" s'interroge Antoine. "Plus on avance dans le contrat, moins l'entreprise a intérêt à le rompre", rétorque le Premier ministre. Le CPE en a convaincu certains ("C'est une opportunité", selon Sabrina), mais pas tous ("L'entreprise préfèrera prendre un stagiaire qu'un CPE", estime Lionel).

Au cours des deux heures de discussions, on a aussi beaucoup parlé de déceptions, de découragement et de la question lancinante des stages, ce "statut obligatoire mais devenu dévalorisant", dixit Antoine. "Il n'est pas normal qu'une entreprise ne vive qu'avec des stagiaires, clame le Premier ministre. Je veux que les stages soient encadrés et rémunérés dès lors qu'ils dépassent trois mois, et ils seront intégrés dans les deux ans du CPE." En tout cas, face à un Premier ministre qui juge "qu'on n'avait pas trouvé beaucoup de solutions depuis vingt-cinq ans et qu'on entre dans un processus beaucoup plus sécurisant pour les jeunes", ses interlocuteurs partagent un même sentiment, résumé par Séverine : "Il faut comprendre notre inquiétude."

Sources : METRO

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans CHÔMAGE

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R
Adriana ,Je viens de poster un article sur la démagogie de sarko <br /> je vous invite à le lire c'est concernant ca politique d'expulsion!!!<br /> http://dominiquedevillepin.over-blog.com/
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