A QUI PROFITE LA CAMPAGNE ANTI-HEZBOLLAH LANCÉE PAR “DER SPIEGEL” ?

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Vous serez jugés à vos oeuvres. Point.





A QUI PROFITE LA CAMPAGNE ANTI-HEZBOLLAH LANCÉE PAR "DER SPIEGEL" ?



Der Spiegel vient de lancer une violente campagne de diffamation contre le Hezbollah à deux semaines des élections législatives au Liban ou la coalition du 8 Mars incluant le Hezbollah est pratiquement assurée d’emporter une majorité de sièges, et alors même que les services de sécurité libanais ont lancé une vaste opération pour démanteler plusieurs réseaux d’espionnage du Mossad, 16 personnes ayant pour l’instant été arrêtés, et certains inculpés. Ce coup de filet, le plus important dans l’histoire de l’espionnage du Mossad au Moyen Orient, continue. Der Spiegel accuse publiquement le Hezbollah d’être responsable de l’attentat contre Rafik Hariri survenu en 2005.


Ainsi dans un article d’Erich Follath publié le 23 Mai 2009 sur le site Der Spiegel anglais, intitulé “New Evidence Points to Hezbollah in Hariri Murder” le quotidien allemand affirme en introduction que :


“Le tribunal spécial des Nations Unies qui enquête sur l’assassinat de l’ancien premier ministre libanais, Rafik al-Hariri a tiré de nouvelles conclusions surprenantes – - – et les garde secrètes. Selon une information obtenue par Der Spiegel, des enquêteurs croient maintenant que le Hezbollah était derrière l’assassinat d’Hariri.”


(NdL&I : selon Thierry Meyssan, qui vit désormais à Beyrouth, cette affirmation se base sur un seul élément : les enquêteurs ont analysé les milliers de communication téléphoniques qui ont eu lieu le jour de l’attentat. Ils ont reperé quatre numéros d’appareils jetables activés ce jour là et utilisés dans la zone de l’attentat. Ces numéros n’ont ensuite plus servi. Quelqu’un a utilisé ces numéros pour appeler 4 généraux libanais pro-syriens – ce qui avait à l’époque permis d’accuser la Syrie et d’incarcérer à tort ces généraux. Les téléphones ont aussi appelé la copine de Abd-al-Majid Ghamlush, un collaborateur de Hajj Salim, membre des services de sécurité du Hezbollah. Comme résume Thieery Meyssan : “Le problème est que, si cette méthode d’investigation a été jugée  erronée dans le cas des quatre généraux, on ne voit pas pourquoi elle   serait soudain devenue correcte pour mettre en cause le Hezbollah. Peu  importe : puisque la piste syrienne est morte, voici venir la piste  iranienne. Erich Follath précise en effet que si le Hezbollah n’avait  pas de mobile clair pour tuer le président Hariri, ses soutiens en  Iran pouvaient en avoir. Bref, veuillez cocher la case suivante dans  la liste « Axe du Mal ».” )


Donc, selon Der Spiegel, ces enquêteurs n’ont pas de preuves irréfutables, mais “ils croient” que le Hezbollah est responsable, et le journal appuie son “Scoop” sur des sources proches du tribunal, dit avoir vérifié l’information en examinant des documents internes, et affirme que l’affaire Hariri est sur le point de prendre une tournure sensationnelle. Des enquêtes effectuées au Liban aboutiraient à une nouvelle conclusion : que ce n’était pas les Syriens mais des forces spéciales de l’organisation shi’ite libanaise du Hezbollah qui ont planifié et exécuté l’attentat.. Le procureur général Bellemare et ses juges ne voudraient apparemment pas que cette information circule, bien qu’ils soient au courant depuis un mois.


Une porte parole du procureur général, le canadien Daniel Bellemare, a été citée par une dépêche AFP disant



http://www.planetenonviolence.org/Der-Spiegel-Lance-Une-Violence-Campagne-De-Diffamation-Contre-Le-Hezbollah-Pour-Le-Compte-De-Qui_a1917.html

 



Sources Libertés et Internet : “nous ne savons pas d’où ils sortent cette histoire. Le bureau du procureur ne fait aucun commentaire sur une quelconque question portant sur des aspects opérationnels de l’enquête”.

Publié dans LIBAN

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