Le général Rondot blanchit Chirac et DDV

Publié le par Adriana EVANGELIZT

On est vraiment ravi que le général Rondot ait mis les choses au clair.

Clearstream: le général Rondot blanchit Chirac et Villepin

L'ancien agent secret Philippe Rondot affirme dans un entretien au "Journal du Dimanche" qu'"il n'a jamais été question d'enquêter sur Nicolas Sarkozy" mais qu'il l'a fait prévenir d'une tentative de l'impliquer dans l'affaire des listings de Clearstream, et qu'"il n'y a pas de compte Jacques Chirac au Japon". Il explique avoir confondu certaines dates pendant son audition.

Le général en retraite ajoute qu'il ne se rendra pas les 18 et 22 mai à la convocation des juges instruisant l'affaire des listes falsifiées. "Si on veut m'y conduire de force, ce qui est vraisemblable, je refuserai de répondre aux questions", prévient-il, reprochant à Jean-Marie d'Huy et Henri Pons de ne pas lui avoir accordé le statut de témoin assisté.

"Je ne crois plus dans l'instruction menée par ces juges. Il y a trop de fuites, trop de manipulations, trop de publications tronquées de mes écrits ou de mes propos", ajoute-t-il, se plaignant d'une "attitude humiliante des policiers et des juges". "J'ai été traité de menteur, ils m'ont menacé et considéré comme un voyou. Ca m'a choqué".

Ce climat, dit-il, l'a influencé. "Mon audition a été longue et éprouvante. J'étais décontenancé. N'ayant rien à me reprocher, j'ai répondu honnêtement, sans pouvoir me référer à mes documents, et en faisant quelques confusions".

Mais, contrairement aux propos qui lui sont attribués dans le procès-verbal, "il n'a jamais été question d'enquêter sur (le ministre de l'Intérieur) Nicolas Sarkozy ou sur les autres hommes politiques dont les noms sont apparus sur les listings", assure-t-il.

La citation attribuée au Premier ministre Dominique de Villepin dans une note datée du 19 juillet 2004, "Si nous apparaissons, le président de la République et moi, nous sautons", aurait été mal interprétée.

A cette date, dit-il au JDD, "il est clairement établi que les listings des comptes Clearstream sont un montage". "Le président de la République, par l'intermédiaire de Dominique de Villepin, m'avait donné pour instruction de m'intéresser aux membres des services qui étaient cités sur ces listings. J'ai prouvé que c'était bidon (...) Ma note veut dire: 'Si on persiste à enquêter et à alimenter la rumeur, on met le président en danger'".

"En fait, Dominique de Villepin était embarrassé de voir que nous nous étions engagés dans une enquête au cours de laquelle était apparu le nom de Nicolas Sarkozy, pouvant laisser croire qu'on enquêtait sur lui".

Quant au prétendu compte bancaire japonais du président, "c'est une non-affaire", "il n'y a pas de compte de Jacques Chirac au Japon". "J'ai beaucoup de respect" pour M. Chirac, ajoute le général Rondot, "mais on a beaucoup brodé sur notre relation. Il ne m'a jamais donné d'instructions au téléphone, elles passaient par les ministres, et je ne l'ai rencontré qu'une fois (...) le 14 septembre 2001".

"Je n'ai subi aucune pression et je n'ai eu aucun contact avec l'Elysée, Matignon ou le ministère de la Défense au cours de ces dernières semaines", affirme M. Rondot, qui dit avoir "vécu péniblement le fait que l'on se serve de (ses) documents pour salir le président de la République et Dominique de Villepin". "Ca me fait mal".

Le militaire en retraite conclut que, probablement, "Jean-Louis Gergorin (vice-président du groupe de défense EADS) est à l'origine de l'affaire avec (l'informaticien) Imad Lahoud et que Dominique de Villepin était de bonne foi". M. Gergorin aurait tendance selon lui à affabuler de façon très persuasive. AP

Sources : LA TRIBUNE

Posté par Adriana Evangelizt

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