Infirmières de retour à Sofia : triomphe et pleurs de joie

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Infirmières de retour à Sofia : triomphe et pleurs de joie



L'infirmière bulgare Vania Cherveniashka fait l'accolade à un proche à son retour en Bulgarie.
Photo Reuters


Les cinq infirmières et le médecin bulgares emprisonnés pendant huit ans en Libye où ils avaient été accusés d'avoir inoculé le virus du sida à des centaines d'enfants sont arrivés mardi à Sofia après leur libération intervenue quelques heures plus tôt.

Les six praticiens, transportés à bord d'un avion du gouvernement français, étaient notamment accompagnés de l'épouse du président français Nicolas Sarkozy, Cécilia, et de la commissaire européenne aux Relations extérieures Benita Ferrero-Waldner.

L'annonce du retour en Bulgarie des infirmières et du médecin, qui ont toujours clamé leur innocence, avait été faite simultanément à Sofia et à Paris mardi à l'aube.

Sur le tarmac de l'aéroport, les six Bulgares libérés sont tombés dans les bras de leurs proches.

«Je n'ai vécu que pour ce moment», s'est exclamée, les larmes aux yeux, l'infirmière Snejana Dimitrova, âgée de 54 ans, en présence de son fils Ivaïlo et de sa fille Paulina.

À côté d'elle, Valentina Siropoulo, 48 ans, retrouvait son fils, collégien à son départ en Libye dans les années 1990 et désormais étudiant à l'université.

«Je suis en Bulgarie, la grande Bulgarie !», s'enflammait, pour sa part, le médecin d'origine palestinienne Achraf Joumaa Hajouj, récemment naturalisé bulgare.

En guise de cadeau de bienvenue, le président de la république Guéorgui Parvanov les a tous graciés, pour qu'ils puissent revenir libres sur le sol bulgare.

Les cinq infirmières arrivées en Libye dans les années 1990, après la fin du communisme en Bulgarie, espérant mieux y gagner leur vie que dans leur pays, et le médecin, venu pour un stage, avaient été accusés d'avoir inoculé le virus du sida à 438 enfants libyens dont 56 sont décédés. Ils avaient en conséquence été condamnés à mort, une peine finalement commuée en peine de prison à vie, ce qui a permis leur extradition.

Leur libération ouvre désormais la voie à un renforcement des relations entre l'Union européenne et la Libye, ont fait savoir à l'unisson mardi des responsables européens de premier plan.

Le président de la Commission européenne José Manuel Barroso a ainsi annoncé s'être engagé auprès du numéro un libyen Mouammar Kadhafi à travailler à une normalisation des relations entre Bruxelles et Tripoli.

«L'affaire a été réglée. Nous avons reçu des garanties pour la normalisation des relations avec les pays européens et pour un accord de partenariat avec l'Union européenne», s'est, pour sa part, félicité un responsable gouvernemental libyen qui a requis l'anonymat.

Tripoli a en outre obtenu des garanties pour le traitement des enfants et pour la réhabilitation de l'hôpital de Benghazi (nord) où des enfants libyens ont été contaminés par le virus du sida.

Quant au président français Nicolas Sarkozy, il a annoncé mardi qu'il effectuerait mercredi un «déplacement politique» en Libye pour aider ce pays «à réintégrer le concert des nations». Il a par ailleurs affirmé que «ni l'Europe ni la France» n'avaient «versé la moindre contribution financière à la Libye» pour obtenir la libération des Bulgares.

Le chef de la diplomatie libyenne, Abdelrahman Chalgham, a, à ce sujet, fait une sorte de mise au point, affirmant que l'UE et Paris avaient contribué aux compensations financières accordées par le Fonds spécial de Benghazi d'aide aux familles des enfants libyens contaminés par le sida.

«Tout le monde a payé le Fonds, y compris l'Union européenne et la France. Ils ont couvert les sommes versées aux familles et même plus», a-t-il déclaré à Tripoli.

De son côté, le chef de l'État bulgare Guéorgui Parvanov s'est félicité du «rôle actif de nos partenaires européens» et en particulier de M. Sarkozy, attendu en Bulgarie en septembre, de M. Barroso et de Mme Benita Ferrero-Waldner. Il a également remercié Cécilia Sarkozy «pour son engagement personnel».

Le réseau «Sortir du Nucléaire», une fédération d'associations, a, lui, accusé Nicolas Sarkozy de se livrer à «un troc nucléaire» en proposant à Mouammar Kadhafi «de la technologie nucléaire en échange des infirmières bulgares».

Sources Cyberpresse

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans CECILIA SARKOZY

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