Barella dénonce les mensonges de Sarkzoy

Publié le par Adriana EVANGELIZT

L'USM dénonce des "mensonges"


Invité de nouvelobs.com, le président de l'Union syndicale des magistrats est revenu sur les "contre-vérités" énoncées par Nicolas Sarkozy.

Lors de son forum sur nouvelobs.com mardi 26 septembre, Dominique Barella a tenu à être clair: les responsables politiques ont le "droit de critiquer la justice quand c'est nécessaire" mais encore "faut-il le faire de bonne foi et sans mentir sur les chiffres comme le fait Monsieur Sarkozy".


A la question d'un internaute "Pensez vous que le ministre Sarkozy ait outrepassé ses prérogatives de ministre en commentant des décisions de justice (…)?", le président de l'Union syndicale des magistrats a répondu : "Que les Français, la presse ou des responsables politiques critiquent la justice quand c'est nécessaire, c'est normal dans un pays démocratique. Encore faut-il le faire de bonne foi et sans mentir sur les chiffres comme le fait Monsieur Sarkozy régulièrement. Mais d'évidence, il cherche des boucs émissaires faciles pour faire face à son échec face à la sécurité. En Seine-Saint-Denis, plus de 14% d'augmentation des violences aux personnes depuis janvier 2006 et plus de 5% d'augmentation de la délinquance globale depuis 2005."



"Malhonnêteté intellectuelle"

Réinterrogé sur le même sujet -mais d'une façon complètement opposée ("Invoquer l'indépendance de la justice, cela commence bien faire. J'aimerais que l'on m'explique concrètement en quoi N. Sarkozy met a mal la constitution ou une loi quelconque lorsqu'il émet une opinion sur le fonctionnement d'un service public ?")- Dominique Barella a pu développer ses propos. Pour le président de l'USM, "ce n'est pas un problème d'indépendance de la justice, mais de mensonge de Monsieur Sarkozy." Il a poursuivi en précisant : "Entre 2002 et 2005, le tribunal de Bobigny est passé de 10.000 condamnations par an à 12.000 condamnations par an. Le nombre des mineurs incarcérés a augmenté de plus de 23%. Le taux de réponse pénale est passé de 75 à 83%. Alors, parler de faiblesse des magistrats ou de démission face à la délinquance est une contre-vérité. Ce n'est pas un problème d'indépendance de la justice ou de droit à la critique, mais simplement un problème de malhonnêteté intellectuelle du ministre de l'Intérieur dans le débat démocratique."


Sources : Nouvel Observateur

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A
La grande gueule de l'intérieur était un incapable, Merci à monsieur Barella de nous le rappeler : les chiffres cités sont clairs !<br /> Comme quoi au delà des effets de manche médiatique et de la chasse aux facies, il ne suffit pas de discourir et de gueuler devant les médias pour exceller dans un art ... il est question d'abord de compréhension du phénomène de la criminalité et puis il faut aussi une méthodologie adéquate et finalement il faut la capacité de les mettre en euvre avec brio ; toutes qualités qui font défaut à notre hongrois national !
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