Sarkozy juge le débat Bayrou-Royal "contraire à l'esprit de nos institutions"
Sarkozy juge le débat Bayrou-Royal
"contraire à l'esprit de nos institutions"
Le candidat UMP Nicolas Sarkozy qualifie le débat samedi entre Ségolène Royal et François Bayrou de "contraire à l'esprit de nos institutions", y voyant "le summum de ce que la IVè république avait de plus caricatural", dans un entretien au JDD à paraître le 29 avril.
"Il est contraire à l'esprit de nos institutions. Le premier tour existe pour sélectionner deux candidats et pour que deux projets se présentent aux Français", déclare M. Sarkozy.
Pour le candidat UMP --qui avait dénoncé depuis Valenciennes ce débat comme de "petites combines du samedi matin dans un hôtel parisien"-- "les Français ont voté sans équivoque le 22 avril. Ils ne doivent pas se laisser voler leur choix".
S'agissant des accusations à son encontre pour avoir "fait pression" sur certains médias afin d'empêcher ce débat, M. Sarkozy répond: "Mais de quoi on ne m'accuse pas dans cette campagne! Le mensonge, l'insulte, la diffamation ne devraient pas être des éléments du débat démocratique". "Je plains ceux qui se sont prêtés à ces bassesses (...) C'est une vision salissante de la vie politique", souligne l'ancien ministre de l'Intérieur.
"Le François Bayrou que je connais depuis vingt ans ne ressemble pas à celui que j'entends aujourd'hui. Et les innombrables messages d'électeurs centristes que je reçois me montrent que le dialogue entre les Français et moi se poursuit. C'est le plus important", dit-il.
S'agissant d'un éventuel débat avec le président de l'UDF, M. Sarkozy déclare: "Redescendons sur terre! François Bayrou n'a pas été qualifié pour le second tour".
Sur l'attitude de sa rivale PS, il indique ne pas la comprendre. "Samedi dernier, veille du premier tour, Ségolène Royal juge Bayrou pire que Sarkozy. Le dimanche, elle rappelle que sa majorité est avec l'extrême gauche. Le lundi, elle est main dans la main avec le centre. Il va falloir arrêter le curseur", ironise M. Sarkozy.
Interrogé sur le face à face avec Mme Royal le 2 mai, il déclare: "Ségolène Royal est un adversaire que je respecte, même si je trouve qu'elle ne se grandit pas, quand elle prononce à mon sujet des mots comme +ignoble+ ou +brutal+". "Le 2 mai, je serai moi-même. La politique ce n'est pas la guerre. La démocratie c'est la tolérance, et s'il le faut, j'en aurai pour deux! Et le fait qu'elle soit une femme ne changera rien", dit-il.
Sur ses relations avec le président Chirac depuis le premier tour, M. Sarkozy indique que le contact est "presque" quotidien. "Je l'ai vu lundi dernier, je le vois tout à l'heure. Et je l'ai eu trois fois au téléphone cette semaine". "Je le crois serein, bien dans sa tête. Il quitte la vie politique en paix avec lui-même", ajoute-t-il.
Sources AFP
Posté par Adriana Evangelizt