Jacques Chirac appuie Dominique de Villepin

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Jacques Chirac apporte un soutien appuyé à Dominique de Villepin

par Christine Ollivier

Balayant les rumeurs de dissensions entre les deux hommes, Jacques Chirac a apporté mercredi un soutien appuyé à Dominique de Villepin et ses "mesures énergiques et intelligentes" pour l'emploi, à commencer par le CPE, devant 500 parlementaires UMP convoqués à l'Elysée pour un "buffet campagnard".


Députés et sénateurs sont arrivés vers 13h au Palais, en rangs serrés et par bus, Nicolas Sarkozy précédant de quelques minutes le Premier ministre.


Jacques Chirac a profité de cette rencontre, la première à l'Elysée en dix ans, pour appeler ses troupes à "l'union et au rassemblement" pour la "dernière ligne droite de la législature".
Et alors que certaines sources dans la majorité évoquaient des frictions entre les deux têtes de l'exécutif, il a au contraire apporté un soutien sans ambiguïté à Dominique de Villepin, dont il a évoqué le nom quatre fois, alors qu'il s'est contenté de citer une seule fois, et pas nommément, le "ministre d'Etat" Nicolas Sarkozy. Celui-ci, d'ailleurs, ne s'est pas éternisé à l'Elysée, quittant le palais une petite demi-heure à peine après y être arrivé.


"Dominique de Villepin a pris des mesures énergiques et intelligentes pour lutter contre le chômage", a notamment déclaré mercredi Jacques Chirac, selon son entourage. "2006, plus que toute autre année doit être une année d'action, de progrès et de réussite pour la France" et "je fais toute confiance à Dominique de Villepin pour qu'il en soit ainsi", a-t-il ajouté.


Alors que le Premier ministre affronte un vent de fronde de l'opposition et des syndicats contre le Contrat première embauche (CPE), il a vigoureusement défendu cette mesure et appelé les parlementaires à faire bloc derrière le chef du gouvernement.


"Nous allons tous ensemble défendre ce projet" car "c'est l'intérêt de l'emploi, des jeunes et de la France", a-t-il lancé. Le CPE est "une vraie réponse pour ouvrir les portes d'un premier emploi aux jeunes" et il "correspond parfaitement aux exigences d'aujourd'hui", ainsi qu'à "l'exigence de cohésion de notre pacte social".


Désormais, "c'est par sa capacité d'union et d'action que notre majorité s'imposera au-delà des polémiques, des scepticismes et des pessimismes qui se développent quelquefois avec des arrière-pensées", a prévenu Jacques Chirac, dans un avertissement à peine voilé à Nicolas Sarkozy. "C'est ainsi que nous aborderons les échéances de 2007, confiants et fiers de la tâche accomplie".


"L'héritier est désigné", en a conclu le député Dominique Paillé, qui y a vu "un adoubement de Dominique de Villepin". Et d'expliquer que certains députés avaient même "préparé des petits cartons avec des petites croix" pour cocher le nombre de fois où Dominique de Villepin et Nicolas Sarkozy seraient cités par Jacques Chirac...


"Le président de la République a rendu un hommage appuyé au Premier ministre, qui le mérite", s'est félicité Jean-Pierre Grand (Hérault). Jacques Chirac a "rappelé toute la confiance qu'il accorde au gouvernement, ce qui est normal", a nuancé Hervé Mariton (Drôme). De là à parler d'adoubement: "c'est trop, ce n'était pas le sujet". De même, le président du groupe UMP Bernard Accoyer n'a "pas du tout compris comme cela" ce discours.


"Certains glosent en disant qu'il n'a pas prononcé le nom de Nicolas Sarkozy", mais "vous avouerez que face aux problèmes auxquels sont confrontés les Français, de longs débats sur ce sujet me semblent un peu vains", a rétorqué le sarkoziste Yves Jego.


Certes, "cela nous aurait fait plaisir s'il avait cité aussi Nicolas Sarkozy", a reconnu Nadine Morano, une autre proche du président de l'UMP, "mais il a dit 'le ministre d'Etat'. C'est bien de rappeler qu'il n'y en a qu'un seul".


Les participants ont en tout cas trouvé le chef de l'Etat "au top de sa forme", selon l'expression de Mme Morano, après les ennuis de santé qu'il a vécus en septembre. C'était "un Jacques Chirac tel qu'on l'a toujours connu, en forme, combatif", a-t-elle affirmé. "Beaucoup de charisme", a ajouté M. Accoyer.


Pour M. Grand, le président s'est comporté en "patron (...) au sommet de son art". Quant à Villepin, il était tout simplement "éblouissant".


Alors que les parlementaires ont été salués à leur départ de l'Elysée par Bernadette Chirac, le député de Seine-et-Marne Guy Geoffroy a toutefois émis une légère critique sur le menu de ce buffet rillettes-taboulé: "ce n'était pas le festin des festins".

Sources : NOUVEL OBSERVATEUR

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans JACQUES CHIRAC

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S
La tête sous l'eau c'est Sarko qui va l'avoir... dans pas longtemps.
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P
Pour les présidentielles, pas trop s'appuyez sur CHIRAC, il est trop faible, c'est CHIRAC qui va s'appuyer sur vous pour vous mettre la tête sous l'eau. Un petit conseil aux Villepinistes. Pensez à prendre le tuba. En dernier recours, nous les sarkozystes, on sera toujours là pour vous envoyer des bouées, ... mais des bouées spéciales ...  des bouées percées ... <br />       <br />  <br />  <br />    <br />    <br />    <br />     
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