Journée d'actions des fonctionnaires : entre 18 et 60.000 manifestants à Paris

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Sarkozy doit s'exprimer à 18 h 15. Pourquoi faire ? On se le demande.


Journée d'actions des fonctionnaires : entre 18 et 60.000 manifestants à Paris


> Fonctionnaires, lycéens et parents d'élèves sont "entre 50 et 60.000" dans le cortège parisien selon la FSU, 18.000 selon la police.

> 46,16% des professeurs des écoles sont en grève, ainsi que 33,55% des enseignants des collèges et lycées, selon le ministère. Les syndicats estiment qu'ils sont respectivement "plus de 55%" et 63%. 28,8% de grévistes dans la Fonction publique d'Etat.

> Nicolas Sarkozy prendra la parole à 18h15.

Entre 18.000 et 60.000 personnes, selon les sources, ont commencé à défiler jeudi 15 mai à Paris, pour dénoncer la "politique de démantèlement" du service public et les dizaines de milliers de suppressions de postes prévues à la rentrée 2008 dans l'enseignement.

Les manifestants sont "entre 50.000 et 60.000 personnes, dont plus de la moitié dans l'Education", selon la FSU, première fédération de l'Education.

La police estime pour sa part à 18.000 le nombre de manifestants dans la capitale.

Les manifestants sont partis de la place d'Italie peu après 14h30 en direction de la place de la République, derrière une banderole de tête sur laquelle on pouvait lire: "Tous ensemble pour défendre et améliorer la fonction publique".

Déclaration de Sarkozy

De son côté, la présidence a indiqué que le président de la République Nicolas Sarkozy "fera une déclaration sur le thème de l'Éducation nationale" ce jeudi à 18h15 au Palais de l'Élysée.

Front syndical

Dans le défilé à Paris, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, ses homologues de FO, Jean-Claude Mailly, de l'Unsa, Alain Olive, de la CFDT, François Chérèque, le président de la CFTC, Jacques Voisin, le secrétaire général du Sgen-CFDT, Thierry Cadart, et celui de l'Unsa-Education, Patrick Gonthier, figuraient dans le carré de tête. >
Les réactions des leaders syndicaux
S'y trouvaient également le président de l'UNL (lycéens) Florian Lecoultre, des responsables de la Fidl, le président de la FCPE (parents d'élèves) Faride Hamana ou encore le président de l'Unef (étudiants) Jean-Baptiste Prévost.
En province, les manifestations ont débuté dans la matinée, rassemblant plusieurs milliers de personnes. >
Suivre les manifestations ville par ville

Une grève "très bien suivie"

Le mot d'ordre de grève chez les fonctionnaires contre les suppressions de postes et le "démantèlement du statut" programmés par le gouvernement, est "globalement très bien suivi", a déclaré sur BFM le secrétaire général de la CGT Fonction publique, Jean-Marc Canon, citant des taux de participation de 10% à 15%, voire 20% supérieurs à un précédent mouvement motivé par la question des salaires au début de l'année.
"Il faudrait pratiquement supprimer tous les fonctionnaires pour résorber entièrement le déficit, il y a d'autres choix possibles", a-t-il dit.
Le ministère de la Fonction publique a indiqué à la mi-journée que la grève était suivie jeudi par 28,8% des agents de l'Etat à la mi-journée contre 20,6% le 24 janvier, dernière journée de grève des fonctionnaires. Dans l'éducation, une moyenne de 46,16% des professeurs des écoles et de 33,55% des enseignants des collèges et lycées étaient en grève jeudi, selon le ministère de l'Education.

