Iran: La France dans les pas de Bush
Sarkozy n'oeuvre pas pour la France, il oeuvre pour le Sionisme. Et nous entendons par Sionisme, cette caste qui a planté son idéologie en Israël pour le plus grand malheur des Israéliens et des juifs diasporiques. Sarkozy croit sans doute qu'il oeuvre pour le bien des Israéliens en allant dans le sens des va-t-en-guerre qui rêvent de pilonner l'Iran. Lorsque Bush était au pouvoir, il suivait Bush. Maintenant, que c'est Obama, il continue de suivre Bush. On voit-là tendance, la déviance et la voie délétère de ce qui est au sommet de la France. Avons-nous besoin d'une telle politique ?
Iran: La France dans les pas de Bush
par Régis Soubrouillard
Alors que Barack Obama s'est montré d'une grande prudence dans ses réactions aux élections iraniennes, partisan d'un dialogue inéluctable avec l'Iran, la France a opté pour l'intransigeance, s'inscrivant dans les pas de Bush, au risque de braquer le pouvoir et la rue iranienne.
Bush parti, il fallait bien quelqu’un pour incarner l’intransigeance, sinon l’aveuglement diplomatique, propre à l’ancienne administration américaine. Obama aurait pu s’enfermer dans ce rôle là. Sur l’Iran, il s’en est fallu de peu. Mais finalement le président américain a préféré la politique de la main ferme mais tendue, faisant preuve d'une extrême prudence — d'ailleurs dénoncée par les républicains américains. Pour ne pas être accusé d'ingérence dans les affaires de la République islamique, il a souligné son respect de la « souveraineté » iranienne et s'est interdit de se prononcer sur l'existence d'une fraude généralisée.
C’est donc la France qui a tenu ce rôle-là. Sarkozy dénonçant, dans un premier temps, la fraude électorale et une réaction « brutale » et « totalement disproportionnée » du pouvoir iranien. Puis Kouchner, réaffirmant la position très critique de la France vis à vis du pouvoir iranien : « Oui nous pensons que l'ampleur de la réaction populaire (...) et de la répression contre ses manifestations est telle que quelque chose s'est passé, nous en sommes convaincus », a –t-il souligné sur RTL. D'après le ministre des Affaires étrangères, même « certains ayatollahs dénoncent les résultats et ne veulent pas [les] reconnaître. Nous voulons que le peuple iranien parle, il est en train de s'exprimer ».
La France expose ainsi clairement son refus de légitimer le régime iranien. Ce faisant, elle se prive de toute possibilité de dialogue futur : les autorités iraniennes ne manqueront pas de lui faire payer son arrogance en temps utiles. Déjà lundi, des manifestants pro-Ahmadinejad ont pu s'approcher du bâtiment de l'ambassade à Téhéran en criant des slogans hostiles à la France, sans être inquiétés par la police iranienne.
Après 30 ans de fiasco diplomatique, Obama préfère rebattre les cartes dans la région. Conscient qu’à trop diaboliser Ahmadinejad, les risques sont grands et multiples: conforter son pouvoir, froisser Téhéran, et se mettre la une partie de la diaspora iranienne à dos : « Bien qu’un ferment étonnant se mette en place en Iran, il est important de comprendre que la différence, en termes de politique réelle, entre Ahmadinejad et Moussavi pourrait ne pas être aussi grande que ce qui a été dit », a déclaré le président américain à la chaîne CNBC refusant de s’interdire de « traiter avec un régime historiquement hostile aux Etats-Unis », quelqu'en soit son président.
Une différence de positionnement stratégique avec les européens résumée par le géographe et spécialiste de l’Iran, Bernard Hourcade, interrogé par leJDD.fr, : « Les Etats-Unis ont compris que l'Iran existait et qu'il fallait faire avec. Il s'agit d'une différence fondamentale avec les pays européens - et la France notamment - qui considèrent que le dialogue avec l'Iran passe par un changement de régime ». Audacieux, très audacieux.
Sources Le Point