Tapis rouge pour la Syrie

Publié le par Adriana EVANGELIZT

La venue d'Assad en France confirme ce que nous avons dit hier. Quand on voit combien Olmert se démène pour le Golan, tout est lié. C'est d'ailleurs pour cette raison que les Haut sionistes veulent le faire gicler, l'affaire des pots de vins n'est pas sortie par hasard du chapeau. Il faut voir toute la pression qu'il subit. Mofaz, en tête, qui lorgne sur le poste de Premier Ministre est opposé à la restitution du Golan. Tous les colonialistes sont passés à l'attaque, lire Le Golan contre des promesses avec des parjures et des félons ? Tzipi Livni est déjà dans les starting-blocks pour lui mener la vie rude. Une ex-du Mossad, donc une sioniste pur jus qui ne rétrocèderait rien. Mais certainement que l'accession d'Israël à l'UPM passe par là, le Golan. Si Assad vient à la fameuse réunion, c'est que Sarkozy a dû l'assurer de ce fait. Il y a aussi autre chose... Sarkozy s'est entretenu avec Michel Sleimane dont le discours d'investiture se voulait fort clair.  Michel Sleimane a souhaité l'établissement de relations diplomatiques avec la Syrie et la mise en place d'une stratégie de défense contre les violations du territoire libanais par Israël. Il a salué le rôle de la "résistance", référence au Hezbollah, dans la lutte contre Israël. Il a affirmé que le Liban devait mettre en place une stratégie de défense afin de faire face aux violations du territoire libanais par Israël et libérer le petit territoire frontalier des Fermes de Chebaa. "Les Fermes de Chebaa restent sous occupation en raison des menaces et des violations continuelles de notre souveraineté par Israël, nous devons élaborer une stratégie de défense nationale pour protéger le pays", a dit le président. On peut se demander si Sarkozy était au courant de tous les tenants et aboutissants et si Sleimane ne lui aurait pas expliqué certaines choses. A savoir que ce ne sont point les Syriens qui s'ingérent dans les affaires libanaises mais les Israéliens.

A notre avis, ce 14 juillet risque être fort tumultueux car il paraîtrait que les soldats de Tsahal défileraient sur les Champs-Elysées avec la Garde présidentielle Palestinienne ???? Comme Sarkozy est un grand cachottier en ce qui concerne Israël, qu'il dit les choses au dernier moment et qu'il a fait sien le dicton "Tout devient possible", on s'attend donc à tout y compris au pire.



Tapis rouge pour la Syrie



Par Maud PIERRON


Libération l'annonçait jeudi matin, l'Elysée l'a confirmé: Bachar al-Assad sera bien invité par la France à assister aux cérémonies du 14 juillet. La présidence insiste sur le fait que le président syrien est convié au même titre que les autres chefs d'Etat et de gouvernement présents au sommet de l'Union pour la Méditerranée les 13 et 14 juillet à Paris.


La rumeur enflait depuis quelques jours autour de la présence de Bachar al-Assad sur les Champs-Elysées le 14 juillet prochain. Libération l'annonçait jeudi matin comme certain, du coup l'Elysée a dû se prononcer et confirmer l'information. Le président syrien est bien convié, comme une cinquantaine d'autres chefs d'Etat et de gouvernement, au défilé du 14 juillet, dont l'invité d'honneur est le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon. La présidence a tenu à dégonfler la polémique naissante en précisant que l'homme fort de Damas était invité au même titre que les autres participants au sommet de l'Union pour la Méditérranée (UPM) qui doit se tenir à Paris les 13 et 14 juillet prochain. "Tous les chefs d'Etat et de gouvernement sont invités le 13 et le 14. Ils ont reçu la même lettre", dit-on dans l'entourage de Nicolas Sarkozy.

Sur RTL, Bernard Kouchner croyait savoir que le Syrien, qui n'a pas confirmé, serait bel et bien là le 14 juillet prochain. "Le président Assad a dit par téléphone au président Sarkozy, qu'il serait là. Nous allons voir. Il y a beaucoup de développements possibles jusqu'au 13 juillet", a-t-il dit. La venue à Paris, pour une telle occasion, du président syrien soulève des interrogations, quand ce ne sont pas des réprobations. En France comme à l'étranger. Le week-end dernier, le Liban s'opposait déjà à une telle présence. Le leader druze Walid Joumblatt estimait que son invitation serait une "honte pour le peuple français". Il est vrai que Damas est accusé d'avoir joué un rôle prépondérant dans l'assassinat de Rafic Hariri, l'ex-premier ministre libanais, en 2005. Et même si la Syrie a retiré ses troupes du pays du Cèdre, elle fait tout pour conserver le contrôle de ce pays qu'elle considère devoir être sous son influence.

A Washington aussi, la présence éventuelle du président syrien inquiète. "Les Etats-Unis sont très préoccupés par le comportement du gouvernement syrien, notamment son soutien au terrorisme, son programme nucléaire clandestin, le fait qu'il facilite le passage de combattants étrangers vers l'Irak, sa répression à l'encontre de son propre peuple et ses ingérences dans les affaires de ses voisins, y compris le Liban", expliquait mardi le porte-parole du Département d'Etat, Sean McCormack.

Nicolas Sarkozy estime que Damas est "incontournable"

En France, le Parti socialiste estime que la venue de Bachar al-Assad pour le sommet de l'UPM "est une bonne chose, mais qu'il serait peu judicieux que cette invitation se poursuive dans les cérémonies de la fête nationale, le 14 juillet", selon Stéphane Le Foll, lors d'un point presse lundi. François Bayrou, le président du Modem, avait appelé dimanche à "réfléchir avec beaucoup de soin" avant de l'accueillir. "La question de la Syrie suscite beaucoup de souci au Liban, notamment la perspective de voir le chef de l'Etat syrien participer avec un rôle de premier plan, à la fois aux réunions du 13 juillet sur l'Union pour la Méditerranée et au défilé du 14 juillet", avait-il prévenu.

Au-delà de sa participation au sommet de l'UPM, l'enjeu est plus large. Nicolas Sarkozy souhaite renouer pour de bon le dialogue avec Damas, qu'il juge "incontournable" au Proche-orient. En marge d'une visite au Liban du chef de l'Etat samedi dernier, Paris a annoncé que son conseiller diplomatique Jean-David Lévitte et le secrétaire général de l'Elysée Claude Guéant, se rendraient prochainement à Damas. La reprise des échanges franco-syriens l'été dernier avait été l'une des plus spectaculaires ruptures diplomatiques avec l'ère Chirac, qui avait gelé toute discussion depuis l'assassinat de son "ami" Rafic Hariri. Des émissaires de l'Elysée avaient été envoyés à Damas mais le président français avait rompu à nouveau le dialogue avec la Syrie en décembre dernier, forcé de constater qu'elle bloquait toute sortie de crise au Liban en empêchant notamment l'élection d'un nouveau président.

Mais le Liban a désormais un président élu, Michel Sleimane, depuis le 25 mai. A cette occasion, Nicolas Sarkozy, satisfait, avait estimé qu'"une nouvelle page est peut-être en train de s'ouvrir dans les relations entre la France et la Syrie". Première confirmation le 14 juillet.

Sources
Le JDD

Posté par Adriana Evangelizt

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