La vie rêvée pour nous par Sarkozy !

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Eh oui ! La France au travail ! Travaillez, prenez de la peine ! Pauvre Sarkozy... quand on l'entend parler du travail, il nous fatigue. C'est vous dire ! Arbeit macht frei... sa devise... travailler plus pour gagner plus. Plus tu travailles et moins tu vis... moins tu vois ta famille et tes enfants. Plus tu travailles et davantage tu divorces et davantage tu es stressé... alcool, cigarettes, calmants et antidépresseurs... voilà la France de Sakozy! Allez bossez, les mecs, bossez ! Les Français sont les vaches à lait de Sarko ! Mais même les riches rockers préfèrent se tirer ailleurs, c'est dire que le climat est convivial !

 

Jamais le dimanche !

Par Jean-Paul Piérot


D’un côté, des salariés sous-payés, précarisés, soumis à l’arbitraire et à la répression, contraints de travailler le dimanche. De l’autre, des salariés qui tuent leur après-midi dominical dans les allées encombrées d’une zone commerciale à la recherche de prix compatibles avec leur maigre pouvoir d’achat.

Telle est la vie rêvée pour nous par Nicolas Sarkozy et les chantres du libéralisme. Le débat sur le travail du dimanche, opportunément relancé à l’occasion des fêtes de fin d’année, ne saurait en effet se réduire à des questions de confort, à la possibilité ou non, cette année, de faire nos dernières emplettes quelques heures avant l’arrivée de la famille ou des amis attendus pour le réveillon.

Depuis plusieurs mois, des enseignes, dépendant de grands groupes de la distribution, se livrent à une véritable guérilla contre les salariés et contre la justice. Le repos du septième jour est remis en question avec un rare acharnement au nom de la liberté d’acheter quand bon nous plaît. Liberté, que d’impostures commet-on en ton nom ! Les dirigeants du MEDEF et les penseurs de l’UMP invoquent la liberté des salariés consommateurs pour imposer à une catégorie de travailleurs une aggravation de leurs conditions de vie. Ils tentent de diviser des hommes et des femmes qui ont pourtant des intérêts communs : être mieux payés pour consommer mieux, et disposer d’un temps de loisirs suffisant pour que les achats domestiques ne volent pas la vie familiale, culturelle, sportive, bref tout ce qui concourt à l’épanouissement personnel. Mais, chacun l’aura compris, derrière les mensonges, ce qui est en jeu, c’est la recherche du taux de profit maximal des géants de la distribution, c’est l’alimentation sonnante et trébuchante des actionnaires, que l’on rencontre rarement le dimanche à Usine Center de Villacoublay ou le long de l’autoroute Aix-Marseille sur la zone de Plan de Campagne...

Les travailleurs concernés, avec leurs syndicats, ont raison de s’opposer au recul social que l’on voudrait leur imposer. Leur combat n’est pas « corporatiste », comme disent régulièrement les contempteurs des mouvements sociaux chaque fois qu’une revendication s’exprime. Il touche à la conception même de la société. « Travailler plus pour gagner plus », le slogan de Nicolas Sarkozy est trompeur et marqué du sceau du populisme, mais il exprime pourtant le sort dévolu aux salariés et aux familles modestes à l’aune du libéralisme : une insécurité sociale accrue poussant chacun et chacune à s’échiner pour s’en sortir individuellement, sous l’épée de Damoclès du chômage et de la précarité. Quand la moitié des Français craignent de devenir un jour sans abri, comme l’a révélé l’étude d’Emmaüs publiée dernièrement par l’Humanité, on mesure déjà l’angoisse sociale que la droite au pouvoir a réussi à faire régner.

Tout se tient. Les attaques contre les 35 heures, la libéralisation et la levée de charges sur les heures supplémentaires participent à la fois des pressions sur les salariés pour les rendre corvéables, au bon plaisir de l’entreprise et de la réduction du temps libre. Chacun peut mesurer le cynisme du slogan « Travailler plus pour gagner plus » en lisant le témoignage de cette employée de Plan de Campagne qui touche 1 100 euros par mois en travaillant tous les dimanches ! Vendeuses ou magasiniers, les salariés de la distribution sont déjà en butte à des méthodes d’encadrement d’un autre âge. Employées de Districenter licenciées pour avoir dénoncé le harcèlement dont elles étaient victimes, un cas révélé par l’Humanité, la répression antisyndicale chez Séphora et chez Virgin...

Exploités même le dimanche, ils n’ont guère envie de goûter les délices de « la France d’après » !

Sources L'Humanité

Posté par Adriana Evangelizt



Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article