Chômage forcé dans les usines Renault et Peugeot
Chômage forcé dans les usines Renault et Peugeot
Par Jamila Aridj (avec agence)
Ces journées non travaillées, dans le cadre d'accords des 35 heures signés depuis 1999, n'entraîneront pas de perte de salaires, sauf pour certains salariés de Sandouville, déjà touchés par des congés forcés ces dernières semaines et qui vont se retrouver au chômage technique, a souligné la direction. Cette mesure découle de la décision du constructeur, annoncée jeudi, de réduire de 20 % la production au quatrième trimestre en Europe. Une nouvelle qui survient alors que Renault a déjà dévoilé un plan social touchant 2.000 emplois dans ses filiales européennes, dont 900 en France, et 4.000 départs sur les sites français du groupe, comme Sandouville où 1.000 emplois seront supprimés.
Mêmes maux, mêmes remèdes chez PSA-Peugeot Citroën
Mais Renault n'est pas le seul constructeur à souffrir de la crise . Le groupe PSA-Peugeot Citroën a également indiqué vendredi une baisse de sa production de 30 % par rapport au programme prévu au 4e trimestre. La quasi-totalité des sites européens de PSA-Peugeot Citroën est concernée, sur une échelle allant de 2 à 16 journées chômées d'octobre à décembre selon les usines. Dans le détail, 10 jours seront chômés à Peugeot Mulhouse (Alsace), 13 jours à Sochaux (Doubs) et 16 à Hordain-Sevelnord (Nord). À Rennes (Ille-et-Vilaine), une partie de la fabrication aura 8 jours chômés et une autre 2 jours. Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui est passée de 4 à 3 équipes début juin, n'est pas concernée ce trimestre.
Les autres sites européens du groupe sont également concernés par ces mesures. En Espagne, 15 jours chômés sont prévus à Madrid et 12 jours à Vigo. En Slovaquie, à Trnava, la deuxième équipe ne travaillera pas les vendredis à partir de novembre et l'usine fermera deux jours en décembre. À l'étranger, la production sera arrêtée entre un et deux jours sur les sites de Bursa (Turquie) et de Novo Mesto (Slovénie). Dix jours de JNT sont programmés d'ici fin décembre à Valladolid (Espagne).
Ces fermetures temporaires d'usines ont levé un vent de colère du côté des syndicats. "Pendant dix ans, PSA a engrangé des milliards d'euros de profits. Maintenant que les ventes baissent, les salariés vont devoir encore payer. (...) Ces mesures sont inacceptables", s'est insurgé Jean-Pierre Mercier, délégué central CGT. À Renault-Le Mans, "c'est la plus grande mesure de chômage partiel depuis 1995", a réagi Richard Germain, également de la CGT. Pour lui, "la crise a bon dos. Les ventes de Renault ne sont pas catastrophiques".
Sources Le Point
Posté par Adriana Evangelizt