MAM, femme et chef dans un univers d'hommes
Très beau portrait de MAM dont nous prisons la région d'origine, le pays Basque, où nous nous évadons souvent...
Michèle Alliot-Marie, femme et chef
dans un univers d'hommes
Femme et chef dans un univers d'hommes, Michèle Alliot-Marie, 60 ans, qui se refuse à jeter l'éponge dans la course à la présidentielle, a été la première Française présidente d'un grand parti, l'ex-RPR, et ministre de la Défense.
Mme Alliot-Marie a renoncé à entrer dans la course à la présidentielle, face à Nicolas Sarkozy, à l'intérieur de l'UMP. Ce qui ne l'empêche pas de songer à une candidature indépendante, dont elle a "très envie", a-t-elle confié au journal Sud Ouest.
MAM, comme on la surnomme familièrement, doit son envie de faire de la politique à son père, Bernard Marie, ancien député-maire de Biarritz, dont elle fut la suppléante au Palais-Bourbon de 1978 à 1981.
Elle la doit également à un ami de son père qui la convainc d'entrer au RPR, un certain Jacques Chirac. "Chirac m'a dit un jour que pour faire campagne, il faut savoir faire trois choses: serrer les mains, dormir pendant les déplacements et faire pipi dès que possible", aime-t-elle raconter.
De là à imaginer qu'elle deviendrait un jour la patronne des chiraquiens... Les embûches furent nombreuses et les hommes de son parti peu enclins à lui faire de cadeaux. Mais MAM, devenue entre-temps députée-maire de Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques), a su tirer profit des leçons prodiguées par son mentor. Jusqu'à se faire élire présidente du RPR en 1999, alors qu'elle n'était pas la candidate du président Chirac.
Cette universitaire - docteur en droit, en sciences politiques, elle a une maîtrise d'ethnologie, et son Certificat d'aptitude à la profession d'avocat - devient ministre de la Défense en 2002. Pour beaucoup, c'est une surprise, peut-être en premier lieu pour elle-même qui se serait plutôt vue aux Affaires étrangères ou à la Justice.
Mais elle a endossé avec tant d'ardeur les habits de ministre de la Défense qu'elle détient un record de longévité: de tous les ministres du premier gouvernement Raffarin, elle est la seule à avoir conservé son portefeuille depuis mai 2002.
Elle est aussi la première femme à avoir occupé l'hôtel de Brienne, le ministère de la Défense où le général de Gaulle, son référent politique, s'installa sitôt Paris libéré.
Les sahariennes de "MAM" sont aussi célèbres que son allure martiale lorsqu'elle passe en revue les troupes à l'occasion de ses innombrables visites sur le terrain.
Cet ex-ministre de la Jeunesse et des sports, qui à son arrivée à la Défense, le 7 mai 2002, ignorait tout de la marche au pas, raconte volontiers avoir passé sa soirée la veille à répéter dans le couloir de son appartement, guidé par son compagnon, le député UMP Patrick Ollier.
Blonde athlétique au caractère trempé, elle se fait appeler Madame "le" ministre, pour marquer que seule la fonction compte et non le sexe de la personne qui l'occupe, et n'a pas voté la loi sur la parité. Elle ne veut pas non plus entendre parler de discrimination positive, à contrepied de Nicolas Sarkozy.
Peut-être prête à se lancer en indépendante dans la course à la présidentielle, malgré les difficultés d'une candidature en solo et le risque pour son camp d'une candidature s'ajoutant à celle de Nicolas Sarkozy, Michèle Alliot-Marie n'a pas encore cassé son image un rien rigide. "Pour avoir ses chances, elle devra briser l'armure", commente l'un de ses proches.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt