Crise financière: Sarkozy réclame des sanctions avant son discours à l'ONU

Publié le par Adriana EVANGELIZT



Crise financière: Sarkozy réclame des sanctions avant son discours à l'ONU


Le président français Nicolas Sarkozy, qui doit s'exprimer mardi devant l'ONU à New York sur la crise financière internationale, a réclamé lundi des sanctions contre les responsables du "désastre".

"Qui est responsable du désastre ? Que ceux qui sont responsables soient sanctionnés et rendent des comptes et que nous, les chefs d'Etat, assumions nos responsabilités", a dit, sans identifier ces "responsables", le président français en recevant le prix humanitaire de la Fondation Elie Wiesel.

"Nous devons la vérité et la franchise dans la crise financière. (...) Aujourd'hui, des millions de gens à travers le monde ont peur pour leurs économies", a-t-il commenté.

Auparavant, le président en exercice de l'Union européenne (UE) s'était entretenu avec Timothy Geithner, le patron de la branche new-yorkaise de la banque centrale américaine, après avoir prononcé un discours lors d'un sommet de l'ONU sur les besoins de développement de l'Afrique. "Un bon échange" d'une demi-heure au cours duquel les deux hommes ont partagé leurs analyses financière et politique de la crise qui a secoué les marchés du monde entier, a commenté un conseiller du président.

MM. Sarkozy et Geithner ont évoqué le déroulement de la crise, son impact, ainsi que le plan de 700 milliards de dollars proposé au Congrès pour permettre le redémarrage sur des bases saines du système financier américain, a ajouté ce proche collaborateur. "Le président souhaitait entendre ce que Tim Geithner avait à dire en termes d'analyse, parce qu'il est littéralement celui qui a les mains dans le cambouis du sauvetage des banques", a indiqué un autre proche du président.

Cette consultation devait également nourrir la réflexion du président, qui jusqu'à ce voyage ne s'était pas exprimé sur la crise financière, un silence très critiqué.

Selon son entourage, Nicolas Sarkozy ne devrait évoquer le sujet devant l'Assemblée générale de l'ONU qu'en termes généraux, réservant les détails au discours de politique économique qu'il doit prononcer jeudi à Toulon (sud de la France). Le président devrait de nouveau insister à New York sur l'un de ses sujets favoris, la nécessaire "moralisation du capitalisme financier", déjà rôdé l'an dernier devant la même assistance.

Plaidant pour un "New Deal économique et écologique", du nom de la politique conduite par le président américain Franklin Roosevelt après le krach boursier de 1929, il avait alors souhaité que le capitalisme financier se mette "davantage au service du développement et moins à celui de la spéculation".

Nicolas Sarkozy, qui s'exprimera comme président de l'UE, devrait également s'inspirer d'un courrier qu'il a envoyé le 10 septembre au président de la Commission européenne José Manuel Barroso.

Dans ce texte, il en appelle à une "surveillance plus efficace" des marchés financiers. Il y souhaite notamment que l'UE soit "exemplaire dans ses systèmes de surveillance et d'alerte" de ses activités financières et estime que "l'Europe de la finance ne peut pas faire abstraction des règles de l'éthique, de la morale et de la responsabilité".

Le texte de son intervention de mardi a été transmis à ses homologues pour "commentaires", selon l'Elysée. Outre M. Geithner, le chef de l'Etat français s'est également entretenu lundi à son hôtel de l'aide à l'Afrique avec Bono, le chanteur du groupe U2, et avec le président colombien Alvaro Uribe, avant de participer à un déjeuner avec le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon.

