Michelin annonce 1.093 suppressions de postes, "sans aucun licenciement"
Michelin annonce 1.093 suppressions de postes, "sans aucun licenciement"
Le groupe de pneumatiques Michelin a annoncé mercredi à Clermont-Ferrand un plan de "réorganisation" prévoyant 1.093 suppressions de postes, dès 2010, par des mesures d'âge et de mobilité, "sans aucun licenciement" et assorti d'un plan de départs pour 1.800 salariés en France.
Le groupe a également annoncé un projet d'investissement de "plus de 100 millions d'euros" dans son centre mondial de recherches et développement de Clermont-Ferrand, afin d'"accélérer la mise sur le marché de nouveaux pneumatiques et de services et de permettre le développement de procédés de fabrication plus innovants".
Les salariés de trois sites sont concernés par les 1.093 suppressions de postes : Tours (340 postes), Montceau-les-Mines (Saône-et-Loire) (477 postes) et Noyelles-les-Seclin (Nord), près de Lille, qui va fermer et dont les 276 salariés seront en partie redéployés à Clermont-Ferrand, a précisé à l'AFP une porte-parole du groupe.
"495 des 1.093 salariés concernés par la réorganisation bénéficieront de mesures d'âge spécifiques et 598 d'une mobilité facilitée à l'intérieur du groupe", selon la direction.
Le groupe prévoit parallèlement un "plan de départs volontaires dans toute la France sur trois ans pour 1.800 salariés, tout en envisageant "d'embaucher environ 500 personnes par an dans les trois années à venir pour assurer le renouvellement naturel de ses équipes".
"Nous sommes dans une logique de renforcement en France et nous voulons continuer à produire face à une concurrence très agressive", a déclaré à l'AFP le directeur industriel Europe, Thierry Chiche.
"Le transfert du personnel de Seclin sur les site des Gravanches, près de Clermont-Ferrand, correspond à une volonté de regrouper l'activité des pneus très haut de gamme", a-t-il souligné.
Le site de Tours, où Michelin va investir 15 millions d'euros, sera spécialisé dans la "fabrication des pneus poids lourds technologiques", a-t-il dit, tandis que celui de Montceau-les-Mines, "où on engage 50 millions d'euros d'investissement, sera spécialisé dans les pneus génie civil et le mélange des gommes".
Ce projet "traduit la volonté du groupe de renforcer le rôle clé de la France comme centre stratégique et coeur de l'innovation de Michelin et d'y améliorer le niveau de compétitivité de son activité industrielle dans un contexte international de plus en plus concurrentiel".
Sources AFP