DOMINIQUE DE VILLEPIN VEUT RELANCER LE DIALOGUE SOCIAL
Dominique de Villepin veut relancer le dialogue social
Dominique de Villepin a proposé hier aux partenaires sociaux des discussions "franches et rapides"
Interrogé au cours d'une émission sur France 2, au surlendemain d'une journée de manifestations qui a rassemblé entre 470 000 et 1,3 million de manifestants, Dominique de Villepin s'est voulu rassurant. "Je veux répondre à nos compatriotes et je veux proposer en même temps aux partenaires sociaux des discussions franches, rapides, qui vont nous permettre d'avancer", a promis le Premier ministre.
Tentant de répondre aux revendications sur l'emploi et le pouvoir d'achat, il a assuré avoir perçu "le mécontentement", "l'inquiétude" voire le "découragement" exprimés par les Français. Il a exclu un "Grenelle social", mais a promis de recevoir "les uns et les autres" et d'ouvrir plusieurs grands chantiers "dans les prochaines semaines".
L'emploi
Soulignant que, "aujourd'hui on a plusieurs emplois" au cours de sa carrière, le Premier ministre a invité les partenaires sociaux à discuter sur la "sécurisation des parcours professionnels", pour renforcer les politiques de formation professionnelle et le suivi des demandeurs d'emploi. Il a évoqué un "crédit formation [...] d'un ou deux ans", à "prendre tout au long de la vie, de façon à pouvoir modifier leur parcours", destiné aux quelque 60 000 jeunes qui sortent de l'école sans qualification. Il est revenu sur le "plan d'urgence pour l'emploi" et a défendu le contrat nouvelles embauches, fustigé par les syndicats, reconnaissant qu'il s'agissait d'un "ovni", qui "n'appartient pas au rituel classique des outils français". Il a justifié le recours aux ordonnances "parce qu'il y avait urgence".
Soulignant que, "aujourd'hui on a plusieurs emplois" au cours de sa carrière, le Premier ministre a invité les partenaires sociaux à discuter sur la "sécurisation des parcours professionnels", pour renforcer les politiques de formation professionnelle et le suivi des demandeurs d'emploi. Il a évoqué un "crédit formation [...] d'un ou deux ans", à "prendre tout au long de la vie, de façon à pouvoir modifier leur parcours", destiné aux quelque 60 000 jeunes qui sortent de l'école sans qualification. Il est revenu sur le "plan d'urgence pour l'emploi" et a défendu le contrat nouvelles embauches, fustigé par les syndicats, reconnaissant qu'il s'agissait d'un "ovni", qui "n'appartient pas au rituel classique des outils français". Il a justifié le recours aux ordonnances "parce qu'il y avait urgence".
Le pouvoir d'achat
Dominique de Villepin a insisté sur sa volonté d'"avancer avec les partenaires sociaux" sur le pouvoir d'achat - pour "mieux récompenser le travail" - et la réduction des inégalités - hommes-femmes, discrimination, emploi des jeunes et des seniors. Pour compenser la hausse du prix de l'essence, il a suggèré la création d'"un ticket transport, à l'image du ticket restaurant".
Dominique de Villepin a insisté sur sa volonté d'"avancer avec les partenaires sociaux" sur le pouvoir d'achat - pour "mieux récompenser le travail" - et la réduction des inégalités - hommes-femmes, discrimination, emploi des jeunes et des seniors. Pour compenser la hausse du prix de l'essence, il a suggèré la création d'"un ticket transport, à l'image du ticket restaurant".
Service public
"Il faut donner l'exemple", a martelé le Premier ministre à propos du servic public. "Compte tenu du fait que nous avons 70 000 fonctionnaires qui partent à la retraite tous les ans pendant les prochaines années, pourquoi est-ce que pour ceux qui ne seraient pas remplacés, je serai très attentif à cela, ne pas faire en sorte que, pour 50%, les économies abondent le budget de l'Etat, pour désendetter l'Etat, et, pour 50%, aillent au pouvoir d'achat des fonctionnaires ?" a-t-il proposé.
Dominique de Villepin a conditionné l'ouverture du capital d'EDF à des engagements de l'entreprise, notamment sur le service public, et est resté ferme sur la SNCM, répétant qu'il n'y avait "pas d'autre option" que le plan proposé par le gouvernement, qui ne prévoit "pas de licenciement sec".
"Il faut donner l'exemple", a martelé le Premier ministre à propos du servic public. "Compte tenu du fait que nous avons 70 000 fonctionnaires qui partent à la retraite tous les ans pendant les prochaines années, pourquoi est-ce que pour ceux qui ne seraient pas remplacés, je serai très attentif à cela, ne pas faire en sorte que, pour 50%, les économies abondent le budget de l'Etat, pour désendetter l'Etat, et, pour 50%, aillent au pouvoir d'achat des fonctionnaires ?" a-t-il proposé.
Dominique de Villepin a conditionné l'ouverture du capital d'EDF à des engagements de l'entreprise, notamment sur le service public, et est resté ferme sur la SNCM, répétant qu'il n'y avait "pas d'autre option" que le plan proposé par le gouvernement, qui ne prévoit "pas de licenciement sec".
"Il n'a pas entendu"
"Rien de nouveau" pour FO, "rien de concret à l'horizon" selon la CFE-CGC, "message creux" pour la FSU: les premières réactions à l'intervention du Premier ministre sont négatives. "Il n'a pas entendu l'urgence exprimée le 4 octobre. Tout ce qu'il a annoncé était déjà dans les tuyaux d'une manière ou d'une autre", a ainsi constaté le secrétaire général de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly.
Comme lui, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a jugé "inacceptable" d'essayer de "profiter des départs à la retraite pour redonner aux fonctionnaires du pouvoir d'achat", une "réponse inopérante" selon l'Unsa. "Il dit qu'il faut récompenser le travail, ce qui intéresse les classes moyennes, mais il ne dit pas comment", a noté pour sa part le secrétaire général de la CFE-CGC, Jean-Louis Walter.
Les syndicats ont, en revanche, salué l'idée d'une discussion sur la sécurisation des parcours professionnels, mais tous disent attendre les actes.
"Rien de nouveau" pour FO, "rien de concret à l'horizon" selon la CFE-CGC, "message creux" pour la FSU: les premières réactions à l'intervention du Premier ministre sont négatives. "Il n'a pas entendu l'urgence exprimée le 4 octobre. Tout ce qu'il a annoncé était déjà dans les tuyaux d'une manière ou d'une autre", a ainsi constaté le secrétaire général de Force Ouvrière Jean-Claude Mailly.
Comme lui, le secrétaire général de la FSU, Gérard Aschieri, a jugé "inacceptable" d'essayer de "profiter des départs à la retraite pour redonner aux fonctionnaires du pouvoir d'achat", une "réponse inopérante" selon l'Unsa. "Il dit qu'il faut récompenser le travail, ce qui intéresse les classes moyennes, mais il ne dit pas comment", a noté pour sa part le secrétaire général de la CFE-CGC, Jean-Louis Walter.
Les syndicats ont, en revanche, salué l'idée d'une discussion sur la sécurisation des parcours professionnels, mais tous disent attendre les actes.
Sources : L'EXPRESS
Posté par Adriana Evangelizt