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt  

Publié dans DETTE-DEFICIT-ECONOMIE

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I
Nous sommes à la fin d'une ère économique et financière, cela n’est pas une cause politique mais celle d’un système entre la richesse réellement produite et les produits dérivés de bourses qui ont été créés.<br /> La plupart des commentaires évoqués sont aujourd'hui dépassés. Un ami américain vient de nous envoyer un graphique impressionnant. Ce graphique détonne parce qu'il rapproche le poids du marché des dérivés (abstrait et dématérialisé) de deux grandeurs bien réelles : <br /> 1. Le PIB mondial, c'est-à-dire la richesse générée par tous les pays de la planète en un an.<br /> 2. La capitalisation boursière mondiale, c'est-à-dire la valeur de toutes les actions et obligations (d'État et d'entreprises) cotées sur toutes les places, partout dans le monde.<br /> La valeur des produits dérivés est 10 fois plus importante que la richesse réelle créée par l'économie mondiale dans sa totalité et plus de 5 fois la valeur des actions et obligations cotées sur les marchés mondiaux.<br /> Le volume des marchés de produits dérivés sur les six dernières années a explosé de 500%.  <br /> Aujourd’hui, nous enregistrons une baisse généralisée des taux d'intérêts des banques centrales, le Japon en tête avec un taux actuel de 0,30%, des taux pratiquement jamais atteints, a contrario, une baisse généralisée des matières premières et principalement des métaux, les graphes des programmes informatisés sont tous dans le rouge. Ces programmes dans l'état actuel de la situation financière et économique mondiale sont obsolètes. <br /> Couvrir ses positions est une chose, faire des arbitrages en est une autre. Ce qui ne va pas, c'est le rapport démesuré de 1 à 10 entre la richesse réellement produite et les dérivés<br /> C'est l'entièreté de notre système économique qui doit être revu et principalement les instruments de bourse qui permettent à des individus ou à des sociétés de pouvoir faires des opérations et des interventions sur des marchés en n'ayant pas le capital nécessaire pour répondre de leurs engagements.<br />  <br /> achat or
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R
Le plan Paulson est assurément une escroquerie titanesque, de même, toute prétention de changer le système monétaire et financier qui n'incluera pas la nationalisation des banques centrales privées tel la FED dite américaine ou encore la banque centrale dite d'angleterre serait une fausse solution car lesdits changements laisseraient au creux du système les verres qui le rongent et le corrompent de l'intérieur et qui ne sont autres que les actionnaires privés de ces officines centrales qui émettent des monnaies et devises totalement privées au nom des nations !!!Cette nationalisation des banques centrales privées devrait être au coeur de toute rénovation cohérente du système monétaire et financier international, le reste venant en sus !!!Dans le cas contraire les changements proposés auraient très peu de chance de succès durables : voilà une vérité élémentaire !
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D
Après la défaite de l’escroquerie Paulson vite un Nouveau Brettons Wood. Avec la défaite ce matin, du plan fasciste du secrétaire d’état au Trésor Paulson. Je vous invite à regarder mercredi 1 octobre 2008 à 19 h la conférence retransmise par internet de l’économiste et homme politique américain Lyndon H. LaRouche (www.larouchepac.com ) qui présentera son plan pour mettre en place une nouvelle architecture financière international type nouveau brettons Wood et permettre ainsi un avenir à notre civilisation. Nous sommes dans une période révolutionnaire, les choix politiques qui serons pris d’ici à la fin de l’année définiront notre avenir et celui de nos enfants.Alors entrez dans la bataille !David C.
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J
Que sarkozy, grand partisans et supporter de l'ultra-libéralisme à la Bush tiennent soudainement un discours "de gauche" : voilà bien de quoi bien rigoler ... les croire serait assurément se suicider !!!!Que des chefs d'état comme Bush et sarkozy qui mettent nos budgets nationaux en faillite pour financer des guerres impériales au proche-orient nous veulent du bien, il faut vraiment être idiot pour croire à leur sincérité !Que la FED, banque centrale privée, ait totalement manqué à ses obligations nationales et internationales juste car elle travaille essentiellement au profit de ses actionnaires (Rothschilds, rockefellers, etc  ) propose maintenant en dernière analyse, au bord de la faillite de faire payer les citoyens , leurs états et les banques centrales publiques, voilà qui n'a rien d'original : c'est simplement du banditisme !!!!Vraiment Remettre le système à plat, cela signifierait tout simplement nationaliser la FED elle-même et pas seulement les dettes des banques privées : voilà la vérité ... voilà ce que les sarko et les Bush veulent à tout prix éviter car ce serait mettre leur copains et principaux supporters, des gangsters de la finance ...  en faillite.
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D
Aujourd’hui, jeudi 25 septembre 2008, Nicolas Sarkozy a eu le courage de mettre sur table la question fondamental « remettre à plat tout le système financier et monétaire mondial". "Je suis convaincu que le mal est profond et qu'il faut remettre à plat tout le système financier et monétaire mondial, comme on le fit à Bretton Woods après la Seconde Guerre mondiale » La Bataille pour un vrai Nouveau Breton woods est loin d’être gagné, il est important pour cela d’éduquer la population en particulier nos leaders politiques pour bâtir une vrai économie politique du develloppement physique et non financier au niveau internation.Veuillez lire à ce sujet l’intervention de Jacques Cheminade : Après le discours de Nicolas Sarkozy : encore un effort pour un Nouveau Bretton WoodsDavid C.
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