François Bayrou sent se former la volonté du peuple français
Et oui, la côte de François Bayrou monte. Les Français ne le connaissaient pas bien. Il n'a pas monopolisé, lui, les médias durant des mois. On ne l'a pas vu sur le devant de la scène. De surcroît, l'homme est reposant. On peut dire qu'il représente la force tranquille. Il rassure et nul doute qu'il sera un jour président, il en a la stature. Et puis, c'est quelqu'un d'instruit et un écrivain remarquable.
François Bayrou sent "se former la volonté
du peuple français"
François Bayrou a assuré dimanche qu'il sentait "se former la volonté du peuple français" autour de sa candidature, après sa percée dans les sondages qui le placent en troisième position au premier tour de la présidentielle.
"En ce moment je n'ai pas de doute parce que je vois se former la volonté du peuple français. C'est une chose très émouvante et très forte de voir un peuple qui tout d'un coup a décidé de sortir des schémas habituels dans lesquels on veut l'enfermer depuis un quart de siècle et qui dit nous avons là un autre chemin et un homme (...) qui peut porter ce chemin", a déclaré le candidat UDF à Europe 1.
"On dit toujours l'élection présidentielle c'est la rencontre d'un homme et d'un peuple: je crois qu'il n'y a rien de plus vrai (...) et c'est ce qui se produit aujourd'hui pour la première fois au XXIe siècle", a-t-il ajouté.
Il a assuré ressentir "un changement de ligne, un changement de cap, un changement de vision. Les Français disent: assez de vos querelles et de vos disputes, la situation du pays est assez grave pour que vous acceptiez pour une fois pendant cinq ans de faire l'effort de travailler ensemble".
Interrogé sur la possibilité de trouver une majorité aux législatives s'il était élu, M. Bayrou, qui prône un gouvernement "d'union", a estimé que "les Français ne sont pas des inconséquents" et "auront le bulletin de vote nécessaire pour élire une nouvelle majorité".
Le candidat UDF a réalisé ces dernières semaines une percée dans les sondages, obtenant jusqu'à 19% et se plaçant régulièrement en troisième position derrière les candidats de l'UMP Nicolas Sarkozy et du PS Ségolène Royal.
François Bayrou, qui doit rencontrer lundi à Toulouse des représentants des salariés d'Airbus, a par ailleurs réaffirmé dimanche que les Etats européens devaient "soutenir" l'avionneur pour lui permettre de surmonter la crise actuelle. "Comme pour Boeing, lorsque les grandes entreprises aéronautiques sont en difficulté, elles doivent trouver les Etats en soutien, pour passer le cap difficile", a-t-il déclaré sur Europe 1.
"Ca a été fait par le gouvernement américain pour Boeing, par de la commande publique, et il me semble que ça doit être fait par les Etats européens pour Airbus", a-t-il poursuivi.
Le candidat UDF à la présidentielle a par ailleurs estimé que la crise actuelle était la conséquence "des dégâts d'une gestion plus politique qu'industrielle". "Il y avait un arrière fond de lutte politique perpétuelle au sein de l'Etat (...) La manière dont Airbus a été pris en otage, non seulement par des conflits entre nations, mais des conflits politiques à l'intérieur des nations a coûté très cher à Airbus et ce sont aujourd'hui les salariés qui soldent l'addition", a-t-il dit.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt