La Tunisie a renoncé à abriter le siège de l'Union pour la Méditerranée

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Article éloquent sur ce qu'il faut dire. Israel dans l'UMP, c'est mettre le loup dans la bergerie. Quand on voit combien la colonisation a repris de plus belle en Palestine, on se demande ce que foutrait ce pays dans l'UMP comme on se demande pourquoi il est à l'ONU. Est-ce que cela a un sens ? Depuis le départ, nous disons que Sarkozy a voulu créer ce truc uniquement pour y inclure Israel, il s'avère que c'est la vérité. Seulement là il a joué avec le feu. L'Etat sioniste n'est bienvenu nulle part parce que ceux qui le dirigent vont à l'encontre de la paix et de l'universalisme.



La Tunisie a renoncé à abriter le siège de l'Union pour la Méditerranée


La Tunisie a renoncé à abriter le siège de l'Union pour la Méditerranée (UPM) et elle n'est pas intéressée par le poste de secrétaire général. Rapporté par le journal gouvernemental La Presse, cela équivaut à une position officielle. On pourra conjecturer longtemps sur les raisons de ce revirement, annoncé à la veille de la conférence ministérielle du processus de Barcelone-UPM qui doit se tenir à Marseille les 3 et 4 novembre prochains. Il faut se borner à constater qu'à la suite du renoncement du Maroc qui était également en compétition, il ne reste plus aucun pays arabe aspirant à abriter le siège de l'UPM.

Ce sera, par une sorte de retour de l'histoire, dans la ville espagnole de Barcelone que l'Union pour la Méditerranée élira domicile. Retour à Barcelone donc ! Et sans doute au processus euro-méditerranéen du même nom qui est devenu un symbole de l'échec.

Pourquoi les pays arabes ont-ils renoncé à abriter le siège ? Se concurrençaient-ils au point qu'il ait fallu s'accorder sur un renoncement général comme terrain d'entente ? En réalité, le débat est trivial. Peu importe au fond les raisons cachées si elles existent. Il est préférable qu'un projet franco-européen aux finalités encore floues, voire douteuses, élise domicile chez ses concepteurs. Comment en effet un Etat arabe pourrait accueillir le siège d'une organisation où Israël a la prétention, avec le soutien de pays européens, d'interdire à la Ligue arabe d'y participer ? On pourrait presque remercier Tel-Aviv d'avoir étalé aussi clairement sa vision d'une Union pour la Méditerranée comme espace de normalisation individualisée avec les Etats arabes.

Si la Ligue arabe n'est pas un foudre de guerre, ni un haut lieu de militantisme, elle est engagée sur une ligne minimaliste de «l'Initiative de paix arabe» avalisée par le Sommet de Beyrouth de 2002, proposant une paix globale en échange du retrait des territoires occupés depuis 1967, la création d'un Etat palestinien avec Jérusalem-Est comme capitale et une solution au problème des réfugiés palestiniens. Rien de bien révolutionnaire. Et pourtant, c'est bien en raison de cette offre minimaliste qu'Israël n'entend pas accepter la présence de la Ligue arabe. Il est donc préférable que l'UPM s'installe à Barcelone que dans un pays arabe où les représentants d'Israël seraient comme chez eux.

Il reste que ce renoncement à accueillir le siège de l'UPM ne devrait pas servir de prétexte pour les pays arabes, du moment qu'ils continuent à faire semblant de croire que le projet euro-méditerranéen a encore du sens, de céder sur la question de la participation de la Ligue arabe. Surtout quand cela vient d'une exigence israélienne. Ce serait laisser Tel-Aviv imprimer définitivement sa marque à l'UPM. Intolérable dans tous les sens du terme.

Si des chefs d'Etat arabes ont assisté au lancement en grande pompe de l'UPM à Paris par égard pour le président français Nicolas Sarkozy, ce genre de considération n'est plus de mise. (Retrouvez le dossier complet sur l'Union pour la Méditerranée ici)

K. Selim du Q. d'Oran

Sources
Continental News

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Sarkozy-Israel

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