Les patrons tutoient Sarkozy

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Quoiqu'il puisse croire, les Français ne sont pas tous des imbéciles pour être poli...  "Les Français sont tout à fait prêts à comprendre le changement si on leur explique. » On sait très bien comment il traite le Peuple et comment il le traiterait s'il pour notre plus grand malheur, il devenait président... nous n'avons nulle illusion sur Sarkozy, pour nous c'est un dictateur... entre autre...

 

Les patrons tutoient Sarkozy

par Thomas Lemahieu

Medef . En vedette américaine, le président de l’UMP promet au MEDEF, en cas de victoire à la présidentielle, de s’attaquer au droit de grève.

Il n’est resté qu’une trentaine de minutes, mais ça suffit : il fait ce qu’il veut, il est chez lui. Ministre de l’Intérieur et, plus encore hier en fin de matinée, président de l’UMP en course pour la présidentielle, Nicolas Sarkozy a littéralement conclu le rendez-vous annuel du MEDEF à Jouy-en-Josas (Yvelines). Comme si c’était naturel. Comme un aveu de consanguinité. « Nicolas, vous êtes... » Laurence Parisot fait mine de calculer son effet et appuie pour revendiquer le lien : « Nicolas, tu es... Nous étions à Sciences-Po ensemble. Tu es un fidèle de notre université d’été. Au cours de ces trois jours, tout le monde a insisté sur l’importance de l’engagement. Les gens doivent s’engager derrière un projet, mais pour ça, il faut un leader. Tu as des choses à nous dire sur la question ? »

Les cyniques dans sa poche

Dans son discours mi-bilan mi-programme, Nicolas Sarkozy n’a pas hésité à mettre les cyniques - et ils étaient visiblement nombreux - dans sa poche, quand ils n’y étaient pas déjà, en ricanant sur les squatteurs de Cachan (« Quand j’ai fait évacuer le squat et qu’ils se sont mis à occuper le trottoir, j’ai fait évacuer le trottoir, mais le maire socialiste a décidé de les accueillir dans un gymnase et maintenant, c’est son problème »). Sur les questions sociales et économiques, le ministre de l’Intérieur s’est bien gardé d’évoquer les annonces « pour l’emploi » du gouvernement Villepin, en se contentant de rappeler son attachement, très populaire au MEDEF, à la « méritocratie ». « Moi, je ne parle pas de justice sociale, se vante-t-il. L’adjectif ne sert à rien. Je suis pour la justice tout court. Donner un diplôme à tout le monde, c’est une injustice : on privilégie celui qui n’a rien fait. La justice, ce n’est pas que tout le monde gagne la même chose, c’est que, quand on travaille plus que les autres, il est normal qu’on gagne plus que les autres. Les socialistes sont les spécialistes en la matière : pour eux, ça n’a aucune importance qu’il y ait un retard, si tout le monde est en retard ! »

Dans une allusion à la révision des règles de représentativité syndicale, Nicolas Sarkozy disserte : « Le problème de la France, ce n’est pas d’avoir des syndicats trop puissants, mais au contraire pas assez puissants. Car quand on est petit, on a tendance à faire la politique de ceux qui sont les plus durs et les plus sectaires. » Répétant ce qu’il avait déjà promis avec la mise en oeuvre d’un « service minimum » dans les transports, le candidat à l’investiture UMP propose encore de s’attaquer frontalement au droit de grève. « Je souhaite que par la loi, et ce sera une de mes propositions, lorsqu’il y a un conflit et une grève dans une entreprise, dans une université ou dans une administration, on organise dans les 8 jours un vote à bulletin secret pour en finir avec la dictature de certaines minorités » Tonnerre d’applaudissements. « Vous avez noté que je n’ai pas évoqué les lycées, parce qu’il faut dire que le droit de grève dans les lycées, c’est quelque chose que je considère comme pas tout à fait normal »

Du baume sur les plaies des patrons

À l’issue de son discours, Nicolas Sarkozy tente de mettre du baume sur les plaies des patrons. « Mes chers amis, je ne vois pas la France comme immobile et je ne vois pas les Français comme des conservateurs. Les Français sont tout à fait prêts à comprendre le changement si on leur explique. » Un brin désemparés jusque-là, les patrons ont, dans la dernière ligne droite, trouvé leur « projet » et leur « leader ».

Sources : Libération

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Nicolas Sarkozy

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