Le cadeau empoisonné de Julien Dray
Le cadeau empoisonné de Julien Dray
On savait Julien Dray collectionneur de montres. Depuis l'enquête préliminaire en cours sur son train de vie , le député de l'Essonne collectionne aussi les soupçons. Dans son édition à paraître mercredi 20 mai, Le Point révèle le dernier épisode d'une enquête à tiroirs : en mars 2008, l'élu socialiste aurait acheté une montre de collection dans une bijouterie de Milan avec des fonds provenant de son comité de soutien. Lire la suite l'article
On savait Julien Dray collectionneur de montres. Depuis l'enquête préliminaire en cours sur son train de vie , le député de l'Essonne collectionne aussi les soupçons. Dans son édition à paraître mercredi 20 mai, Le Point révèle le dernier épisode d'une enquête à tiroirs : en mars 2008, l'élu socialiste aurait acheté une montre de collection dans une bijouterie de Milan avec des fonds provenant de son comité de soutien.
La brigade financière a retrouvé la trace de cette dépense - qui pourrait s'avérer compromettante - auprès du vendeur italien, chez lequel Julien Dray avait ses habitudes. Ce dernier a en effet payé son achat, d'un montant de 7.000 euros, avec un chèque tiré sur le compte de l'Association pour la 10e circonscription de l'Essonne, structure chargée de l'entretien de sa permanence électorale, à Sainte-Geneviève-des-Bois. La montre, un modèle de collection Rolex pour homme, a été offerte à sa suppléante, Fatima Ogbi ; discrètement interrogée le 15 mai en qualité de témoin, celle-ci l'a confirmé aux policiers, invoquant une sorte de pari conclu avec son mentor avant les dernières élections municipales à Grigny, où elle était candidate. Trois personnes liée à l'association ont été placées en garde à vue mardi dernier, aucune n'a été poursuivie.
"J'achète ce que je veux avec mon argent"
Sollicité par Le Point , Julien Dray n'a pas contesté l'achat de cette montre, ni son mode de financement. "J'achète ce que je veux avec mon argent", a-t-il déclaré, expliquant que l'association n'avait reçu "aucun fonds public" et qu'elle était essentiellement financée par lui, hormis quelques dons qu'il qualifie de "très marginaux". Son avocat, Me Lef Forster, a précisé que la dépense effectuée à Milan avait été "aussitôt remboursée" à l'association par Julien Dray. "Je suis particulièrement impatient de savoir ce que la police pourrait bien me reprocher sur cet achat", a conclu le député, qui a déjà plusieurs fois réclamé publiquement d'être entendu dans cette affaire.
Mis en cause à la fin de l'année dernière dans un rapport de Tracfin (le service antiblanchiment du ministère des Finances) pour une série de mouvements de fonds considérés comme suspects, l'ancien porte-parole du PS est déjà apparu comme le bénéficiaire de chèques établis auprès d'un commerçant d'Antibes par des clients, et que celui-ci lui aurait remis afin de contribuer au financement de ses activités politiques. L'enquête de la brigade financière porte aussi sur une série de prêts consentis à Julien Dray par certains de ses proches, parmi lesquels le négociant Gérard Gerbi, patron des magasins Gérard Darel, et l'homme d'affaires Pierre Bergé.
Lire aussi :
Julien Dray, le militant bling-bling
Sources Le Point
La brigade financière a retrouvé la trace de cette dépense - qui pourrait s'avérer compromettante - auprès du vendeur italien, chez lequel Julien Dray avait ses habitudes. Ce dernier a en effet payé son achat, d'un montant de 7.000 euros, avec un chèque tiré sur le compte de l'Association pour la 10e circonscription de l'Essonne, structure chargée de l'entretien de sa permanence électorale, à Sainte-Geneviève-des-Bois. La montre, un modèle de collection Rolex pour homme, a été offerte à sa suppléante, Fatima Ogbi ; discrètement interrogée le 15 mai en qualité de témoin, celle-ci l'a confirmé aux policiers, invoquant une sorte de pari conclu avec son mentor avant les dernières élections municipales à Grigny, où elle était candidate. Trois personnes liée à l'association ont été placées en garde à vue mardi dernier, aucune n'a été poursuivie.
"J'achète ce que je veux avec mon argent"
Sollicité par Le Point , Julien Dray n'a pas contesté l'achat de cette montre, ni son mode de financement. "J'achète ce que je veux avec mon argent", a-t-il déclaré, expliquant que l'association n'avait reçu "aucun fonds public" et qu'elle était essentiellement financée par lui, hormis quelques dons qu'il qualifie de "très marginaux". Son avocat, Me Lef Forster, a précisé que la dépense effectuée à Milan avait été "aussitôt remboursée" à l'association par Julien Dray. "Je suis particulièrement impatient de savoir ce que la police pourrait bien me reprocher sur cet achat", a conclu le député, qui a déjà plusieurs fois réclamé publiquement d'être entendu dans cette affaire.
Mis en cause à la fin de l'année dernière dans un rapport de Tracfin (le service antiblanchiment du ministère des Finances) pour une série de mouvements de fonds considérés comme suspects, l'ancien porte-parole du PS est déjà apparu comme le bénéficiaire de chèques établis auprès d'un commerçant d'Antibes par des clients, et que celui-ci lui aurait remis afin de contribuer au financement de ses activités politiques. L'enquête de la brigade financière porte aussi sur une série de prêts consentis à Julien Dray par certains de ses proches, parmi lesquels le négociant Gérard Gerbi, patron des magasins Gérard Darel, et l'homme d'affaires Pierre Bergé.
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Sources Le Point