EDF : NOUS SALUONS UNE MESURE DE LA DROITE

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Voila une mesure que nous saluons... en espérant bien que la gauche la saluera aussi. Car s'il est bien de critiquer l'adversaire lorsqu'il prend de mauvaises initiatives, il est bien aussi de le féliciter lorsqu'il agit pour le bien du Peuple... du Petit Peuple de surcroît... or comme nous le disions dans un de nos articles, le problème des élites politiques est qu'elles sont incapables de se mettre à la place de ceux qui connaissent la misère. Et voila, il se trouve qu'il nous ont fait mentir. Tant mieux.

Justement le problème de l'électricité, nous connaissons... un de nos amis ne peut pas payer sa facture de 600 euros car il est au RMI. Je suis allée personnellement à l'EDF pour expliquer le cas. Rien à faire. L'assitante sociale a réussi à débloquer 200 euros mais il en reste encore 400. L'EDF consentait à  ne pas couper moyennant qu'il règle deux fois 200 euros en aout et septembre. Comme il touche 420 euros, voyez un peu le topo... j'ai encore personnellement téléphoné à l'EDF pour leur demander des mensualités de 50 euros en expliquant bien encore la situation mais bon... la réponse fut, s'il ne paye pas les deux mensualités de 200 euros, il sera coupé. Nous ne pouvons rien faire... eh oui, ils ne peuvent rien faire. Ca leur coûte sans doute beaucoup. Le problème dans notre société c'est que tout le monde est tributaire d'un certain "règlement". Et on applique. Sans se poser de questions. Il faudrait réformer les mentalités et y inclure davantage de "solidarité" pour les plus démunis... davantage de partage... mais notre monde cultive l'égoïsme. Les gens oublient bien trop souvent que l'on vient au monde sans rien et que l'on repart de même... on n'amène ni coffre, ni lingots, ni maisons... mais bon... le Galiléen est mort crucifié, il y a deux mille ans parce qu'il prêchait justement la Fraternité... et si nous sommes quelques uns à la prêcher encore, nous ne sommes pas suffisamment nombreux pour changer le monde.

Coordination entre EDF et services sociaux pour limiter les coupures

Une meilleure coordination entre EDF et les organismes sociaux, mise en place jeudi, devrait permettre de limiter les coupures d'électricité pour impayés qui touchent les plus précaires.

Désormais, selon un décret publié jeudi au Journal officiel, le fournisseur d'électricité devra informer le consommateur qui n'a pas payé ses factures que sa fourniture d'électricité pourra être réduite, à défaut de paiement dans un délai de quinze jours, et qu'il a la possibilité de saisir le Fonds de solidarité logement (FSL).

Il doit le prévenir aussi que, sauf opposition de sa part, il informera de sa situation d'impayé le président du conseil général et le maire de sa commune.

Jusqu'à maintenant il était interdit à EDF de communiquer aux organismes sociaux l'identité des personnes faisant l'objet de coupures.

L'objectif, a indiqué à l'AFP le ministère de la Cohésion sociale qui précise que le gouvernement a obtenu l'aval de la CNIL, est de "baliser le circuit d'information entre les différents intervenants susceptibles de venir en aide au consommateur".

"Avec l'accord des clients, la saisine directe et systématique par les fournisseurs d'électricité des services sociaux de la situation des personnes en difficulté de paiement va renforcer l'efficacité des dispositifs d'aide sociale auxquels EDF contribue déjà activement", s'est félicité pour sa part la direction d'EDF jeudi soir.

Trop souvent, en effet, les personnes en grande précarité sont mal informées de l'existence d'une aide possible du FSL, précise-t-on, et les maires découvrent trop tard certaines situations de familles dont l'électricité a été coupée, alors qu'ils auraient pu l'éviter.

Le consommateur bénéficie du maintien d'une puissance réduite (3KW/heure) pendant quinze jours, prévoit le décret, afin de permettre le dépôt d'un dossier auprès du FSL. L'organisme, qui a un mois pour se prononcer pendant lequel l'électricité ne peut être coupée, est désormais tenu d'informer le maire de sa décision finale.

Si le dossier est refusé, le maire peut encore engager une enquête sociale et intervenir. Sinon, EDF engage la procédure habituelle pour impayés, qui peut aller jusqu'à la coupure de l'électricité.

Chaque année, 200.000 personnes sont placées en service de maintien de l'électricité à 3 KW/ heure, précise le ministère, parmi lesquelles un certain nombre seulement sont en situation de grande précarité et dans l'impossibilité de payer leurs factures.

"C'est une petite avancée sur le droit à l'énergie, mais qui est loin de répondre à notre revendication de l'arrêt de toutes les coupures d'énergie pour impayés", a commenté jeudi Eric Roulot, responsable de la fédération CGT des Mines et de l'Energie.

Les opérations "Robins des bois", lancées par la CGT en juin 2004 et au cours desquelles des agents rétablissent le gaz et l'électricité dans des foyers qui en ont été privés pour impayés, continuent à être menées régulièrement dans le Nord, le Sud-Ouest et l'Ile-de-France, a précisé M. Roulot.

Au Secours catholique, on s'inquiète surtout de la capacité des FSL, en charge également des impayés de loyers, de gérer, en pleine crise du logement, les dossiers d'impayés d'électricité, affirme Gilbert Lagouanelle.

Le responsable de l'association caritative souligne aussi que cette procédure administrative ne règlera pas les problèmes des personnes en grande précarité, qui nécessitent une prise en charge plus globale des services sociaux.

Sources : AFP

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L
Excellente mesure que celle qui vise à ne pas permettre les coupures totales d'électricité aux personnes en difficulté, sans les étrangler davantage. Cette mesure existe déjà dans certains pays européens notamment en belgique. un voltage minimum est garanti aux cas sociaux qui s'engagent en contre-partie à rembourser leur dette (ou reliquat de facture) progressivement. La plupart des mesures sociales de cette ordre (tout comme les restos du coeur) relève d'un humanisme élémentaire qui montre en outre la véritable préoccupation que les politiques ont à l'égard des citoyens les plus fragilisés, par la crise.<br /> (idem pour les saisies par huissier, idem pour la distribution d'eau, ide pour l'expulsion des logements sociaux en hiver, etc...)<br /> Les majorités changent, les politiques passent mais les mesures restent ... Réjouissons nous donc de toute initiative ou mesure cohérente prise dans ce sens et félicitons-en les initiateurs, qui exprime ainsi leur soucis réel du sort des français les plus fragilisés ! Bravo Adriana !
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