Video : Marine le Pen/Cohn-Bendit et la pédophilie...
Et après on posera une video où Cohn-Bendit au Parlement Européen revendique le droit à fumer du cannabis. Ceci dit, nous n'avons rien contre les fumeurs de cannabis. Mais bon.. traiter François Bayrou de minable, ça nous plaît pas !
Marine le Pen/Cohn-Bendit et la pédophilie...
P.155 :
Mon flirt permanent avec tous les gosses prenait vite des formes d'érotisme. Je sentais vraiment que les petites filles à cinq ans avaient déjà appris comment m'emmener en bateau, me draguer. C'est incroyable. La plupart du temps j'étais assez désarmé. C'étaient tous des enfants d'intellectuels, d'étudiants, donc de gens qui lisaient beaucoup. Les enfants avaient une faculté d'expression réfléchie aux dépens d'une certaine expression émotionnelle. Les parents en rupture avec l' « éducation-matraque » expliquaient tout aux gosses : le pourquoi de chacun de leurs actes. C'est juste, mais en sortant de chez eux, les gosses n'avaient plus du tout envie qu'on leur explique quoi que ce soit. Je me souviens d'un gosse qui, à six ans, en allant visiter un château, m'expliquait qui étaient les Romains, l'époque historique de leurs conquêtes, mais qui souffrait d'un manque d'affection qu'il ne pouvait pas exprimer.
P.159 :
Les conflits avec des parents n'ont pas manqué. Certains enfants avaient souvent vu leurs parents faire l'amour. Un soir, une petite fille va voir sa copine chez elle, et lui demande : « Veux-tu faire l'amour avec moi ? » Et elle parlait de baisage, de bite, etc. Alors les parents de la copine, qui étaient des catholiques pratiquants, sont venus se plaindre, très, très choqués. Il m'était arrivé plusieurs fois que certains gosses ouvrent ma braguette et commencent à me chatouiller. Je réagissais de manière différente selon les circonstances, mais leur désir me posait un problème. Je leur demandais : « Pourquoi ne jouez-vous pas ensemble, pourquoi vous m'avez choisi, moi, et pas les autres gosses ? » Mais s'ils insistaient, je les caressais quand même. Alors on m'accusait de « perversion ». Il y a eu une demande au Parlement pour savoir si j'étais payé par la municipalité, toujours au nom de la loi qui interdit aux extrémistes d'être fonctionnaires. J'avais heureusement un contrat direct avec l'association des parents, sans quoi j'aurais été licencié. En tant qu'extrémiste, je n'avais pas le droit d'être avec des enfants. C'était trop dangereux. L'interdiction d'exercer des fonctions dans l'enseignement frappe les gauchistes, les communistes et même parfois les sociaux-démocrates de gauche.
P.163 :
En France, dans l'extrême-gauche, on a l'impression qu'il n'y a pas d'enfants. De toute façon, ils n'apparaissent jamais dans les réunions et le problème des enfants ne fait pas partie de la problématique militante et de la réflexion sur la vie quotidienne. En Allemagne, par contre, les gauchistes pensaient apprendre quelque chose des enfants. Le mouvement antiautoritaire en Allemagne a eu son point d'impact le plus fort sur l'éducation des gosses. Le mouvement des communes a été lié au mouvement pour les crèches. Les bases du mouvement en Allemagne étaient Reich et Marx. Moins Freud, parce que Freud, c'était une réflexion sur la sexualité objective, et Reich, c'est la lutte pour la sexualité, et surtout la sexualité des jeunes. Un des problèmes du jardin d'enfants, c'est que les libéraux admettent, à la rigueur, l'existence de la sexualité, alors que nous, on essayait de la développer, d'avoir un comportement qui permette aux enfants de réaliser leur sexualité.
Source : Daniel COHN-BENDIT, Le grand bazar, Editions Belfond, Paris, 1975, chapitre IX, p. 155-163 (ISBN 2.7144.3010.4)