Le policier qui a fauché l'adolescent remis en liberté

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Le policier est relâché alors que l'adolescent est mort. N'importe quel citoyen ayant commis cet homicide aurait été de suite embastillé.

Adolescent fauché à Marseille:

 le policier remis en liberté sous contrôle judiciaire

Le policier stagiaire qui conduisait la voiture de police ayant fauché samedi un adolescent à Marseille a été mis en examen lundi soir pour homicide involontaire aggravé et remis en liberté sous contrôle judiciaire.

Il a aussi été frappé d'une suspension administrative à titre conservatoire, a-t-on appris auprès de la direction générale de la police nationale.

La ministre de l'Intérieur, Michèle Alliot-Marie, est venue lundi à Marseille pour rencontrer la famille de la victime et l'assurer de son soutien. Elle ne s'est pas exprimée devant les journalistes à l'issue de cette rencontre, publiant un communiqué réaffirmant que si "des fautes sont avérées, les sanctions adéquates seront bien évidemment prises".

L'adolescent, Nelson, 14 ans, est mort dimanche des suites de ses blessures. Sorti de l'école de police voilà six mois et affecté au commissariat du 15e arrondissement de Marseille, le policier stagiaire, âgé de 22 ans, "est effondré", selon le procureur de la République de Marseille, Jacques Beaume.

Le parquet avait requis son placement sous mandat de dépôt en soulignant "l'étendue du drame" et le fait que la nature de l'intervention des policiers ne "rendait pas nécessaire de prendre des risques au préjudice de nos concitoyens". Les policiers allaient garder un détenu à l'hôpital Nord.

Le policier stagiaire a été mis en examen pour homicide involontaire aggravé. Le procureur avait cité trois circonstances aggravantes: "vitesse excessive, omission de céder le passage à un piéton sur un passage protégé et omission de marquer l'arrêt à un feu rouge", bien qu'en raison de témoignages contradictoires ce dernier fait n'ait pas été établi avec certitude à ce stade.

Ces faits sont punis d'une peine maximale de sept ans d'emprisonnement.

Une enquête administrative, confiée à l'Inspection générale de la Police nationale (IGPN), a été ouverte parallèlement à l'enquête judiciaire.

Les deux collègues qui étaient avec le conducteur dans la voiture pourraient éventuellement faire l'objet de sanctions disciplinaires, selon M. Beaume. Il a précisé qu'au niveau juridique, seul le conducteur pouvait être tenu responsable.

A ce stade de l'enquête, il semble acquis que la sirène "n'était pas utilisée mais (que) le gyrophare était en fonctionnement", a déclaré M. Beaume. "Ce qui est quasi certain et reconnu par le conducteur, c'est que la vitesse de 50 km/h était dépassée".

Le jeune garçon a été heurté samedi à un carrefour dans le quartier Saint-Joseph (14ème arrondissement), alors qu'avec son frère et un ami, il traversait sur un passage piéton en poussant son vélo. En coma profond, il est décédé dimanche soir.

"La police a brisé le coeur d'une famille", proclamait lundi une banderole à l'entrée de la cité où vivait Nelson. "Justice rapide et efficace pour les chauffards de Nelson", réclamait une autre.

"Tous ces messages de soutien, ça me fait du bien mais ça ne me rendra pas mon fils", a déclaré le père de Nelson à l'AFP, en brandissant une photo de son fils, un adolescent blond que ses amis appelaient "Little Big Man", en raison de son caractère bien trempé.

"Cette affaire est particulièrement dramatique car l'insécurité est venue de gens a priori chargés de notre sécurité", a déclaré Me Gilbert Collard, avocat des parents de la victime, pour qui "il convient de mettre en cause tous les occupants de ce véhicule".

Sources AFP

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans BAVURES POLICIERES

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C
bonsoir,je découvre ton blog sympa.http://www.peuples.net/
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