LE FILS PREFERE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

UN POLITIQUE ATYPIQUE

J'ai donc décidé de consacrer un blog à Dominique de Villepin car l'homme est en train de devenir la coqueluche de la gent féminine. Et n'ayons pas peur des mots, oui ! Dominique de Villepin est beau. Il a un visage d'acteur... du style... de l'allure et en plus, il est poète. Ce que je suis aussi. Et ceci m'étonne d'autant plus que la plupart des politiques ne sont pas spécialement poètes ni dans leur façon de penser le monde, ni dans leurs prises de position le plus souvent. Alors comment peut-on concilier les deux ?

 

Je tiens à préciser que je suis de gauche et quand on regarde tant à gauche qu'à droite, Dominique de Villepin détonne. Si les USA nous ont habitué à avoir des présidents qui ont de la "gueule", du style Clinton ou Kennedy pour ne citer qu'eux, il est vrai que dans le paysage français, la beauté est plutôt absente de ceux qui nous gouvernent. Certes... certes... nous savons très bien que la beauté ne se mange pas en salade et qu'elle ne peut en aucun cas être un critère chez les élites qui nous dirigent mais il faut avouer qu'entre un Raffarin et un Villepin, il y a quand même une sacrée différence...

Pour vous avouer la vérité, je ne fais pas de politique et je n'ai découvert Dominique de Villepin, il y a juste quelques mois. J'étais invitée chez des amis et tout à coup la conversation a démarré sur lui... une de mes amies s'est écriée en me prenant à témoin : "Comment trouves-tu Villepin ?" Le nom me disait bien quelque chose mais il m'était absolument impossible d'y accoller un visage. "Eh bien, je ne sais pas qui est cette personne." Ils se sont tous esclaffés de rire. Mes nombreuses causes me prenant pratiquement tout mon temps, je ne regarde jamais la télé et je ne suis donc au courant des évènements qui m'intéressent que grâce au Net. Le lendemain, j'ai donc tapé de Villepin sur Google et j'ai découvert le ministre.

J'ai trouvé qu'il ressemblait un peu à Johnny Hallyday plus jeune... et j'avoue avoir pensé que cela changeait un peu -physiquement s'entend- des Fabius, Jospin, Raffarin et autres têtes insipides qui n'accrochent le populo ni par leur prestance, ni par leurs discours... en continuant ma recherche sur le Net, j'ai découvert plein de petits détails qui m'ont incité à m'intéresser à sa personne. Il est donc né en 1953, comme moi, et il est Scorpion, Sarkozy étant Verseau... mais autant l'un attire la sympathie autant l'autre nous agace par son agressivité et son ambition qu'il ne voile même plus. Ces deux hommes sont  totalement différents dans leur approche de la France...

De fil en aiguille, nous avons appris que ces deux-là n'étaient pas vraiment amis mais que Dominique de Villepin avait aussi de nombreux ennemis... ah ah... ceci ne nous étonne guère dans ce nid de frelons qu'est la politique... qu'il était pur aristocrate et poète... bigre, quel pedigree ! Est-ce que tout ceci est conciliable et surtout un aristocrate peut-il comprendre le petit peuple ? Le poète le pourrait... mais il est évident que cela n'ira pas sans quelques tiraillements...

Les oeuvres de Dominique de Villepin

1986 : Parole d'exil, recueil de poésies ;

1988 : Le droit d'aînesse, recueil de poésies ;

2001 : Les Cent-Jours ou l'esprit de sacrifice (éd. Perrin) une fresque lyrique sur la fin de Napoléon, pour laquelle il a reçu le prix de la Fondation Napoléon ;

2002 : Le cri de la gargouille (éd. Albin Michel), essai ;

2003 : Éloge des voleurs de feu (éd. NRF-Gallimard), essai ;

2003 : Un autre monde, recueil de discours, préface de Stanley Hoffmann ;

2003 : Préface des Aventuriers du monde 1866-1914 : Les grands explorateurs français au temps des premiers photographes, ouvrage collectif ;

2004 : Le requin et la mouette, essai ;

2005 : L'Homme européen, avec Jorge Semprun, essai

Nous allons donc suivre Dominique de Villepin dans son parcours et essayer de voir comment il va s'y prendre pour séduire la France...

DOMINIQUE DE VILLEPIN, UN FILS PREFERE

Bernadette Chirac, qui ne l’aime guère, l’avait surnommé Néron. Avec Dominique de Villepin, c’est à la fois un homme de l’ombre et un personnage flamboyant qui succède, à 51 ans, à Jean-Pierre Raffarin à Matignon.

Secrétaire général de l’Elysée de 1995 à 2002, ministre des Affaires étrangères (2002-2004) puis de l’Intérieur (2004-2005), Dominique, Marie, François, René Galouzeau de Villepin doit toute son ascension politique à Jacques Chirac, dont il est l’un des deux "fils préférés" avec Alain Juppé. Il sera à la tête du gouvernement le dernier rempart de la chiraquie face aux assauts de Nicolas Sarkozy, et peut-être son dernier espoir pour 2007.

Né le 14 novembre 1953 à Rabat (Maroc), fils de l’ancien sénateur centriste Xavier de Villepin, petit-fils et arrière petit-fils de militaires, cet aristocrate élégant à la crinière poivre et sel, au teint continuellement halé, a grandi à Caracas (Venezuela).

