Video : Bayrou dans la peau de «Zidane en finale de coupe du monde»
François Bayrou n'a pas à culpabiliser, les Français sont des boeufs. Point. Ici, on condamne ceux qui se battent pour la Justice et la Vérité et les menteurs sont portés au pinacle. La France est en pleine déliquescence. Il a eu raison de répliquer. Et encore, il a été poli. Ce que n'a pas été Cohn-Bendit.
Bayrou dans la peau de «Zidane en finale de coupe du monde»
François Bayrou "regrette l'affrontement" avec Cohn-Bendit
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Le président du Modem est revenu sur ses erreurs stratégiques de campagne, notamment sur son «coup de tête à lui», le clash avec Cohn-Bendit lors du débat télévisé.
Revenant sur son violent accrochage avec Daniel Cohn-Bendit, à l’avant-veille des européennes, le président du Modem, qui avait accusé à mots voilés le leader d’Europe Ecologie de complaisance envers la pédophilie dans un livre paru en 1975, a comparé ce débordement au «coup de tête de Zidane en finale de la Coupe du Monde». Lequel était pourtant «homme à garder ses nerfs en général», invoque François Bayrou.
Daniel Cohn-Bendit «a explosé dans des injures qui n’étaient pas, pour moi, acceptables, a de nouveau raconté Bayrou mardi sur Europe 1. Il n’y a personne en France qui me traite d’ignoble sans qu’il y ait une réponse. Tout d’un coup, c’est sorti comme la réponse de quelque chose d’insupportable à des injures insupportables.» Le leader centriste reconnaît: «Il aurait mieux valu que ça ne se passe pas comme ça.»
Pointé, par ses adversaires comme en interne, pour ses erreurs tactiques lors de la campagne européenne, celui qui avait voulu apparaître en opposant numéro un à Nicolas Sarkozy a euphémisé : «Ce n’est pas le moment le plus agréable de ma vie», reconnaît-il évoquant «des nuits un peu... éveillées».
Outre l’incident du débat, Bayrou a mis son revers sur le compte d’un autre élément «qui n’a pas été juste» : avoir trop mêlé France et Europe dans sa campagne. Pour rectifier le tir après la gifle électorale infligée à son parti (8,45%), il entend se montrer «moins batailleur» mais veut garder «intégralement [son] intransigeance».
Interrogé pour savoir si l’échec du Modem contrariait ses plans pour 2012, il élude: «L’élection présidentielle, ce sont les Français qui en décident et qui en décident le moment venu». «En tout cas, si je dois être dans les années qui viennent le défenseur intransigeant de ceux qui ne peuvent pas s’exprimer, je le serai sans la moindre référence à une élection», a-t-il conclu.
Sources Libération