DDV IMPOSE SA STRATEGIE A SARKO
Les partisans de DDV, vous dormez ou quoi ? Votez pour lui sur le site de Laurent de Boissieu, les sarkozistes ne dorment pas eux... ils sont en train de le rattraper. 33 voix les séparent. Hier, 700 visiteurs sont passés sur ce site mais qui a voté pour Dominique de Villepin ? Personne. Vous me faites pitié ! Vraiment... et je pèse mes mots ! Je sais bien qu'il n'y a pas que ses fans qui passent sur mon blog mais quand même ! Si on veut que les choses aboutissent, il faut s'investir. Qu'est-ce que ça coûte de faire un clic ? Rien. Seulement voilà, tout le monde dort.
En attendant, 52 pour cent des français le préfèrent à Sarkozy. Voilà quelque chose qui fait plaisir. Il leur en faut du temps pour comprendre au french people ! Notre Premier Ministre, contre vents et marées, tient la route. Et même la gauche l'a applaudi hier... ça veut tout dire. Il mériterait bien que le calme revienne... espérons que le Grand Architecte de l'Univers va nous entendre.
Dominique de Villepin veut croire que le 8 novembre 2005 restera, pour lui, comme une date fondatrice. Celle où il aura réussi son coup de poker. En proclamant l'état d'urgence en conseil des ministres, le premier ministre a choisi de jouer gros. Face à son ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, qui traînait les pieds, faisant savoir qu'il n'avait pas besoin d'une législation d'exception pour maîtriser la situation dans les banlieues. Face encore aux émeutiers que le renforcement de l'arsenal répressif risque d'exciter davantage. Face enfin à l'opinion publique que le premier ministre a choisi de prendre à témoin.
Toute la journée de mercredi a eu des accents de victoire. Avec une majorité, debout pour applaudir un discours fleuve de quarante minutes qui justifiait le recours à la loi du 3 avril 1955 utilisée lors de la guerre d'Algérie et de la crise calédonienne. Face à une opposition, affaiblie par les débats internes au PS et surprise à applaudir le premier ministre appelant à défendre les valeurs de la République ou celles de laïcité. Face à son ministre de l'intérieur, contraint de faire bonne figure et d'arborer le visage de la solidarité gouvernementale, pendant que M. de Villepin défendait "un modèle fondé sur la reconnaissance du seul individu et non pas des communautés". Et lorsque le premier ministre flatte Nicolas Sarkozy depuis la tribune, il choisit ses mots pour susciter un éclat de rire dans les rangs de la gauche : "Je tiens à redire l'estime et l'amitié que je porte au ministre d'Etat, qui se dépense sans compter, nuit et jour, pour la sécurité des Français."
VICTOIRE FRAGILE
Quelques heures après son discours, le premier ministre avait le sentiment d'avoir aussi gagné son pari vis-à-vis de l'opinion. 73 % des Français sont favorables au couvre-feu, selon un sondage CSA pour Le Parisien-Aujourd'hui du 9 novembre, réalisé dans la journée du 8. Les Français applaudissent aussi aux mesures annoncées l'après-midi à l'Assemblée : 89 % sont favorables au rétablissement du financement des associations travaillant en banlieue sur l'aide au logement et l'aide scolaire, 83 % à la possibilité pour les jeunes d'avoir accès à l'apprentissage dès 14 ans.
Le premier ministre a, en outre, annoncé que tous les jeunes de moins de 26 ans habitant dans une des 750 zones sensibles seront reçus dans les trois prochains mois par l'ANPE pour se voir proposer une formation, un stage ou un contrat. En outre, 20 000 contrats d'accompagnement pour l'emploi seront offerts, les crédits de l'Agence nationale de la rénovation urbaine seront augmentés de 25 %, 5 000 postes d'assistants pédagogiques seront créés dans les 1 200 collèges sensibles et les bourses au mérite seront triplées en 2006, passant à 100 000.
Pour le premier ministre, le meilleur restait à venir. Dans la soirée, il prenait connaissance du dernier baromètre de Paris-Match du jeudi 10 novembre et réalisé les 3 et 4 novembre, en pleine crise des banlieues. Pour la première fois depuis son arrivée à Matignon, 52 % des Français le préfèrent à M. Sarkozy, qui ne recueille que 44 % des suffrages.
La victoire de M. de Villepin n'en demeure pas moins fragile. De nombreux maires ont fait part de leur réticence à se voir imposer un couvre-feu. D'autant que, mardi soir, M. Sarkozy continuait de faire part à certains d'entre eux de ses réserves. Bon élève du gouvernement, Gilles de Robien, ministre de l'éducation nationale, essuyait les plâtres dès minuit à Amiens, dont il est adjoint au maire.
L'Elysée et Matignon réfléchissent déjà à la meilleure manière de sortir de l'état d'urgence. Jean-François Copé, porte-parole du gouvernement, a annoncé officiellement, à l'issue du conseil des ministres, que Jacques Chirac le réunirait à nouveau "à la fin de la semaine" pour présenter le projet de loi permettant de prolonger le délai de douze jours prévu par la loi de 1955. La date retenue ne pouvait alors être que le vendredi 11 novembre, puisqu'un sommet franco-espagnol commence à 10 h 15, jeudi, à l'Elysée.
Mais le président et le premier ministre se sont ravisés. Faut-il dès vendredi donner l'impression d'installer durablement une législation d'exception ? La France serait-elle en guerre ? Ne peut-on espérer que la situation va s'améliorer ? " Mais (la prolongation de l'état d'urgence) ne peut pas être une décision du onzième jour", indiquait-on mardi au Conseil d'Etat, puisqu'il faut parcourir le circuit normal d'une loi, avec vote conforme des deux assemblées.
En deux jours, la procédure peut être bouclée, a fait valoir Pierre Mazeaud, le président du Conseil constitutionnel. Si les émeutes se poursuivent jusqu'au week-end, le conseil des ministres pourrait donc être convoqué lundi 14 novembre et le texte examiné en commission des lois de l'Assemblée dès l'après-midi.
Sources : LE MONDE
Posté par Adriana Evangelizt