Obama offre un poste de premier plan à un pro-israélien, partisan de la manière forte

Publié le par Adriana EVANGELIZT

Obama offre un poste de premier plan à un pro-israélien,
partisan de la manière forte


Par Ali Abunimah


Co-fondateur de The Electronic Intifada, Ali Abunimah est l'auteur de One Country: A Bold Proposal to End the Israeli- Palestinian Impasse (Metropolitan Books, 2006)

Au cours de la campagne électorale américaine, les partisans de la ligne dure racistes et pro-israéliens ont tenté de faire toute une histoire avec le deuxième prénom moyen-oriental du président élu Barack Obama, Hussein.
Ces personnes pourraient bien se satisfaire d'un autre nom moyen-oriental qu'Obama a choisi comme secrétaire général de la Maison Blanche : Rahm Israël Emanuel.

Emanuel est la première nomination d’Obama pour un poste important et cela risque de décevoir ceux qui espéraient que le président élu allait rompre avec la politique pro-israélienne de l’administration de George W. Bush.

Le Secrétaire général de la Maison Blanche est souvent considéré comme le bureau le plus puissant de l’exécutif, à côté du président. Obama a proposé le poste à Emanuel selon des sources du Parti Démocratique citées par des médias comme Reuters et le New York Times. Alors qu’Emanuel devrait accepter le poste, cela n'était pas été confirmé mercredi soir au lendemain de l'élection.

Rahm Emanuel est né à Chicago, dans l’Illinois en 1959. C’est le fils de Benjamin Emanuel, un pédiatre qui a aidé à faire passer des armes à l'Irgoun, la milice sioniste de l'ancien premier ministre israélien Menahem Begin, dans les années 1940. L'Irgoun a effectué de nombreuses attaques terroristes contre des civils palestiniens, dont l'attentat à la bombe de l’hôtel King David de Jérusalem en 1946.

Emanuel a perpétué la tradition de son père de soutien actif à Israël. Au cours de la guerre du Golfe en 1991, il s'est porté volontaire pour aider à l’entretien des véhicules de l'armée israélienne près de la frontière du Liban quand le sud du Liban était toujours occupé par les forces israéliennes.

En tant que directeur politique de la Maison Blanche pendant la première administration Clinton, Emanuel a orchestré la fameuse cérémonie de signature de la "Déclaration de Principes" en 1993 entre le dirigeant palestinien, Yasser Arafat, et le Premier Ministre israélien, Yitzhak Rabin.

Emanuel a été élu au Congrès en tant que représentant d'un quartier nord de Chicago en 2002 et on dit qu'il a joué un rôle clé dans l’obtention de la majorité démocrate aux élections de mi-mandat en 2006. Il a été un partisan de la politique économique néolibérale du libre commerce et de la réforme de l'aide sociale.

Etant l'un des plus influents hommes politiques et collecteurs de fonds de son parti, Emanuel a accompagné Obama à une réunion du conseil d'administration de l'AIPAC juste après que le sénateur de l'Illinois ait prononcé son discours lors de la
conférence du lobby pro-israélien en Juin dernier.

Au Congrès, Emanuel a été un constant partisan de la ligne dure pro-israélien, parfois plus dur que le président Bush. En Juin 2003, par exemple, il a signé une lettre critiquant Bush pour n’avoir pas suffisamment soutenu Israël.
"Nous avons été profondément consternés d'apprendre votre critique d'Israël pour sa lutte contre les actes de terrorisme», a écrit à Bush Emanuel avec 33 autres Démocrates. La lettre dit que la politique israélienne d'assassinat de dirigeants politiques palestiniens "était clairement justifiée comme l’application du droit à l’auto-défense d'Israël" ( "Pelosi soutien les attaques d’Israël contre le Hamas," San Francisco Chronicle, 14 Juin 2003).

En Juillet 2006, Emanuel a été l'un des nombreux membres qui ont demandé l'annulation d'un discours au Congrès du Premier ministre irakien en visite, Nouri al-Maliki, car al-Maliki avait critiqué le bombardement par Israël du Liban. Emanuel a qualifié les gouvernements libanais et palestiniens "d’entités totalitaires avec des milices et des terroristes agissant en tant que démocraties» lors d’un discours prononcé le 19 Juillet 2006 dans lequel il soutenait une résolution de la Chambre des représentants appuyant le bombardement du pays par Israël qui a fait des milliers de victimes civiles.

Emanuel s’est parfois posé comme défenseur de la vie des Palestiniens, mais jamais de la violence constante israélienne qui est responsable de la grande majorité des morts et des blessés.

Le 14 Juin 2007, il a écrit au Secrétaire d'État américain, Condoleezza Rice "au nom des étudiants de la bande de Gaza dont l'avenir est menacé par la poursuite des combats là-bas" qu’il a imputés à «la violence et au militantisme de leurs aînés." En fait, les combats entre les membres du Hamas et du Fatah, qui a coûté des dizaines de vies, a été le résultat de l'échec du complot des milices soutenues par les États-Unis destiné à renverser de manière violente le gouvernement d'unité nationale élu dirigé par le Hamas.

La lettre d’Emanuel exhorte Rice de travailler avec des alliés dans la région, tels que l'Égypte et la Jordanie, soit pour trouver un endroit sûr à ces étudiants de Gaza, soit pour les emmener dans un pays voisin où ils pourront étudier et passer leurs examens en paix."
Les Palestiniens ont souvent considéré ces propositions comme un prétexte à un transfert permanent "transfert" de leur pays, ce qu’ont menacé de nombreux dirigeants israéliens.

Emanuel n’a jamais rien dit en soutien aux millions d'enfants palestiniens dont la scolarité a été perturbée par l'occupation israélienne, les bouclages et les blocus.

Emanuel a également utilisé sa position pour appuyer explicitement les intérêts d’Israël dans une normalisation des relations avec les États arabes et l’isolement du Hamas.

En 2006, il est à l’origine de la lettre adressée au président Bush s’opposant à la tentative d'achat de l'entreprise de gestion de six ports maritimes américains par Dubai Ports World basé aux Émirats Arabes Unis (EAU).

La lettre, signée par des dizaines d'autres députés, déclarait : "Les Émirats Arabes Unis se sont engagés à fournir un soutien financier au gouvernement de l'Autorité Palestinienne dirigé par le Hamas et participe ouvertement au Boycott de la Ligue Arabe contre Israël." Elle explique que le fait d'autoriser l'opération "mettrait non seulement en danger la sécurité des ports américains, mais renforcerait la capacité des EAU à renforcer le régime du Hamas et ses efforts pour promouvoir le terrorisme et la violence contre Israël" ("Dems Tie Israel, Ports," Forward, 10 Mars 2006).

Ira Forman, le directeur exécutif du Conseil National Juif et Démocratique, a déclaré à Fox News que le choix d’Emanuel est "juste une autre indication que, malgré les tentatives d’insinuation qu’Obama nommerait la mauvaise personne ou écouterait les mauvaises personnes quand il s'agit des relations américano-israéliennes... cela n'a jamais été vrai."

Au cours de la campagne, Obama s’était lui-même éloigné publiquement d'amis et de conseillers soupçonnés ou accusés d'avoir une sympathie «pro-palestinienne". Il n’existe pas de premières indications d'une ligne de conduite plus impartiale.

Sources
ISM

Posté par Adriana Evangelizt

Publié dans Sarkozy-Israel

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