Les carnets secrets d'Yves Bertrand vont-ils se retrouver bientôt sur Internet ?
La France ressemble de plus en plus à une sorte d'île où vivrait un peuple "premier" gouverné par une sorte de monarque qui pondrait des diktats selon son humeur et selon les rancunes qu'il aurait envers certains de ses sujets. La liste est longue des lubies mais les cas de DDV et d'Yves Bertrand sont flagrants. Les dérapages envers l'un et l'autre se traduisent au travers de ce que l'on nomme la Justice. Il faut le remarquer. Pour Villepin,on torche un décret vite fait bien fait pour garder au frais un juge et pour Bertrand, des documents sous scellés se retrouvent étalés à la Une des journaux. Cherchez l'erreur !
Les carnets secrets d'Yves Bertrand vont-ils se retrouver bientôt sur Internet ?
Les 23 carnets secrets d'Yves Bertrand vont être enregistrés sur CD-ROM et pourraient ainsi se trouver exposés sur le Web. Ils vont en effet être transmis à la demande du parquet aux parties civiles du procès de l'"Angolagate", un trafic de ventes d'armes à destination de l'Angola.
C'est cette rumeur persistante de leur divulgation sur Internet qui a poussé l'ancien patron des renseignements généraux et son avocat, Basile Ader, à imaginer un dernier rempart. Jeudi 6 novembre, Me Ader a invoqué l'article 98 du code de procédure pénale qui interdit "toute communication ou toute divulgation (...) d'un document provenant d'une perquisition, à une personne non qualifiée par la loi pour en prendre connaissance", délit encourant jusqu'à deux ans d'emprisonnement.
Jusqu'ici, les carnets de M. Bertrand, saisis dans le cadre de l'enquête sur Clearstream ont été partiellement divulgués dans la presse. Malgré un déluge de réactions, seuls l'homme d'affaires Jean-Noël Tassez, le député PS Arnaud Montebourg et le président Nicolas Sarkozy ont déposé plainte contre leur auteur. "Ces carnets n'ont aucun caractère probant de quoi que ce soit, proteste Me Ader, tout le monde fantasme".
M. Bertrand a lui-même déposé plainte pour violation du secret de l'instruction, professionnel, et recel. Le parquet de Paris n'a pas ouvert, à ce sujet, d'enquête préliminaire mais indique qu'il prendra une décision. Sur RMC, jeudi, la ministre de l'intérieur, Michèle Alliot-Marie, a estimé que M. Bertrand "a commis (...) des actes qui sont totalement en dehors et même contraires à ce qu'on lui demandait", ajoutant : "Je ne crois pas avoir jamais rencontré M. Bertrand".