Il découvre la France pour ses études. Licencié en lettres et en droit, diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris, il entre au Quai d’Orsay à sa sortie de l’Ecole nationale d’administration, en 1980.

En poste à la direction des affaires africaines et malgaches (1981-1984), à l’ambassade de France à Washington (1984-1989), à New Delhi (1989-1992), puis directeur adjoint des affaires africaines et malgaches (1992-1993), le diplomate, adhérent du RPR depuis 1977, occupe son premier poste "politique" lorsqu’Alain Juppé, ministre des Affaires étrangères du gouvernement Balladur, lui confie la direction de son cabinet en 1993.

C’est à cette époque qu’il rencontre Jacques Chirac. Comme directeur de cabinet d’Alain Juppé, il fait le lien entre le président du RPR et son plus proche lieutenant.

Jacques Chirac l’appelle à ses côtés dans la campagne de 1995. Dominique de Villepin est alors l’un des rares grands serviteurs de l’Etat à miser sur Jacques Chirac, abandonné par tous ses amis politiques, qui lui préfèrent Edouard Balladur.

Sa fidélité est récompensée par le poste de secrétaire général de l’Elysée. Depuis son bureau du premier étage de l’Elysée, Dominique de Villepin a été à la manoeuvre dans toutes les batailles politiques du septennat, de la campagne des législatives de 1997 aux municipales de mars 2001, en passant par la défense de Jacques Chirac face à l’assaut des juges. C’est lui qui glisse au président l’adjectif rimbaldien "abracadabrantesque" pour qualifier la cassette posthume de Jean-Claude Méry.

C’est aussi lui qui a conseillé, parmi d’autres, à Jacques Chirac de dissoudre l’Assemblée nationale en avril 1997. "Il faut remettre au pas cette majorité putschiste", tonne-t-il alors. Avec la victoire de la gauche, nombreux sont ceux qui, à droite, réclament sa tête. Mais Jacques Chirac, "bluffé" par son intelligence, soutient contre vents et marées son collaborateur.

"Villepin a une étonnante capacité de réaction", confiait le président dans "Le Monde" du 19 septembre 2000. "Quand je lis une page, il en a dévoré quatre. Il pige à une vitesse fantastique. Il est très rare de rencontrer un homme qui, comme lui, soit à la fois un poète et un très bon capitaine d’escadron de commando". Car cet énarque atypique se pique aussi d’être un homme de lettres, avec neuf livres publiés, dont deux recueils de poésies et une fresque lyrique sur la fin de Napoléon, "Les Cents jours ou l’esprit de sacrifice".

Habile manoeuvrier, poète et homme d’action, Dominique de Villepin a su aussi se faire redouter de ses ennemis politiques, qu’il a nombreux. Pendant la cohabitation de 1997-2002, la gauche l’accuse d’être à la tête d’un "cabinet noir" chargé de fomenter des "coups tordus" contre le Premier ministre socialiste Lionel Jospin.

Après la réélection de Jacques Chirac en 2002, il est remercié par le très convoité ministère des Affaires étrangères. Le fougueux chef de la diplomatie se révèle au monde au moment de la crise irakienne. Brillant orateur, Dominique de Villepin réussit la prouesse de se faire applaudir lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la question début 2003, fait rarissime. Mais depuis, l’homme est devenu la bête noire de Washington.

Envahissant et volontiers cassant, il bouscule ses principaux collaborateurs. "Dominique de Villepin s’occupe de tout, et moi je fais le reste", constatera avec humour le secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères Renaud Muselier.

Nommé au ministère de l’Intérieur -qu’il convoitait déjà en 2002- lors du remaniement du 31 mars 2004, il peaufine sa stature de premier ministrable. Il s’efforce de gommer son principal handicap -ne s’être jamais présenté à une élection- en courtisant les parlementaires de la majorité.

Le successeur de Nicolas Sarkozy place Beauvau tente aussi d’imprimer sa marque en lançant six chantiers prioritaires pour faire face aux problèmes de fond de la société française. Mais il dérape en juillet 2004 lors de l’affaire du RER D en condamnant une agression "ignoble, aggravée de gestes racistes et antisémites" alors que la "victime" a inventé les faits.

Celui que Jean-Pierre Raffarin présente un temps comme son "successeur préféré" ne tarde pas à exaspérer le Premier ministre en dévoilant ses ambitions le 28 janvier sur France-2, puis en appelant le 17 avril à une politique "encore plus volontaire, encore plus audacieuse, encore plus solidaire" après le référendum. Sa sortie lui vaudra une violente altercation avec Jean-Pierre Raffarin le lendemain. "Il a dérapé. Cela arrive souvent quand on veut aller trop vite", dira ce dernier.

Ses ennemis politiques, à commencer par Nicolas Sarkozy qui a tout fait pour tenter de dissuader Jacques Chirac de le nommer, l’attendent désormais au tournant de Matignon.

 

Sources : http://www.lalibre.be/article.phtml?id=10&subid=91&art_id=222978

Posté par Adriana Evangelizt

 Mon adresse e mail : adrianaevangelizt@wanadoo.fr

 

Publié dans L'HOMME

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