VILLEPIN ATTACHE AU "SERVICE PUBLIC"
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Villepin "attaché au service public"
Dominique de Villepin, se disant lui-même "fonctionnaire" et refusant de "gouverner avec un rabot", a jugé jeudi qu'il ne serait "pas raisonnable" de vouloir "trancher à l'aveugle" dans les effectifs de la Fonction publique. Selon lui, "on ne réforme pas l'Etat contre la fonction publique".
Quand Nicolas Sarkozy prône la rupture, Dominique de Villepin propose "d'adapter, moderniser oui, mais défendre" le modèle social français. La nuance se retrouve désormais sur le thème des effectifs de la fonction publique. Depuis quelques années, chaque budget prévoit systématiquement la suppression de quelques milliers de postes de fonctionnaires, dans le but de maîtriser les effectifs publics et plus largement les dépenses de l'Etat, et le budget 2006 poursuivra cette tendance. Mais si la tendance fait consensus au gouvernement, le rythme a son importance. Nicolas Sarkozy n'a pas fait mystère de son voeu qu'au moins un fonctionnaire sur deux partant à la retraite ne soit pas remplacé. Présent jeudi lors des "3èmes rencontres de la croissance" organisées à Paris par l'institut patronal Rexecode, Dominique de Villepin a présenté son approche.
"L'opération qui consiste purement et simplement à rayer d'un coup de plume un certain nombre de fonctionnaires ici ou là, n'est certainement pas une opération raisonnable", a déclaré le Premier ministre . "Je suis moi-même fonctionnaire et attaché au service public. Je suis convaincu que, dans l'histoire de notre pays, le rôle de l'Etat par rapport à la nation est constitutif de l'identité française".
Une réflexion sur la modernisation de l'Etat "pas suffisamment menée"
Si "dans un pays moderne, le rapport entre la place de l'Etat et la place des autres grands partenaires de la vie publique doit être rééquilibré", le problème, "c'est comment on fait", a ajouté le chef du gouvernement en indiquant que sa prochaine conférence de presse mensuelle, fin octobre, serait consacrée à la "modernisation de l'Etat et des services publics". "Je n'ai pas l'habitude de gouverner avec un rabot", a encore affirmé le Premier ministre. "S'il suffisait de diminuer les effectifs avec un rabot, cela se saurait. Quelle serait la rationalité, en termes d'efficacité, d'une décision qui serait purement comptable ?"
Regrettant que la réflexion sur la modernisation de l'Etat n'ait "pas été suffisamment menée", Dominique de Villepin s'est opposé à ce que l'on parte "d'une situation à vif, pour trancher à l'aveugle, au mépris de la vie de millions de personnes qui se vouent tant bien que mal et parfois dans des conditions difficiles au service de l'Etat. On ne réforme pas l'Etat contre la fonction publique. Il s'agit donc d'avoir une vision, de fixer un chemin, une règle du jeu, d'intéresser tout le monde à cette modernisation. C'est le travail qu'il faut faire et qui n'a pas été fait jusque là".
Sources : TF1/ LCI
posté par Adriana Evangelizt