Etonnant Debré...
Etonnant Debré, étonnant... c'est un des rares personnages que nous aimons beaucoup dans la droite. Etonnant.
L'amnistie de Guy Drut, une "erreur ravageuse", dit Jean-Louis Debré
Le président de l'Assemblée nationale avait déclaré en début de matinée sur RTL qu'il était "fondamentalement contre la mesure d'amnistie individuelle accordée à l'ancien champion olympique", condamné en octobre dernier dans l'affaire des marchés publics d'Ile-de-France.
Quelques heures plus tard, lors d'une rencontre avec des journalistes dans les couloirs du Palais-Bourbon, il a enfoncé le clou.
"C'est ravageur! J'ai expliqué au président de la République que c'était une erreur fondamentale, qu'on ne rendait pas service à Guy Drut. Mais (le président) s'est fait complètement embobiner par les représentants du monde sportif", a-t-il estimé.
"Je n'aurais pas amnistié Guy Drut parce que je n'aurais pas eu le courage de le faire", a précisé l'ancien ministre de l'Intérieur.
Selon lui, Jacques Chirac "savait parfaitement que les conséquences seraient difficiles" et il "assume" entièrement sa décision.
Le président de la République "savait parfaitement qu'il y aurait une polémique (...) Il a le courage de le faire (...) Il l'a fait. Chapeau!", a ajouté Jean-Louis Debré.
Guy Drut, champion olympique du 110 mètres haies en 1976 puis ministre des Sports de 1995 à 1997, a été condamné en octobre dernier à 15 mois de prison avec sursis et 50.000 euros d'amende.
La justice lui reprochait d'avoir bénéficié d'un emploi fictif entre juin 1990 et février 1993 dans l'entreprise de bâtiment et travaux publics Sicra, où il n'avait ni bureau, ni téléphone et où il n'est jamais venu.
L'opposition a dénoncé une amnistie "extrêmement choquante", symbole d'une justice à deux vitesses, de nature à alimenter la méfiance des Français envers le pouvoir.
Sur RTL, le président de l'Assemblée avait précisé qu'avant de prendre cette mesure d'amnistie individuelle "pour services rendus à la Nation", le chef de l'Etat avait veillé à ce que la condamnation pécuniaire ait été payée et vérifié que Guy Drut n'ait pas été condamné à une peine d'inéligibilité.
De plus, "l'amnistie c'est une loi votée par le Parlement et les députés qui la votent et assument leurs responsabilités", a-t-il fait valoir, s'insurgeant contre un traitement médiatique en "deux poids, deux mesures". Quand José Bové ou le député communiste Maxime Gremetz ont été graciés, "on a trouvé que c'était normal", a rappelé Jean-Louis Debré.
Sources : L'Express
Posté par Adriana Evangelizt