Affaire Clearstream : Dominique de Villepin accuse Nicolas Sakozy
Affaire Clearstream : Dominique de Villepin accuse Nicolas Sakozy
La semaine dernière, dans le cadre de l’affaire Clearstream, Dominique de Villepin (ancien Premier ministre) a été renvoyé en correctionnelle pour « complicité de dénonciation calomnieuse ».
Mais aujourd’hui, dans un mémoire adressé au Conseil d’Etat, Dominique de Villepin a ouvertement accusé Nicolas Sarkozy (qui s’était porté partie civile) d’avoir « violé le droit au procès équitable » et le « principe de l’égalité des armes ».
Quelle est la signification de cette contre-attaque ?
Mais aujourd’hui, dans un mémoire adressé au Conseil d’Etat, Dominique de Villepin a ouvertement accusé Nicolas Sarkozy (qui s’était porté partie civile) d’avoir « violé le droit au procès équitable » et le « principe de l’égalité des armes ».
Quelle est la signification de cette contre-attaque ?
En fait, dans l’affaire Cleastream qui oppose Dominique De Villepin à Nicolas Sarkozy, ce dernier est accusé d’avoir maintenu dans ses fonctions, l’un des juges en charge du dossier : voilà ce qui peut constituer (selon Me Yves Richard, l’avocat de De Villepin), un « détournement t de pouvoir ».
En effet, nommé à Montpellier, le juge Pons devait prendre ses fonctions le 3 novembre : une situation qui ne lui aurait pas permis de signer l’ordonnance Clearstream.
Or, un décret présidentiel l’a prolongé dans ses fonctions jusqu’au 20 novembre.
A cet effet, Me Yves Richard a été très clair dans ses propos. Il a déclaré : « le détournement de pouvoir auquel le Président de la République s’est livré, en maintenant M. Henri Pons dans ses fonctions, dans le seul but de poursuivre l’information dans laquelle il est partie civile, constitue à l’évidence une violation du principe de l’égalité des armes et, plus largement, du droit au procès équitable ».
L’avocat de Dominique De Villepin en a profité pour rappeler les prérogatives du président de la République à savoir, « la nomination ou la révocation du ministre de la Justice, supérieur hiérarchique du parquet, et par conséquent son “pouvoir indirect de faire délivrer des instructions aux membres du parquet chargés de participer à l’instruction de l’affaire dans laquelle il est partie civile », et, ce qui est frappant est la conclusion qui en ressort : « il apparaît en définitive que M. Sarkozy a instrumentalisé ses fonctions de Président de la République pour la satisfaction de ses intérêts personnels ».
Décidément, entre Nicolas Sarkozy et Dominique de Villepin, les relations houleuses qui durent depuis longtemps, sont loin de s’estomper, surtout quand l’un accuse l’autre de s’être servi de l’affaire Clearstream pour le démolir !
Attendons donc pour connaître le dénouement de cette affaire où, le Conseil d’Etat devrait rendre une décision avant le procès prévu dans les mois à venir …
Sources
Actualité Française