Chronique dune victoire annoncée dun fils dimmigré et fin dun tabou
Sarkozy président :
Chronique d’une victoire annoncée d’un fils d’immigré et fin d’un tabou
par Botowamungu Kalome
Les sondages n’ont pas été démentis, Nicolas Sarkozy donné vainqueur dans toutes les enquêtes d’opinion a remporté l’élection présidentielle avec 53.3 % de voix face à une candidate socialiste 46.7 % qui n’a jamais paru avoir la carrure nécessaire pour contrarier la marche vers l’Elysée d’un adversaire qui a su mettre au point une stratégie médiatico-politique qui a très vite rendu son élection inéluctable aux yeux de beaucoup de Français.
Face à une France désabusée par des scandales politico-financiers, inquiète des retombées de la construction européenne, hantée par une immigration présentée comme envahissante et par l’islam comme un danger, Nicolas Sarkozy a trouvé les mots pour rassurer cette France-là. Quitte à opposer, une France qui « travaille, qui se lève tôt » à une autre « qui se contente des aides sociales » ou encore à jeter en pâture les immigrés qu’il somme « d’aimer la France ou de la quitter » et à laisser entendre qu’il y aurait encore des musulmans qui continuent « à égorger des moutons dans des baignoires ».
La Gauche n’a pourtant pas ménagé ses efforts pour souligner le coté « anxiogène » du candidat de l’UMP accusé de « dresser les Français les uns contre les autres » et de ne pas assumer le bilan d’un gouvernement dont il a été membre pendant cinq ans et qu’il n’a cessé de critiquer. Tout cela sans résultat même en ressassant la rengaine habituelle contre la droite accuser « d’avoir la mainmise sur les médias et d’être de connivence avec les grands groupes financiers qui seront privilégiés au détriment des Français modestes ». Rien n’aura perturbé le destin d’un Nicolas qui a dépouillé le Front National de tous ses thèmes récurrents au point de révolter son leader Jean-Marie Le Pen qui ne manqua pas de souligner qu’à la place de Nicolas Sarkozy, il « aurait eu la pudeur, en tant que fils d’immigré, de ne pas se présenter à la présidence de la République ». Les Français ne l’ont, en effet, pas écouté et leur pays sera la première grande nation d’Europe à avoir un président d’origine étrangère.
Le plus dur commence indiscutablement pour le nouveau président qui a tellement promis, parfois une chose et son contraire, au point de susciter une attente qui pourrait se révéler fatale à son parti en 2012 à la fin de son mandat. Mais d’ici là, il n’est pas dit que les Français vont lui donner nécessairement la majorité parlementaire pour mettre en œuvre son programme politique.
Sources Afrique Echos
Posté par Adriana Evangelizt