Quand Villepin dézingue Sarkozy...

Publié le par Adriana EVANGELIZT



Quand Villepin dézingue Sarkozy...



Invité ce matin de France Inter, Dominique de Villepin a démonté, point par point, la politique de Nicolas Sarkozy. L'ex-premier ministre estime que le travail le dimanche et la réforme de l'audiovisuel sont «des débats inutiles».

Dominique de Villepin ne porte pas dans son cœur Nicolas Sarkozy, pas plus que sa politique. Comme souvent, il ne mâche pas ses mots à l’encontre du Président. Ce matin, sur l’antenne de France Inter, il a particulièrement pris le soin d’épingler, à chaque question, la politique gouvernementale. Verbatim.

Plan de relance:
«Je pense que ce plan met l’accent sur un certain type d’investissement, en particulier les travaux publics et les infrastructures, et je pense que cela n’est pas suffisant pour aider notre pays. Je pense que ce plan doit être complété». «Sans doute (ne faut-il pas) faire l’impasse sur a consommation». «Je crains que nous n’ayons pas encore conscience en France de la gravité et de l’ampleur de la crise.» «Il faut sortir de la confusion des projets, de la confusion des initiatives».

Travail le dimanche:
«Il y a des débats inutiles». «Tout ça pour ça. Il y avait possibilité de travailler cinq dimanche par an, on va passer à huit. On voit que cela divise les parlementaires (…). Je pense que c’est un débat inutile, alors qu’on sait que le travail le dimanche ne permettra pas d’augmenter le nombre d’emplois et n’aura pas d’effet sur notre situation économique.

Réforme de l’audiovisuel public:
«On pause un problème d’équilibre financier (à France Télévisions) et on entre des une régression sur le plan des libertés publiques en nommant le président de France Télévision par le président de la République». «Ce n’est pas seulement une régression symbolique. Tout ce qui vient réduire (la) capacité d’expression est dangereux». «Tout ce qui peut conduire à donner plus de pouvoir à quelques-uns doit être regardé avec beaucoup suspicion».

Risque de crise sociale:
«J’ai souvent discuté de ces questions avec Nicolas Sarkozy. Il a toujours eu une conviction profonde qui est que quand ça va très mal, le risque social est moins grand. Moi je n’ai jamais partagé cette analyse».

Déficits publics:
«Est-ce qu’on peut continuer à distribuer tous le jours des milliards qui vont finir pas nous coûter très cher ? Je rappelle un chiffre. J’ai laissé un déficit public de 36 milliards  d’euros que nous avions réduit pendant 2 ans (…). Ce déficit public en 2009 sera de 80 milliards».

Discrimination positive:
«Face au projet de discrimination positive, qui a longtemps tenté le président de la République, il faut être vigilant sur ces principes».

2012:
«Nicolas Sarkozy sait qu’en 2012 il sera jugé à ses résultats. (…) Je pense que si l’on poursuit dans la voie actuelle, ces résultats ne seront pas aux rendez-vous. Et je pense que personne pourra considérer que cela sera une surprise. Parce que c’est prévisible».

Politique étrangère:
«Au-delà de sa gestion de crise qui a montrée qu’elle était capable d’efficacité, (…) il faut aller beaucoup plus loin. L’Europe ne pèse pas suffisamment dans les affaires du monde et la France doit préserver à tout prix son indépendante. Nous avons un rendez-vous dans quelques mois sur «faut-il ou non rentrer dans l’OTAN?». Je pense que cela diminuerait les capacités d’initiative de la France et réduirait son indépendance.

Affaire Clearstream:
«L’affaire ne pèse en rien sur les positons et le discours politique qui est le mien. (…) J’ai dit qu’il  y avait une confusion dans ce dossier entre la situation d’une partie civile privée, Nicolas Sarkozy, et ses fonctions présidentielles qui de ce point de vue ne manquait pas d’influer sur la façon dont le dossier a été géré».

Sources
Libération

Posté par Adriana Evangelizt

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