STRATEGIE DE 2006 POUR 2007

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Une analyse où l'on apprend que "Le président de l'UMP, désormais talonné, voire dépassé, dans les sondages par le Premier ministre, a choisi de se radicaliser, pour tenter de contraindre Dominique de Villepin à "droitiser" son discours, avec l'espoir de susciter un décrochage des électeurs de gauche." Ce qui nous fait penser qu'à trop vouloir piéger Sarko, DDV risque de se retrouver dans la nasse aussi. Nous nous étonnions justement du changement de Sarkozy et la réponse tombe là. Qui est le chat ? Qui est la souris ? Il va falloir que DDV décroche et fasse preuve d'originalité pour ne pas tomber dans le panneau sarkozien. Car il est évident que les gauchisants ne le suivront pas s'il parle social mais n'applique pas.

 

 

Dominique de Villepin veut tenir son cap en 2006, malgré 2007

 

par Hélène Fontanaud

 

Dominique de Villepin, qui a passé le cap des 200 jours à Matignon, entend consacrer l'année 2006 à "l'urgence économique et sociale" et se tenir le plus longtemps possible à l'écart des joutes politiques, à l'approche de l'élection présidentielle de 2007.

Le Premier ministre réunit lundi son gouvernement pour un séminaire, qui permettra à l'équipe formée au lendemain de l'échec du référendum sur la Constitution européenne de dresser un bilan d'étape.

A son arrivée à Matignon, Dominique de Villepin a engagé "la bataille pour l'emploi". Six mois plus tard, il se targue d'avoir fait passer le taux de chômage sous la barre des 10%, à 9,7% de la population active, contre 10,2% en avril.

Le Premier ministre, qui se garde d'évoquer ouvertement une éventuelle candidature à la présidentielle, sait qu'il sera en grande partie jugé par les Français sur sa capacité à apporter des réponses sur le terrain social.

Il devrait annoncer en janvier de nouvelles mesures pour l'emploi et s'est fixé comme objectif de mener à bien en 2006 le chantier de la modernisation sociale.

En 200 jours, Dominique de Villepin, homme politique atypique, jamais adoubé par le suffrage universel, a réussi à se construire une popularité dans l'opinion. A l'exception d'un creux en octobre, sa cote a toujours été orientée à la hausse.

Peaufinant son image de gaulliste social, attaché à la défense du modèle français, là où son rival Nicolas Sarkozy prône la "rupture", mais n'hésitant pas à disputer au président de l'UMP les thèmes sécuritaires, il a aussi été servi par les circonstances, alliées indispensables de tout politique.

Lorsque Jacques Chirac a été victime d'un accident vasculaire le 2 septembre, l'ancien secrétaire général de l'Elysée a achevé sa mue, s'installant en pleine lumière.

Désormais dauphin désigné du chef de l'Etat, Dominique de Villepin entame une nouvelle étape, sans doute plus risquée puisque ses adversaires, de droite comme de gauche, commencent à comprendre qu'il représente un danger pour 2007.

"L'HOMMAGE DU VICE À LA VERTU"

François Hollande a ainsi concentré ses tirs sur le chef du gouvernement, qui bénéficie dans les sondages de la sympathie indulgente d'un bon tiers des sympathisants du Parti socialiste.

Le premier secrétaire du PS a critiqué une méthode "qui consiste à utiliser des mots, voire à les voler, les capter, les récupérer" à gauche, chez les syndicats et "toutes les forces vives" de la France. "Mais c'est peut-être là l'hommage du vice à la vertu", a plaisanté François Hollande.

Du côté de Nicolas Sarkozy, on dénonce aussi la capacité de Dominique de Villepin à "phagocyter" les idées du ministre de l'Intérieur, présidentiable déjà en campagne.

Le président de l'UMP, désormais talonné, voire dépassé, dans les sondages par le Premier ministre, a choisi de se radicaliser, pour tenter de contraindre Dominique de Villepin à "droitiser" son discours, avec l'espoir de susciter un décrochage des électeurs de gauche.

Au lendemain de la crise des banlieues, le débat politique s'est ainsi durci. Des élus UMP citent la polygamie comme cause des émeutes dans les quartiers sensibles et le gouvernement décide un tour de vis sur l'immigration.

Le Premier ministre, chef de la majorité, a vu ensuite se reconstituer la gauche plurielle, qui réclame, jusqu'ici en vain, l'abrogation d'un article de loi sur le "rôle positif" de la colonisation, défendu bec et ongles par des élus UMP.

Dominique de Villepin a tenté de tenir sa ligne d'équilibre, appelant l'opposition à s'en remettre aux conclusions de la mission parlementaire créée par le président Jacques Chirac. "Un pays, quelles que soient les difficultés, doit être rassemblé. Ne nous divisons pas", a-t-il plaidé.

Après six mois de cohabitation, Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy ont au moins réussi à repousser un affrontement inévitable dans la perspective de la présidentielle.

Le bureau politique de l'UMP a tranché début décembre le débat sur les primaires en assurant un consensus de façade entre sarkozystes et chiraquiens. Le mouvement présidé par le ministre de l'Intérieur accordera en janvier 2007 son "soutien" à un candidat sans que cela s'apparente à une "investiture".

En 2006, a assuré Dominique de Villepin, "il n'y aura pas de divisions, de querelles, de débats sur les modalités, les procédures de l'élection présidentielle. Nous servirons les Français".

Au passage, il a glissé qu'une candidature ne se dessinait que "quelques mois, quelques semaines" avant l'élection majeure.


Sources : LA TRIBUNE

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Villepin Sarkhozy

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
Cher wickler, <br /> <br /> Devant tous les aventuriers de la politique que nous avons en france (Sarko étant le plus en vue, juste à côté de Lepen !!!).<br /> <br /> Réjouissons nous qu'il y ait encore des politiciens patriotes et honnêtes qui souhaitent servir la france plutôt que de s'en servir comme diraient lesdits aventuriers !!    Louis
Répondre
W
La phrase " Nous servirons les Français" a failli me faire étouffer... Qui peut encore croire à une telle démagogie?<br /> u-s-f@hotmail.fr<br /> Union de Sauvegarde de la France
Répondre