DDV SORT DE SA RESERVE, ENFIN...
Je vous prie d'accepter mes excuses pour ne pas avoir publié d'articles hier, Mercredi... le départ d'un proche "pour le pays du grand sommeil" a quelque peu bouleversé mon emploi du temps. Mais ceux qui partent n'ont plus à connaître les soucis terrestres... à ceux qui restent, reste aussi le fardeau des vicissitudes humaines... la vie continue et la lutte aussi...
Nous remarquerons donc que le ton de Dominique de Villepin change... il est très bien qu'il se permette de mettre les choses au clair et qu'il rabroue ceux qui lui marchent sur les pieds. Il montre ainsi sa véritable dimension. Il s'impose comme un homme fort qui n'a pas peur de dire ce qu'il a à dire et notamment à Nicolas Sarkozy qui, lui, ne se prive pas de balancer. Il était temps que le Premier Ministre se ressaisisse car le voir malmener par le Nettoyeur et ne rien dire commençait à nous peser... qu'il continue donc dans cette voie, il est certains que nombre de rançais apprécieront... bonne journée à tous.
Le premier ministre met en garde contre «l'utopie de la rupture»
Pour une surprise, ce fut une surprise. Le premier ministre, qui s'est rendu hier à la première réunion de rentrée du groupe des députés UMP, exceptionnellement fixée à 14 heures, s'est lancé dans une véritable diatribe contre «l'utopie» de la «rupture», en présence du président de l'UMP Nicolas Sarkozy, qui avait fait de ce thème l'un de ses leitmotivs.
Devant des députés abasourdis, qui venaient de parler budget et agriculture en présence des ministres concernés, le chef du gouvernement a expliqué que «dans l'histoire de France, les ruptures et les révolutions, ça se termine toujours dans le sang et ça finit toujours par favoriser les extrêmes. Donc, il faut un véritable changement dans la continuité». Selon plusieurs participants, le chef du gouvernement a souligné, sur un «ton véhément», que «la seule fois où il y a eu rupture, c'est sous la Révolution». Le premier ministre a fait référence au général de Gaulle qui, lui, en 1940 et en 1958, «avait voulu faire bouger les choses dans la continuité, pas dans la rupture». Dominique de Villepin a insisté sur le fait que le gouvernement avait «dix-neuf mois» devant lui pour agir, et que «la campagne présidentielle viendra après».
En préambule, le chef du gouvernement avait commencé par appeler les députés à la mobilisation : «Soyons au rendez-vous de l'action. Nous avons une vision dynamique de notre pays. Vous avez un gouvernement qui ne laisse pas passer une balle. Nous règlerons les problèmes un par an.» Et Villepin de poursuivre, sur un registre plus lyrique : «Nous avons quelques mètres à faire avant le haut de la montagne.»
Les députés UMP ont surtout retenu la seconde partie de l'intervention du premier ministre. Car ces propos étaient manifestement une réponse au discours tenu par le président de l'UMP lors des journées parlementaires d'Evian. Sans jamais citer Dominique de Villepin, que les députés tiennent pour être le principal inspirateur de la dissolution ratée de 1997, Nicolas Sarkozy avait alors ironisé sur les «techniciens» qui retrouvent des places dans des bureaux quand les candidats battus restent sur le carreau. Le premier ministre aurait aussi été très irrité par la petite phrase de Nicolas Sarkozy lors de son voyage à La Réunion au sujet du conflit de la SNCM : «J'avais une autre solution mais on ne me l'a pas demandée.»
Hier, dans les couloirs, les proches du président de l'UMP ne cachaient pas leur colère, après la charge de Villepin devant le groupe. Prenant la défense du «violon solo» Sarkozy, le nouveau député des Hauts-de-Seine Patrick Devedjian a occupé la salle des Quatre Colonnes pour démolir l'argumentation de Villepin. «La révolution française, c'est une rupture avec la monarchie. Le 18 juin 40, de Gaulle a organisé la rupture avec Pétain. L'histoire de France est faite d'une succession de ruptures», a plaidé l'ancien ministre, qui estime qu'«avoir une vision lisse de l'histoire ne correspond pas à la réalité».
Certains députés UMP ont été désorientés par l'algarade «inattendue» du premier ministre. «Cela ne sert à rien de monter le ton après avoir appelé au calme», estimait Claude Goasguen. «Ce discours sur le volontarisme n'était pas adapté aux circonstances. Il ne manquait plus que la Marseillaise», ironisait un élu d'Ile-de-France.
Dans le camp Villepin, on retenait surtout les propos «stimulants» du premier ministre. «La majorité a une priorité, c'est l'emploi et le pouvoir d'achat, qui correspondent aux attentes des Français», affirmait le président du groupe Bernard Accoyer. «Le premier ministre a une ligne, c'est la croissance sociale», soulignait Jean Leonetti. «Villepin a l'ambition d'exprimer une ligne politique. C'est un message fort», estimait Hervé Mariton, tandis qu'un ministre chiraquien ne cachait pas sa satisfaction : «Villepin trace son sillon. Il ne s'occupe pas du reste.»
Posté par Adriana Evangelizt