Nicolas Sarkozy réfute le mot "guerre" à propos de l'Iran

Publié le 24 septembre 2007 par Adriana EVANGELIZT

Dans un entretien accordé, dimanche 23 septembre, au New York Times, Nicolas Sarkozy prend ses distances avec Bernard Kouchner à propos de l'Iran, en rejetant le mot "guerre" utilisé par le ministre des affaires étrangères. "En ce qui me concerne, je n'utilise pas le mot "guerre"", insiste-t-il, avant de résumer sa position : "Pas d'armes nucléaires pour l'Iran, un arsenal de sanctions pour les convaincre, des négociations, des discussions, de la fermeté. Et je ne veux pas entendre quoi que ce soit d'autre qui ne contribuerait pas de façon utile à la discussion".

Le président de la République prend également le contre-pied de M. Kouchner, qui avait indiqué qu'il pourrait se rendre à Téhéran s'il y était invité : "Je ne pense pas que les conditions pour un voyage à Téhéran soient actuellement réunies", indique-t-il. Interrogé sur la position du président George Bush, qui a souligné que, s'agissant de l'Iran, "toutes les options sont sur la table" (ce qui signifie que l'option militaire en fait partie), M. Sarkozy répond : "Cette expression n'est pas la mienne, et je ne la fais pas mienne." Et il ajoute : "Nous ne sommes pas condamnés aux deux extrêmes. Entre la soumission et la guerre il y a une palette de situations (...)"

Nicolas Sarkozy aborde, d'autre part, la question d'un éventuel retour de la France au sein de la structure militaire intégrée de l'Alliance atlantique. Il estime que c'est une possibilité, mais à deux conditions : d'abord qu'il y ait des "progrès" de la défense européenne, l'Europe, insiste-t-il, devant pouvoir se défendre de façon "efficace et indépendante". D'autre part, "de la place devrait être faite pour des représentants français dans les instances dirigeantes, au plus haut niveau" de l'OTAN.

Sources Le Monde

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