Le mensonge de la grippe aviaire
La seule question que nous nous posons est jusqu'à quand va-t-on nous mentir sur la grippe aviaire qui cache quelque chose de bien plus grave... lire La vérité sur la grippe aviaire... et aussi Grippe aviaire encore et toujours...
Villepin croque du poulet pour rassurer
par Alice GERAUD
Dans l'Ain, il est resté très vague sur les aides antigrippe aviaire.
«Attention, vous êtes inconscients ! Il faut passer dans le pédiluve, je vous rappelle qu'on est dans le périmètre de sécurité.» Alors que depuis une bonne demi-heure une cinquantaine de journalistes piétinent allégrement dans la gadoue devant l'exploitation avicole des Girard à Mionnay, dans la Dombes (Ain), un responsable des services vétérinaires déballe deux bassines de javel dans lesquelles la presse est subitement invitée à tremper ses semelles de chaussure. Le rite de purification s'arrête avec l'arrivée du Premier ministre et du ministre de l'Agriculture, Dominique Bussereau. Dominique de Villepin a fait le déplacement dans cette exploitation avicole de l'Ain, située à neuf kilomètres de Joyeux, là où a été trouvé la semaine dernière le premier canard atteint du H5N1, pour «rassurer» les éleveurs de la filière. Et leur assurer «toute la solidarité nationale».
«Message reçu». Au final, le Premier ministre n'aura annoncé aucune nouvelle mesure d'aide chiffrée en direction des producteurs de volailles. «Onze millions d'euros ont d'ores et déjà été débloqués [...] et nous serons amenés à prendre des mesures complémentaires à l'issue d'un travail de concertation avec les éleveurs», a-t-il simplement déclaré. Même degré de précision concernant la possibilité, accordée hier par Bruxelles, de vacciner les volailles de Bresse, et que réclament certains producteurs (lire ci-contre). «Nous expertisons ces demandes», a indiqué Villepin. Quelques minutes auparavant, l'un des responsables de la filière avicole de l'Ain l'avait fermement interpellé pour exiger des aides «concrètes», «avec indemnisation des pertes». «Face à la psychose actuelle, le gouvernement doit assumer sa part de responsabilité», a expliqué Gilles Lassus, président de l'association de la filière volailles de l'Ain. «Message reçu», a répondu le Premier ministre... avant d'entamer une dégustation de quelques morceaux de poulet, sous l'oeil des caméras. Histoire, toujours, «de rassurer».
«Caractère». Villepin s'est satisfait de constater que, chez les Girard, exploitants modèles, toutes les mesures de sécurité, en particulier le confinement des volailles, étaient bien appliquées. «Nous voulons une sécurité totale dans les élevages, c'est la garantie de la confiance pour les consommateurs.» Hier, à quelques centaines de mètres de là, un canard domestique se promenait tranquillement sur les chemins. «On a confiné toutes nos poules mais lui, on n'y arrive pas, il a son caractère, il n'aime pas être enfermé», explique son propriétaire. Lui ne croit au risque de la grippe aviaire. «C'est à Joyeux qu'on a trouvé un canard, pas ici.»
Selon des agents de l'Office national de la chasse, six cygnes morts ont été trouvés dimanche dans un étang à Villars-les-Dombes. Il y aurait selon eux de «fortes probabilité» qu'ils soient morts de la grippe aviaire. Les résultats des analyses devraient être connus en fin de semaine.
Sources : LIBERATION
Posté par Adriana Evangelizt