Un député propose son siège à Villepin, mis en examen
Il est clair et net, de toute façon, que l'acharnement sur Dominique de Villepin est téléguidé. Quand on connait le nombre de vrais délinquants politiques qui ont été relaxés alors qu'ils avaient détournés des millions, certains d'entre eux étant dans l'environnement de Nicolas Sarkozy, on n'est point dupe. De Villepin aurait dit de transmettre la liste falsifiée à un juge ? La belle affaire. Savait-il qu'elle était falsifiée ? Il nous semble que c'est par là qu'il faudrait commencer. S'il savait que la liste était falsifiée et qu'il a donné cet ordre, OK, il est coupable. Sinon, c'est beaucoup de bruit sur un seul homme. Pour rien. Nicolas Sarkozy fait exécuter froidement sa sentence... n'oublions pas... "je voudrais voir les coupables pendus à un crochet !" Voilà la récompense dévolue à de Villepin pour avoir fait la carpette à Sarkozy et fait semblant d'être ami-ami. ON dînait ensemble toutes les semaines. Tout allait bien ! On en a la preuve aujourd'hui. On voit-là la magnanimité du Président Sarkozy qui se dit Juste. Sans doute met-il en exécution le dicton "La vengeance est un plat qui se mange froid". Et quand on a tous les pouvoirs, quoi de plus simple ? Nul besoin d'être visionnaire pour voir que les juges lui sont acquis. L'ex premier ministre n'a qu'à les récuser et en demander d'autres. Mais il est fort à craindre que les autres ne seront pas mieux.
Un député propose son siège à Villepin, mis en examen
Dans une interview au Journal du dimanche, le député UMP Jean-Pierre Grand propose son siège à Dominique de Villepin, mis en examen dans le cadre de l'affaire Clearstream.
L'ancien Premier ministre a été mis en examen vendredi pour "complicité de dénonciation calomnieuse, recel de vol, recel d'abus de confiance et complicité d'usage de faux" par les juges Jean-Marie d'Huy et Henri Pons chargés de l'enquête.
Soupçonné d'avoir participé à une manipulation visant à nuire à Nicolas Sarkozy, il a fait appel du contrôle judiciaire qui lui a été imposé et qui prévoit le versement d'une caution de 200.000 euros ainsi que l'interdiction de rencontrer les protagonistes de l'affaire, dont l'ancien président Jacques Chirac.
"En traitant Dominique de Villepin comme s'il était à la tête d'un réseau de trafiquants de drogue, les juges et les policiers portent atteinte à la démocratie", estime Jean-Pierre Grand, qui avait comparé vendredi cette affaire à l'affaire Dreyfus.
"Nous sommes suffisamment nombreux comme députés à le soutenir pour que l'un d'entre nous fasse le geste politique fort de démissionner afin qu'il puisse siéger à l'Assemblée nationale."
"Je suis prêt à lui proposer le mien si cela peut être utile à la défense de son honneur et de la démocratie", ajoute-t-il.
Jean-Louis Gergorin, un des principaux protagonistes de l'affaire, a dit lors d'une audition la semaine dernière que Dominique de Villepin lui avait demandé de transmettre à un juge les listes falsifiées de comptes bancaires sur lesquelles figurait le nom de Nicolas Sarkozy.
Le Premier ministre lui avait précisé que l'instruction venait de Jacques Chirac, a ajouté Jean-Louis Gergorin, selon des extraits du procès verbal de son audition publiés dans la presse.
A la sortie du pôle financier du palais de justice de Paris, Dominique de Villepin a démenti vendredi s'être livré à une "quelconque manoeuvre politique" et a dit avoir fait son "devoir comme ministre" en s'intéressant à cette affaire qu'il pensait liée aux malversations en marge de la vente de frégates à Taiwan en 1991.
Sources Le Monde
Posté par Adriana Evangelizt