Les secteurs mobilisés

> Dans l'Education : Une moyenne de 46,16 % des professeurs des écoles et de 33,55 % des enseignants des collèges et lycées étaient en grève jeudi lors de la journée d'actions des fonctionnaires, selon les chiffres annoncés par le ministère de l'Education à l'AFP portant sur la totalité des académies. De son côté, le Snes-FSU (majoritaire) a annoncé à l'AFP que "plus de 55%" des personnels étaient en grève dans les collèges et lycées, selon les remontées de 350 établissements. Par ailleurs, 63% des personnels étaient en grève dans les écoles, selon le SNUipp-FSU (majoritaire).
12,04% des personnels Atoss ont également débrayé, portant la moyenne générale pondérée à 34,13% de grévistes dans l'ensemble de l'Education nationale.
Les chiffres annoncés par le ministère de l'Education portent sur la totalité des académies.
Le Snes-FSU (majoritaire dans le second degré) a lui annoncé "plus de 55%" de grévistes, à partir des "remontées de 350 établissements représentatifs sur tout le territoire", a précisé le syndicat.
Le SNUipp-FSU (majoritaire en primaire) a estimé à 63% la participation à la grève jeudi dans les écoles primaires.

> Dans la Fonction publique : la grève dans la Fonction publique était suivie par 28,8% des agents de l'Etat à la mi-journée, contre 20,6% le 24 janvier, dernière journée de grève des fonctionnaires, a indiqué le ministère de la Fonction publique.
Pour l'ensemble des ministères de l'Etat, le taux de grévistes est de 28,8% à la mi-journée, a indiqué une porte-parole du ministère, précisant que ce taux s'élève à 33% pour les seuls agents des ministères de l'Economie et du Budget.
Les 2,5 millions de fonctionnaires d'Etat étaient appelés à faire grève jeudi par la quasi-totalité de leurs syndicats (CGT, CFDT, FO, FSU, Solidaires, Unsa, CFTC) pour protester contre les réductions d'effectifs et la "politique de démantèlement" du service public.

> A l'ANPE : La grève est suivie par environ 5% du personnel de l'ANPE. Trois agences sur plus de 800 sont fermées ce jeudi en raison du mouvement, a indiqué la direction.
A l'ANPE (30.000 agents), les trois principaux syndicats (SNU, FO, CGT) de même que Sud avaient relayé le mot d'ordre de grève de l'intersyndicale de la Fonction publique.
Ces derniers ne s'attendaient cependant pas à un mouvement d'ampleur, même si de nombreux facteurs nourrissent l'inquiétude du personnel, comme la fusion avec les Assedic d'ici la fin de l'année et une menace pesant sur la pérennité de l'Ircantec, le régime de retraite complémentaire des agents non-titulaires.

> A la Poste : La grève à la Poste touchait jeudi matin 4,85% des postiers, a annoncé la direction de La Poste, tandis que le syndicat Sud estimait à "autour de 10%" le nombre de grévistes.
Quatre syndicats (CGT, Sud, FO et CFTC) ont déposé des préavis de grève, qui selon eux pourraient avoir des conséquences sur la livraison du courrier et l'ouverture des bureaux de poste.
Ils dénoncent notamment les "réorganisations" et "suppressions de postes", et appellent à la défense du service public. La Poste compte 172.000 fonctionnaires et 116.000 salariés de droit privé.

> A météo France : La grève était suivie jeudi, selon la direction, par 23,7% du personnel de Météo France, directement concerné par un plan de restructuration.
40% des centres étaient touchés par le mouvement, a indiqué la direction.
Météo France est concerné par des réductions d'effectifs et des fermetures de centres, menaçant, selon les syndicats, 1.000 emplois sur les 3.600 actuels et la moitié des centres météorologiques dans les dix prochaines années.
Trois syndicats, représentant 90% du personnel (SPASMET/Solidaires, SNM/CGT, SNITM/FO) appellent à la grève et à une manifestation nationale à Paris le 5 juin contre ce "plan stratégique" en préparation depuis fin 2006.
Selon la direction, il se traduira par "un resserrement du dispositif territorial et une réduction des effectifs", notamment par des départs en retraite non remplacés. Aucun chiffre n'est arrêté, d'après la direction.
Météo France est un établissement public administratif depuis 1994, sous la tutelle du ministère de l'Ecologie.

Sources
Nouvel Observateur

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Résistance

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