Les rencontres secrètes Sarkozy Blair
Nicolas Sarkozy s'inspire de Tony Blair
Nicolas Sarkozy cherche l'inspiration du côté de Tony Blair. Le président de l'UMP a rencontré à deux reprises ces dernières semaines en privé le Premier ministre britannique, a précisé lundi son entourage, confirmant l'information publiée dimanche par l'hebdomadaire londonien "The Observer".
Les deux hommes se sont rencontrés début juin à Florence (Italie), où Tony Blair était en vacances, puis le 18 juin à Chequers, la résidence de week-end des Premiers ministres britanniques.
Nicolas Sarkozy, qui passait le week-end à Londres avec son épouse Cécilia, avait déposé une gerbe au pied de la statue de Charles de Gaulle à Covent garden et rencontré son homologue John Reid. Sa rencontre avec Tony Blair était restée secrète jusque-là.
Le conseiller politique de Nicolas Sarkozy Gérard Longuet, qui assistait à la rencontre du 18 juin, a confié à "The Observer" que les deux hommes avaient parlé de l'euro.
Selon M. Longuet, Tony Blair a remarqué que la Grande-Bretagne a de meilleurs résultats que la France en matière de croissance et d'emploi, sans faire partie de l'euro. "Nicolas a été frappé par l'argument. Il a été impressionné par le côté direct de M. Blair", a confié le sénateur UMP de la Meuse.
La porte-parole de l'UMP Valérie Pécresse n'a pas confirmé lundi cette version des faits. "D'après les échos que j'ai eus, c'est plutôt Nicolas Sarkozy qui a essayé de convaincre Tony Blair d'entrer dans l'euro", a-t-elle affirmé.
Mais elle a confirmé que le président de l'UMP s'inspirait du Premier ministre britannique pour ses propositions pour 2007. "Il y a un certain nombre d'idées de Tony Blair qui sont reprises à l'UMP, notamment la flexsécurité", a-t-elle remarqué.
La rencontre a manifestement eu un effet. Quelques jours après son entretien avec Tony Blair, Nicolas Sarkozy a critiqué le pacte de stabilité de la zone euro lors de son meeting d'Agen. Le président de l'UMP a appelé à une "révision de la politique économique européenne" pour permettre à la France de "privilégier la logique économique sur la logique comptable" dans la gestion de ses finances publiques.
MM. Blair et Sarkozy ont pris l'habitude de se voir régulièrement en tête-à-tête depuis deux ans, au grand agacement de l'Elysée. En octobre dernier, les deux hommes avaient dû se voir dans un hôtel londonien et non à Downing Street pour ne pas froisser Jacques Chirac.
Nicolas Sarkozy n'est pas le seul candidat à la présidentielle à s'inspirer de Tony Blair. Ségolène Royal, la favorite des sondages à gauche, a elle aussi fait référence à plusieurs reprises au Premier ministre britannique, dont la "troisième voie" fait figure de repoussoir au PS.
Sources : Nouvel Observateur
Posté par Adriana Evangelizt