Villepin conteste toute polémique sur les chiffres du chômage
Villepin consteste toute polémique mais il ment sur la baisse du chômage. Il faudrait voir quand même d'être un peu honnête. Il y a 4 millions d'inscrits à l'ANPE, alors comment peut-il n'y avoir que 2 millions de chômeurs ? Et les Rmistes qui ne cessent d'augmenter vu les radiations, qu'est-ce qu'il en fait ? Tout comme nous trouvons très bizarre que l'INSEE reporte la publication de ses statistiques. Eux, ils annoncent 9,2 % de chômeurs et non pas 8. L'article ci-dessous explique bien ce qu'il en est. De Villepin ne compte qu'une seule catégorie, la 1 et il oublie les autres.
Villepin conteste toute polémique
sur les chiffres du chômage
Alors que le gouvernement se targue d'avoir ramené le taux de chômage autour de 8%, un collectif d'associations dénonce le détournement des chiffres.
Dominique de Villepin s'est félicité mardi de la baisse du chômage qui confirme « la très bonne tendance » des derniers mois. S'exprimant lors de sa conférence de presse mensuelle, il a affirmé que l'année 2006 sera pour l'emploi « la meilleure année depuis 2000 ». Le premier ministre estime ainsi que le taux de chômage devrait avoisiner 8% dans les prochains mois, après 8,7% de novembre dernier. Il juge donc « aberrante » et « stérile » la polémique sur les chiffres du chômage qui s'est développée depuis quelque temps.
Quant à la décision de l'Insee de reporter la publication de ses statistiques sur l'Emploi après les élections, le Premier ministre a soutenu que « le gouvernement n'a rien à voir avec cette affaire ». Selon le Canard Enchaîné, alerté sur ce report par Les Echos, l'enquête de l'Insee aurait en fait établi un taux de chômage de 9,2%, donc nettement supérieur (de 0,5 point) au chiffre de l'ANPE. L'Insee a invoqué des raisons techniques l'empêchant de publier pour l'instant son chiffre. Ce que le directeur général de l'Unedic, Jean-Pierre Revoil, trouve « très regrettable », car l'enquête de l'Institut permet de mesurer le chômage au sens du Bureau International du travail (BIT). Celui-ci définit le chômeur comme une personne qui n'a pas travaillé pendant la période de référence et est à la recherche d'un emploi. Or, selon Jean-Pierre Revoil, « on peut être chômeur au sens du BIT et ne pas être inscrit à l'ANPE ».
Si on assiste « depuis 2005 à une envolée spectaculaire du taux de sortie des listes de l'ANPE », cette hausse « ne correspond pas à des reprises d'emploi supplémentaires », dénonce un collectif d'associations et d'économistes, « Les autres chiffres du chômage » (ACDC). Selon lui, trois catégories de chômeurs non inscrits ont fortement augmenté: « les chômeurs radiés, les chômeurs déboutés et les chômeurs dégoûtés ». Il s’agirait notamment des gens ayant perdu leurs droits Assedics, et qui ne voient plus l'intérêt de s'inscrire à l’ANPE. « Cela résulte essentiellement de la réforme de l'Unedic qui a restreint les droits des chômeurs », précise Thomas Coutrot, économiste et co-fondateur du Réseau d'Alerte sur les Inégalités. Ou encore de ceux que découragent les nouvelles mesures de contrôle. Enfin, « les radiations ont connu une hausse importante, de 39% », selon Thomas Coutrot. « On nous parle d'une décrue du chômage », mais la part de ces « chômeurs invisibles a énormément augmenté depuis deux ans », explique Pierre Conccialdi, du collectif ACDC.
Par ailleurs, l'association dénonce la prise en compte très partielle des chômeurs inscrits à l'ANPE. Une seule catégorie est retenue par le gouvernement pour annoncer les chiffres du chômage: la catégorie 1, qui comprend les personnes à la recherche d'un CDI et immédiatement disponibles. Certes cette catégorie a diminué de 10% en 2006, mais cette baisse, selon ACDC, ne reflète pas la situation de tous les demandeurs d'emplois. Ainsi, ne sont pris en compte ni les personnes qui effectuent un travail à temps partiel, mais sont aussi à la recherche d'un emploi, ni ceux qui bénéficient des dispositifs d'aide au reclassement, ni les quelque 416.000 dispensés de recherche d'emplois (du fait de leur âge, notamment). « On nous parle de 2 millions de chômeurs, alors qu'il y a 4,5 millions de personnes inscrites à l'ANPE ! », remarque Pierre Conccialdi. Au crédit du gouvernement, on rappellera que celui-ci a réactivé à partir de mi-2005 le traitement social du chômage. Mais, cela a eu comme conséquence, relève Eric Heyer, économiste à l'OFCE, de faire baisser la catégorie 1, alors que « la catégorie 5, par exemple, a explosé ». La hausse de cette dernière catégorie, qui inclut les personnes bénéficiant des dispositifs d'aide au reclassement (formation, emplois aidés...), a été de 47% en 2006, mais cela ne fait pas partie des chiffres affichés par le gouvernement.
Sources 18 h com
Posté par Adriana Evangelizt