Sarkozy: la création de la Palestine "priorité" pour la France, panique à l'aéroport lors du départ

Publié le par Adriana EVANGELIZT



Sarkozy: la création de la Palestine "priorité" pour la France, panique à l'aéroport lors du départ






Le président français Nicolas Sarkozy a assuré mardi au dirigeant palestinien Mahmoud Abbas que la création d'un Etat palestinien était une "priorité" pour la France, en achevant une visite de trois jours en Israël et en Cisjordanie.

La cérémonie de départ dans l'après-midi à l'aéroport Ben Gourion de Tel-Aviv a été brutalement interrompue par le suicide par balle d'un soldat israélien, provocant une alerte sécuritaire.

Les époux Sarkozy ont été évacués par leurs gardes du corps vers leur avion, tandis que le Premier ministre israélien Ehud Olmert et le président Shimon Peres étaient emmenés vers leurs voitures blindées.

Une fois l'alerte levée, MM. Olmert et Peres sont montés à bord de l'avion pour prendre congé de M. Sarkozy.

M. Sarkozy s'en est aussi pris aux islamistes du Hamas, au pouvoir à Gaza, affirmant que la France ne discutait pas avec les "terroristes".

"La sécurité d'Israël est non négociable pour la France, mais la création d'un Etat viable, démocratique, moderne pour les Palestiniens est une priorité pour la France", a déclaré le président français à l'issue d'un entretien avec M. Abbas à Bethléem en Cisjordanie.

"Je l'ai dit à nos amis Israéliens, on ne résoudra pas l'injustice faite au peuple juif en créant les conditions d'une injustice pour le peuple palestinien", a-t-il ajouté.

Il a réitéré son appel, lancé en Israël, au "gel de la colonisation, y compris à Jérusalem-est", principal obstacle entravant les négociations de paix israélo-palestiniennes censées aboutir avant la fin de l'année.

"La France est l'amie du peuple palestinien et nous mettrons au service de la création de votre Etat la même force et le même engagement mis au service de la sécurité d'Israël", a ajouté M. Sarkozy. "Il n'y a pas deux poids et deux mesures".

"Dans mon discours et le discours de la France, il n'y a pas deux langages, un langage à la Knesset et un langage différent ici. il n'y a qu'un seul langage. La France est aux côtés de ceux qui veulent la paix", selon lui.

Rendant un hommage appuyé à M. Abbas, "un homme de paix", il a exclu toute négociation avec le Hamas, considéré comme une organisation terroriste par l'Union européenne.

"La France discute avec les hommes et les femmes courageux qui font de la politique et non pas du terrorisme. La France discute avec les hommes de paix et non pas les poseurs de bombes", a-t-il dit.

Le Hamas a dénoncé ces déclarations "biaisées", accusant M. Sarkozy de faire l'amalgame entre "résistance" et "terrorisme".

M. Sarkozy a affirmé avoir constaté en faisant le déplacement à Bethléem depuis Jérusalem certaines des réalités du conflit israélo-palestinien.

"Il y a eu trop de douleurs ici, trop de malheurs, j'ai été très heureux, avec Carla, les ministres et les personnalités de me rendre ici à Bethléem et de voir ce que pouvaient représenter, les check-points, le mur et toutes les incompréhensions d'un côté et de l'autre, il faut que cela cesse", a-t-il dit.

M. Abbas a salué les efforts déployés par M. Sarkozy "pour soutenir le processus de paix. Nous comptons sur vous pour aider à la création d'un Etat palestinien libre, sans colonisation et sans occupation".

Il a émis le voeu de voir l'UE, que la France dirigera à partir du 1er juillet, "jouer un rôle politique actif dans le processus de paix, outre son rôle économique".

MM. Sarkozy et Abbas ont aussi signé un accord sur la création, avec l'aide de la France, d'une zone industrielle à Bethléem.

Nicolas Sarkozy a ensuite visité, avec son épouse Carla Bruni-Sarkozy, la basilique de la Nativité.

Lundi, M. Sarkozy a rappelé devant le Parlement israélien qu'il était un "ami" d'Israël, tout en affirmant que la sécurité de l'Etat hébreu "ne sera véritablement assurée" sans un Etat palestinien à ses côtés.

Sources AFP¨

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Sarkozy-Israel

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