Panafieu en tête mais les primaires contestées
On voit bien là aussi ce qu'amène de "copier" sur les méthodes américaines notamment pour les votes électroniques quand on sait que Bush n'a pas été élu par le Peuple et que les élections ont été truquées. On notera aussi le lynchage que subit Madame de Panafieu de la part de Goasguen notamment... curieux quand même que les femmes se voient ainsi salies par ces types machos qui ne pensent qu'à leur ambition. Rien que pour cela, elle mérite de gagner...
A Paris, Panafieu sort en tête de primaires constestées
par Thomas LEBEGUE
Avec 40,7%, elle devance Claude Goasguen qu'elle affrontera au second tour.
Après avoir échoué face à Philippe Séguin en 2001, Françoise de Panafieu est bien partie pour devenir la candidate officielle de l'UMP à la mairie de Paris en 2008. Samedi, la députée et maire du XVIIe arrondissement est arrivée largement en tête du premier tour des primaires imposées par Nicolas Sarkozy, avec 40,7 % des suffrages militants, loin devant son ennemi de toujours, Claude Goasguen, qui a obtenu 23,4 % des voix. Pour l'emporter samedi prochain lors du second tour, le président du groupe UMP au Conseil de Paris devra donc se concilier les bonnes grâces des deux candidats éliminés ce week-end : Pierre Lellouche (18,9 %) et surtout Jean Tiberi, ancien maire de Paris, qui a terminé bon dernier avec 16,98 % des voix.
Consignes. En attendant de connaître les ralliements d'entre-deux-tours et les consignes de vote des deux battus, de nombreux élus ont dénoncé les conditions dans lesquelles le scrutin s'est déroulé. «Les scores sont conformes à un scénario écrit à l'avance», confiait hier soir, Pierre Lellouche qui décrivait des «militants écoeurés» par des pratiques frauduleuses. «On a vu des familles entières voter par procuration sans que l'huissier y trouve à redire, s'emportait Philippe, 19 ans, assesseur de Lellouche dans un bureau de vote du XVIe. Je peux vous assurer que Goasguen s'est mis des bulletins plein les poches.» Idem dans le XVIIIe où le conseiller de Paris Xavier Chinaud, également soutien de Lellouche, a fait part de son «profond malaise» devant le déroulement de ce scrutin qui laisse planer, selon lui, «beaucoup de doutes».
Dans la même veine, Goasguen et Lellouche ont également émis de fortes réserves sur la validité du vote par Internet puisque Panafieu est arrivée largement en tête de ces votes virtuels et que plus de la moitié des 10 962 votants avaient choisi cette voie pour s'exprimer. Dans ces conditions, on comprend pourquoi les quatre candidats réunis samedi au siège de l'UMP ont passé de longs moments à se chamailler sur le comptage des bulletins, tandis que le président de la fédération de Paris, le sarkozyste Philippe Goujon, se félicitait devant la presse de cet «énorme succès de la démocratie et de la transparence»...
Ricanements. Très attentifs à ces primaires, les lieutenants de Bertrand Delanoë n'ont pas manqué de souligner que «la culture démocratique a encore des progrès à faire au sein de l'UMP», tout en moquant le faible nombre de votants, très inférieur au chiffre de 21 000 adhérents d'abord annoncé par Philippe Goujon.
Au vu de ce premier tour litigieux, la semaine qui s'ouvre s'annonce plutôt tendue. Elle sera ponctuée par un ultime débat Panafieu-Goasguen jeudi. La favorite devrait par ailleurs pouvoir compter sur le soutien de la plupart des huit maires de droite, alors qu'elle a déjà enregistré hier le ralliement des élus UMP du VIIIe jusque-là favorables à Lellouche. Malgré son important retard, Goasguen devrait pour sa part continuer à se présenter comme le candidat de la «rupture» face à la «gestion traditionnelle» de Panafieu, à laquelle il reproche également de verser dans la «politique people». «Elle croit qu'il suffit de passer à la télé, d'avoir de jolis cheveux et de jolis yeux pour se faire élire», médisait hier un proche de Goasguen. «Des échanges aigres-doux, il y en aura encore, a prévenu samedi le député du XVIe. Mais je vous garantis qu'après le second tour, nous serons unis !» Sans rire...
Sources : LIBERATION
Posté par Adriana Evangelizt