Claude Chirac visée dans l'enquête sur les chargés de mission de la mairie de Paris
Nous supposons que Jacques Chirac doit être content de la "reconnaissance" que lui témoigne celui à qui il a, un jour, ouvert les portes de son gouvernement? Nous l'imaginons en train de penser très souvent... "bonté divine... si j'avais su..."
Claude Chirac visée dans l'enquête sur les chargés de mission
de la mairie de Paris
La police financière a été chargée d'une enquête sur la fille de l'ancien président de la République Claude Chirac, dans le cadre du dossier des chargés de mission de la Mairie de Paris, a-t-on appris, mercredi 5 septembre, de source judiciaire. Les enquêteurs de la division nationale des investigations financières ont été mandatés par la juge d'instruction parisienne, Xavière Simeoni, qui instruit une information judiciaire pour "détournement de fonds publics".
L'hebdomadaire Le Point, qui évoque l'affaire dans son édition de jeudi, croit savoir que Claude Chirac va être "bientôt convoquée" par la juge Simeoni. La fille de l'ancien président est soupçonnée d'avoir été payée par une société privée alors qu'elle effectuait, de 1989 à 1993, des missions pour le compte de son père. Cette situation, qui pourrait être constitutive d'un abus de biens sociaux, n'aurait pris fin qu'en 1993, lorsque Claude Chirac est devenue salariée du RPR comme "conseillère en image".
QUATRE EX-DIRECTEURS DE CABINET DE M. CHIRAC DÉJÀ EN EXAMEN
L'enquête, ouverte depuis 1998 et validée intégralement par la Cour de cassation le 16 juin après quatre ans de batailles de procédure, menace Jacques Chirac lui-même, qui a perdu en juin l'immunité dont il bénéficiait en qualité de président de la République. Il sera très probablement auditionné, voire poursuivi dans ce dossier. En juillet, il a connu sa première audition en qualité de "témoin assisté" dans un autre dossier, visant des emplois présumés fictifs, instruit à Nanterre.
Le dossier de la juge Simeoni concerne une série d'emplois suspects accordés à des personnalités de la droite, ou à certains de leurs proches dans les cabinets de Jacques Chirac (1977-1995) et Jean Tiberi (1995-2001), sans que les salaires versés donnent lieu à une contrepartie pour la Ville de Paris. Les quatre directeurs de cabinet de Jacques Chirac à l'Hôtel de Ville de 1983 à 1995, Robert Pandraud, Daniel Naftalski, Michel Roussin et Rémy Chardon, sont déjà mis en examen pour "détournements de fonds publics", ainsi que Bernard Bled, qui fut celui de Jean Tiberi, maire de 1995 à 2001.
Sources Le Monde
Posté par Adriana Evangelizt